Road trip en Italie : 10 jours dans les Pouilles italiennes en avril

Jour 4 & 5 – Matera

Après trois jours sur la Côte Amalfitaine, on a filé vers la région des Pouilles. Mais avant de rejoindre la botte italienne, on s’est arrêtés deux jours pour visiter un véritable joyau dont je n’avais jamais entendu parler avant de préparer ce voyage : Matera. Cette ville est construite sur la roche et ce qui la rend spectaculaire à visiter sont ses sassi, d’anciennes habitations troglodytes où ont vécues des familles jusque dans les années 50 avant que le gouvernement les évacue. Matera est à présent classée au patrimoine de l’Unesco et suscite de plus en plus d’engouement depuis qu’elle a servi au tournage de nombreux films à succès.

Nous avons eu un véritable coup de coeur pour cette cité. De jour comme de nuit, elle envoûte et mérite bien deux jours entiers pour arpenter toutes les ruelles qui relient les deux sassi avec cette sensation de se promener dans une crèche à taille humaine. 

Retrouvez notre article Matera en 48h, voyage temporel au coeur des sassi.

Visiter Les villages de la vallée d’Itria

Jour 6 – Locorotondo

Notre road-trip de 10 jours dans les Pouilles commence véritablement ici, quand on arrive à Locorotondo, ce mignon petit village blanc…tout rond. Nous sommes dans la vallée d’Itria connue pour ses champs d’oliviers à perte de vue et ses habitations typiques toutes mignonnes, les trulli, d’anciennes bergeries au toit de lauze en forme de cône. La vallée d’Itria se découvre de villages en village, en flânant dans les ruelles et en savourant leur authenticité encore préservée.

Des petites ruelles fleuries, des maisons blanches… Il fait bon se perdre et s’assoir à table d’un petit café pour y déguster un espresso et un cornetto à la crème ou un spritz à l’heure de la passeggiata. On a adoré le petit glacier artisanal « Kidor les fleurs » et sa jolie vue sur les oliviers et les toits des trulli. La vie s’écoule doucement dans ces petits villages encore authentiques. Comme ce petit papy venu chercher sa glace pour la manger dans sa mini Fiat 500 couleur vert pomme. A la fin de notre séjour, nous sommes revenus à Locorotondo dans ce même petit glacier, et le papy était toujours là ! A la même heure, avec sa glace, dans sa petite Fiat 500 verte.

Les trulli d’Alberobello

A quelques minutes de route de Locorotondo se trouve le village d’Alberobello avec ses nombreux trulli traditionnels. Les trulli sont construits en pierre sèche blanche et surmontés d’un toit de pierres plates grise. Certains ont des symboles peints sur le toit comme par exemple un coeur, une colombe, une croix ou un croissant de lune. Selon la légende il s’agirait d’un rite pour se protéger des mauvais sorts.

Il y a deux quartiers principaux à voir à Alberobello :

• le quartier Monti, très touristique où les boutiques de babioles s’entassent les unes après les autres. Tout en haut du quartier Monti en partant sur la gauche il y a une église construite dans trois trulli qu’il est possible de visiter gratuitement.
• Le quartier Rione Aia Piccola est resté un quartier résidentiel où l’on déambule seuls à l’écart de la foule.

Depuis la petite terrasse en hauteur qui fait face au quartier Monti, on peut avoir une vue d’ensemble de tous ces toits de schtroumpfs. Comme pour tous les lieux ultra touristiques, il vaut mieux arriver tôt le matin. Il n’y a pas qu’à Alberobello qu’il y a des trulli, nous en verrons partout le long des routes de de la vallée d’Ytria, au milieu d’oliviers et dans leur jus (plus ou moins bien conservés). Pour moi, Alberobello est un peu le Disneyland du trullo, un attrape-touriste sans charme. Même en visitant ce village en avril, il y avait beaucoup de monde.

On a posé nos valises pour 2 nuits dans un joli trullo, une habitation typique de la région des Pouilles qui servaient autrefois à stocker les céréales ou l’huile d’olive. Au coeur d’une oliveraie et au calme absolu, un grand jacuzzi et une jolie déco, c’est une très belle adresse située à 5 minutes en voiture de Locorotondo que je vous recommande ! La déco est superbe, et le jacuzzi était très propre.

Jour 7 – Ostuni

Le village d’Ostuni est surnommé la Città Bianca. Encore un joli village blanc où l’on prend plaisir à déambuler dans ses ruelles. On laisse la voiture sur un des parkings extérieurs à la ZTL (zone à traffic limité) et on rejoint le centre à pied. Ostuni n’est pas sur la côte mais sa position dominante permet d’avoir de jolies vues panoramiques sur la mer et sur la vallée d’Itria.

