Ce voyage de 3 semaines à Bali nous a permis d’avoir un joli aperçu de l’île. Balades dans les rizières, snorkeling dans les eaux transparentes de Menjangan, couchers de soleil et partie de pêche à Amed, farniente à Gili Meno et saut de puce sur Java, retour en mai 2016 pour un tour de Bali qui nous a enchanté.

3 semaines à Bali

La nature est omniprésente à Bali, on s’y sent bien pourvu que l’on s’éloigne des lieux touristiques. Nous avons donc écarté la partie Sud de l’île très fréquentée pour privilégier les balades en scooter sur les petites routes et à travers les rizières. Cet article détaille notre itinéraire et les lieux que nous avons aimé à Bali et ce qui nous a le moins plu. Chaque étape sera détaillée dans un article séparé au fur et à mesure…

Nous voilà partis ouvrir nos chakras à Bali.

C’est la deuxième fois que l’on pose le pied en Asie, après un premier voyage en Malaisie en 2011, notre premier « loin » et « grand » voyage. On a réservé un vol Marseille – Singapour avec Air France, puis un vol Air Asia de Singapour à Bali. Après une grosse frayeur au départ suite à un retard de l’avion, nous avons finalement embarqué sur un A380 de Lufthansa direction Singapour. C’est donc notre second vol sur l’A380 après notre voyage en Afrique du Sud !

Pour un séjour d’une durée inférieure à 30 jours, il n’y a pas besoin de visa

Bali n’est pas très grande : c’est un poumon vert de 90km du nord au sud et 120 km d’est en ouest mais les temps de trajet peuvent être assez long. On avait plusieurs idées en tête lors de sa préparation, notamment d’aller découvrir le volcan Kawah Ijen située sur l’île voisine de Java. On voulait à la fois de l’aventure, du repos et des jolies plages. Cet itinéraire a été parfait au niveau du temps passé dans chaque étape sauf à Gili Meno. Nous avions prévu d’y rester au départ 4 nuits, nous avons écourté et y sommes restés finalement que 3 nuits.


Notre itinéraire de 3 semaines à Bali


carte itinéraire à Bali
Notre itinéraire en 3 semaines
  • Kuta-Pemuteran : 1 jour
  • Pemuteran : 3 jours
  • Java/Kawah Ijen : 1 jour
  • Ubud : 4 jours
  • Amed : 4 jours
  • Gili Meno : 3 jours
  • Jimbaran : 1 jour
  • Presqu’île de Bukit : 2 jours
  • Escale à Singapour : 4 jours

Jour 1 : De Kuta à Pemuteran   

On a atterri à Kuta à 23h puis on a rejoint notre petite guesthouse le Pondok Sari Hotel. On ne s’y est par attardé puisque le lendemain matin, nous prendrons la route pour Pemuteran. On ne se voyait pas faire le trajet de Bali jusqu’à Pemuteran en scooter avec nos valises donc on a pris un chauffeur guide pour nous y conduire en fixant quelques arrêts en route :

  • On a visité notre premier temple balinais, Pura Taman Ayun à Mengwi
  • Une promenade dans les rizières de Jatiluwih
  • Visite d’un atelier de batik et une plantation de café
  • Découvert le temple sur l’eau de Ulun Danu Bratan dans les montagnes embrumées
  • On s’est promené dans les plantations de girofliers à Munduk
  • Notre article en détails sur cette étape dans les montagnes entre Kuta et Pemuteran

Où dormir à Kuta ?

Situé dans une impasse à Kuta à l’environnement très bruyant. Le jardin et la piscine sont jolis mais je ne le conseille pas particulièrement sauf pour une nuit de passage car le prix est correct. Le petit déjeuner était très basique (1 viennoiserie ou 1 oeuf au plat, jus, café ou thé).


Jours 2, 3 & 4 : La baie de Pemuteran 

Nous sommes restés deux jours pour nous reposer dans ce petit village composé pour l’essentiel d’une route principale et d’une plage au sable noir. Notre programme est de faire du snorkeling autour de l’île de Menjangan et de nous reposer un peu avant de rejoindre l’île voisine de Java pour l‘ascension du volcan Kawah Ijen.

 Cette région de Bali est assez excentrée du reste de l’île, mais constitue une excellente étape pour ceux qui souhaitent aller sur l’île de Java ou explorer le nord de l’île de Bali bien moins touristique que la côte Sud.

  • Prendre le ferry à Gilimanuk et partir à la découverte du volcan Kawah Ijen sur l’île de Java
  • Plonger ou snorkeller dans la réserve protégée de Pulau Menjangan
  • Découvrir le projet Biorock qui oeuvre pour la régénération du corail à Pemuteran

Où dormir à Pemuteran ?