Il faut s’éloigner de la place centrale et des premières rues pleines de boutiques pour se retrouver seuls dans un dédale de petites rues où le linge sèche aux fenêtres et où les papys tapent la causette devant leur porte.

Visiter le sud des Pouilles : Le Salento, Otrante et la côte adriatique

Jour 8 – Lecce

Nous avons continué un peu plus bas dans la botte jusqu’à la région du Salento et la jolie ville d’Otrante. En chemin, nous avons fait un arrêt à Lecce, une ville baroque à qui l’on trouve des airs de Florence à plus petite échelle. On a visité Lecce sous la pluie donc l’impression que nous avons eu est assez mitigée. Nous ne sommes pas de grands fans d’église et d’art baroque et avons trouvé Lecce assez décrépie en dehors des jolis monuments religieux. Par contre le restaurant La cucina di mama Elvira nous a laissé un excellent souvenir !

Otrante

A présent, direction la jolie ville côtière d’otrante ! Ici, on est davantage dans notre élément : une mer turquoise, des remparts qui font le tour de la ville et de bons restaurants de fruits de mer. Loger à Otrante est un excellent choix pour rayonner dans la région du Salento et sur la côte adriatique. A quelques minutes en voiture, on rejoint les nombreuses grottes et de spectaculaires sites naturels à visiter comme la Grotta della Poesia ou les faraglioni de Torre San’t Andrea.

Entourée de murailles et de tours, on entre dans la cité en traversant une massive forteresse aragonaise du 15^e siècle. La vieille ville a conservé un petit centro storico intact en dépit des boutiques de souvenirs kitsch. Les remparts de la forteresse offrent une superbe vue sur le port et sur la plage d’un bleu limpide. A l’heure de la passegiatta en fin d’après-midi, on a adoré se poser sur la grande esplanade avec un petit spritz, et profiter du coucher de soleil sur la mer.

Otrante possède aussi une superbe cathédrale, parmi l’une des plus vieilles des Pouilles. Attention âmes sensibles, dans la chapelle à droite du cœur, il y a des vitrines exposant des centaines de crânes et d’ossements. Ce sont les reliques des 800 martyrs d’Otrante, décapités en 1480 par les Ottomans, alors maîtres de la ville, pour avoir refusé de se convertir à l’islam.

Où dormir à Otrante ?

On a posé nos valises pour 3 nuits à l‘hôtel San Guiseppe Dimora Storica. Cet hôtel est situé dans un très beau bâtiment historique accolé à une petite chapelle. Nous avons été surclassés dans une des superbes suites du rez-de-chaussée. La chambre était très belle avec ses murs et son toit en pierre vouté mis en valeur par les éclairages. Le petit déjeuner était délicieux, on avait des tartes fait-maison chaque matin, et énormément de choix salé et sucré.

JOUR 9 – Les villages de la côte adriatique & du Salento

En une journée, on a parcouru la route qui longe la côte adriatique en direction du sud vers Santa Maria di Leuca puis remonté la côte ionienne jusqu’à Gallipoli. La partie adriatique autour d’Otrante est une succession de paysages méditerranéens de criques, de maquis et de jolis villages typiques où la vie s’écoule doucement. Une route longe la corniche sur une cinquantaine de kilomètres, ponctuées de quelques villages ou petites villes balnéaires comme Santa Cesarea Terme.

On a beaucoup aimé Castro, son centre historique en hauteur surplombant une magique crique à l’eau turquoise où l’on crevait d’envie de se baigner. Ce jour là, il a fait un grand soleil, la premier depuis notre arrivée dans les Pouilles alors on a vraiment savouré encore plus ces petits villages au bord de l’eau. Si vous venez en Avril, sachez que la mer est encore très froide…

On est descendus dans une des nombreuses grottes marines de la côte adriatique

On a aussi visité une grotte, la Grotta Zinzulusa, mais j’ai du ressortir au bout de quelques minutes car je devenais claustro au fur et à mesure qu’on avançait. Les grottes et tout ce qui se visite sous terre, ce n’est vraiment pas mon truc.

Voir les faraglioni de Torre San’t Andrea

La grotte de la poésie

C’est encore entre deux gouttes de pluie qu’on a découvert la jolie grotte de la poésie. Il y avait seulement 3 personnes mais hors saison elle est bondée ! Le cadre est joli et cette eau bleue donne tellement envie de s’y tremper !

Jour 10- Gallipoli, là où on a assisté à une procession de Pâques typique des Pouilles

La ville de Gallipoli est située de l’autre côté du talon, sur la côte ionienne. Cette ville est très agréable pour s’y balader car elle possède des remparts qui longent la mer sur plusieurs kilomètres. Il y a de nombreux restaurants de poisson et fruits de mer et un coucher de soleil magnifique. La température de l’eau était trop fraîche pour se baigner début avril mais Gallipoli possède une magnifique plage. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que les italiens surnomment les environs « les Maldives italiennes ».