HOTEL TAMAN SARI
Magnifique hôtel, très calme, le personnel est aux petits soins. Les chambres sont dans de petits bungalows au milieu de jolis jardin. Situé sur le côté de la baie où il n’y a pas d’algues, le petit déjeuner et les repas sont servis sur la plage. Deux belles piscines et un spa proposant des massages à des prix très corrects (massage balinais d’1h à 10 euros). Le restaurant est excellent mais attention le petit déjeuner n’est pas compris dans le prix de la chambre. Je recommande cet hôtel.


Jour 5 : Ile de Java – Volcan Kawah Ijen

De Pemuteran, on a pris le bus en direction de Gilimanuk puis le ferry pour l’île voisine de Java.

  • Se lever au milieu de la nuit, grimper dans un 4×4 jusqu’à Paltuding et découvrir le volcan Kawah Ijen au lever du soleil (voir notre article Comment se rendre au volcan Kawah Ijen pour organiser la découverte du volcan sans guide et à moindre frais)
  • Nous sommes rentrés le lendemain en taxi vers Ubud par la route longeant la côte sud-ouest

Où dormir à proximité du volcan Kawah Ijen ?

KETAPANG INDAH HOTEL
Grand hôtel au milieu de jolis jardins et d’une grande piscine. Chambre très propre et moderne. Parfait pour une nuit de passage vers le Kawah Ijen. Pas de possibilité de sortir se balader autour, il n’y a rien à voir.


Jours 6 à 9 : Ubud & alentours

A Ubud, on a vadrouillé en scooter durant 4 jours. Il y a énormément de choses à voir et à découvrir autour d’Ubud. Au programme :

  • Rencontrer les singes de la Monkey forest
  • Visiter de nombreux temples
  • Prendre des photos sur la crête de Campuhan
  • S’extasier devant les rizières du nord d’Ubud et à Teggalalang
  • Louer un scooter et se perdre dans les rizières au nord d’Ubud
  • S’émerveiller devant les mouvements gracieux des danseuses de Legong dance
  • Assister à un spectacle kecak : la danse du feu et la transe
  • Profiter des nombreux restaurants healthy
  • Se faire chouchouter dans les spas
  • Faire du shopping dans les nombreux magasins d’artisanat sur la route au nord d’Ubud
  • Visiter le temps Pura Gunung Kawi, notre véritable coup de coeur au milieu de la jungle
  • Se Baigner à la cascade Tegenungan
  • Assister à une cérémonie balinaise

Où dormir à Ubud ?

SAPU LIDI RESORT AND SPA
Hôtel au calme à Ubud à côté du quartier des spas. Entouré de rizières. Très belle piscine. Parfait pour quelques jours à Ubud. Prévoir un scooter pour rejoindre le centre rapidement mais l’hôtel possède un petit shuttle navette gratuit très pratique.


Jours 10 à 14 : Amed

Cap à l’Est vers Amed, un tout petit village à l’ambiance peace and love blotti au pied du volcan Agung. Les fonds sous-marins de la baie de Jemeluk nous ont coupé le souffle, on s’est même fait attaqués par un triggerfish ! Si vous aimez le snorkeling, ici, vous trouverez un véritable jardin de corail accessible directement depuis la plage et plusieurs épaves de bateaux peu profondes. On a adoré ces quelques jours ici coupés du monde, les couchers de soleil depuis la colline et l’ambiance cool qui y règne.

  • Snorkeller dans les coraux préservés de la baie de Jemeluk
  • Accompagner un pêcheur au coucher du soleil
  • Visiter le temple sur l’eau de Tirta gangga
  • Visiter les rizières de Sidemen
  • Profiter du coucher de soleil au Sunset Point avec vue sur le Gunung Agung
  • Se la couler douce en écoutant les chanteurs de reggae dans les petits bars du village
  • Notre article sur nos 5 jours à Amed
coucher de soleil à Amed

Où dormir à Amed ?

WAWA WEWE II
Magnifique piscine à débordement au dessus de la mer. Petits bungalows bien aménagés. Très bon restaurant panoramique au-dessus de la baie. Ne pas confondre avec le Wawa Wewe I qui lui n’est pas aussi bien placé.


Jours 15 à 17 : Gili Meno

On a choisi Gili Meno, la plus calme et la moins touristique des trois îles Gili pour quelques jours de farniente.

  • Traverser en bateau d’Amed à Gili Meno en passant par Gili Trawangan
  • Nager avec des tortues
  • Boire des cocktails en regardant le coucher du soleil sur Lombok
  • Retrouvez notre article sur nos 3 jours à Gili Meno
plage de Gili Meno

Où dormir à Gili Meno ?