Nous étions en pleine semaine de Pâques, marquée en Italie par de nombreuses processions religieuses à travers la ville. Certaines sont impressionnantes d’autres carrément flippantes vu les costumes qu’ils arborent et leurs statues. Pieds nus et habillés d’une tenue intégrale avec un chapeau pointu qui ne laisse apparaître que leurs yeux, ils déambulent sur les grands axes de Gallipoli et dans les ruelles durant toute la soirée et toute la nuit. Drôle d’effet de se retrouver nez à nez avec le cortège au détour d’une ruelle.

Ces processions ont beaucoup de ferveur en Italie. Les familles italiennes s’y pressent à tout âge et suivent les cortèges jusqu’à tard dans la nuit.

Je vous recommande une excellente adresse pour manger des fruits de mer à Gallipoli. D’apparence touristique au premier abord, le restaurant Foffa 1901 est situé en plein centre de Gallipoli. Il possède un grand étalage frais de poissons et de crustacés. L’intérieur de la salle est superbe et nous nous sommes régalés.

Que voir dans le nord des Pouilles ?

Jour 11 – Monopoli

Nous sommes restés un peu plus de 4 jours à Monopoli pour profiter du bord de mer. Monopoli a un bon emplacement pour rayonner dans les villages autour. Il y a beaucoup de restaurants et la ville est animée, même en ce début Avril tout pluvieux. Nous avons eu seulement quelques matinées ensoleillées.

Cette ville est très agréable ! Il faut voir son petit port pittoresque avec ses barques colorées et les pêcheurs qui rentrent au matin avec leurs filets.

Nous logions dans les ruelles du centre à l’intérieur de la ZTL mais nous avons toujours trouvé des places gratuites pour nous garer dans les ruelles adjacentes hors de la ZTL. Pour vous loger, préférez donc le coeur historique de Monopoli pour profiter de l’ambiance typique, les mama qui font le débriefing en étendant leur linge, les cloches qui sonnent et le calme des rues piétonnes. On a adoré !

Jour 12 – Polignano a Mare

On a visité Polignano a Mare entre deux gouttes de pluie donc exit les jolies plages et criques cristallines. La vieille ville et son centre historique se visitent assez vite. Il y a beaucoup de monde à Polignano même hors saison, je n’ose même pas imaginer ce que ça doit être en plein été. La ville est perchée à flanc de falaise et possède plusieurs belvédères permettant d’admirer des vues sublimes sur la mer, les falaises et les maisons blanches de la vieille ville.

On entre dans la cité historique de Polignagno en passant sous une arche du 16ème siècle, l’Arco Marchesale. Peu après, on arrive sur le pont qui surplombe la plage qui fait la renommée de Polignano : Lama Monachile. Cette jolie petite plage de galets est encaissée entre deux falaises, et même en ce jour pluvieux hors saison, elle est bondée.

La pluie arrivant, on s’est réfugiés dans le restaurant Pescaria, une très bonne adresse pour manger des salades à base de poisson, des burgers de la mer et moultes crustacés sous forme de tapas. Tout est très bon et le restaurant ne désemplit pas. On passe commande au comptoir puis on joue des coudes pour trouver une place assise. Mais pas de stress ! On repart avec notre petit contenant en carton, prêt à être dégusté au calme au bord de l’eau. Il est possible de commander en drive sur leur site pour éviter la file d’attente.

Le restaurant Antiche mura est aussi une excellente adresse à Polignano.

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Où manger à Polignano a mare ? Restaurant Pescaria – En pleine saison, je vous conseille de passer la commande sur leur site et de récupérer au comptoir car il y a du monde ! Tout est très frais et fait envie.

Jour 13 : Le petit village authentique de Conversano

La météo ayant définitivement jeté l’éponge, on a réservé un massage dans une masseria pas loin de Polignano a Mare. En route, on a eu la bonne idée de s’arrêter visiter le petit village de Conversano et son joli cloître. On est entrés un peu par hasard dans la bibliothèque où il y avait une exposition de peinture et de dessins engagés. Et au détour de la grande place située devant l’église on a trouvé le meilleur restaurant de notre séjour. Le serveur était tellement adorable, il nous a amené plusieurs plats gratuits et même un énorme dessert offert à la fin. On en pouvait plus mais tout était délicieux !

Voilà pour ce circuit de 10 jours dans les Pouilles italiennes. Retrouvez aussi notre article sur nos 2 jours à Matera, pour découvrir la cité des sassi troglodytes.