TWO BROTHERS BUNGALOWS
Les bungalows sont très propres dans un jardin fleuri, au bord de l’eau. Il y a beaucoup de bateaux à moteur devant la plage. Corail mort, il faut aller loin pour snorkeller et dépasser la zone des coraux morts en nageant contre un fort courant.


Jour 18 : De Gili Meno à Jimbaran

Après la traversée retour Gili Meno vers Amed, on a pris un taxi pour rejoindre la partie sud de l’île de Bali. En route, il y a pas mal de lieux ou d’expérience à découvrir :

  • Visiter le temple aquatique de Tirtagganga
  • Manger du homard sur la plage déserte de Jimbaran
  • Traverser la région de Sidemen et marcher dans les rizières
  • Nuit vers Kuta
paysan des les rizières de Bali

JOURS 19 et 20 : Presqu’île de Bukit

Durant nos deux derniers jours à Bali, on a exploré la presqu’île de Bukit au sud de Bali. Ici, les reliefs et les éléments sont déchaînés. Les plages sont réputées pour le surf, pas étonnant quand on voit la force des vagues ! Malgré que cette zone de l’île soit extrêmement touristique, la nature y est très belle. Temples perchés sur des falaises abruptes, plages turquoises et cascades immenses, il y a de quoi faire !

  • Visiter Uluwatu le temple perché gardé par les singes
  • Se faire éclabousser par les vagues déchainées qui s’abattent sur le temple Tanah Lot
  • Se baigner à Balangan beach & Suluban beach

Où dormir à Kuta ?

Très bel hôtel dans une rue très passante de Kuta. Le hall du petit déjeuner est très joli et ouvert sur l’extérieur mais hélas beaucoup trop bruyant, car ouvert sur la rue et le vacarme des voitures et scooters.


JOUR 21 : En route pour Singapour

Après 3 semaines à Bali, on a fait une escale de 4 jours à Singapour, bien dépaysante après la petite île balinaise.


Infos pratiques pour organiser au mieux votre séjour à Bali


Se déplacer à Bali

Ce n’est pas le choix qui manque pour se déplacer sur l’île, mais attention il n’y a aucun panneau de signalisation.

le scooter

On a testé plusieurs modes de transport sur Bali, et le plus pratique reste pour nous le scooter. Si vous n’êtes pas familier de la conduite à scooter, ce n’est clairement pas à Bali qu’il faut s’y mettre ! La circulation y est très dense dans les villes et le code de la route disons…très anarchique ! Un accident est vite arrivé. On a quand même circulé en scooter car nous n’aimons pas être contraint par un chauffeur, on aime s’arrêter quand on veut pour prendre des photos et à Bali, louer un scooter est imbattable (à peine 3€ la journée). Il est facile de faire le plein, même en pleine cambrousse les particuliers vendent des petits bidons d’essence devant leur maison.

le taxi

Il y a énormément de taxis qui proposent leurs services à la journée mais nous ne les avons pris que pour les plus grandes étapes de nos trajets car nous avions nos bagages. Il suffit de leur donner votre itinéraire et ils vous attendent pendant vos visites. Ce ne sont pas des guides, bien que certains soient plus loquaces que d’autres. Il vous faudra par contre passer plusieurs minutes à négocier. Pour les trajets jusqu’à l’aéroport et dans les villes, l’application Bluebird permet de réserver un taxi à prix réglementé. Vous trouverez des taxis même dans les coins les plus reculés, demandez aux habitants ils ont tous un « cousin » ou un « frère » taxi, c’est le métier national à Bali !

le bémo

Les bémos sont des petits transports collectifs. A Ubud, les petits bémos sont pratiques mais ils ne partent que lorsqu’ils sont pleins et on y est souvent serrés entre une poule ou moultes animaux variés. Le prix n’est pas très cher car c’est le transport le plus employé par les locaux qui n’ont pas de scooter.

le chauffeur guide

Faire appel à un chauffeur guide est la solution retenue par de nombreux touristes à Bali. Vous définissez avec lui avant de partir ce que vous voulez voir et il vous sert de guide pendant vos visites. Comptez environ entre 40€ et 50€ par jour selon vos talents de négociation.

Bien qu’on ait apprécié d’avoir quelques explications sur le fonctionnement des temples, des coutumes des balinais, nous avons été déçus les 2 fois où nous avons réservé un chauffeur guide. Ils ont souvent des commissions ici ou là, et c’était compliqué de faire respecter le programme que nous souhaitions. Ainsi, nous ne voulions pas manger dans tel ou tel restaurant « usine à touriste » mais ils ne respectaient pas nos choix.

Le premier chauffeur nous a conduit dans des ateliers de batik et de bijoux alors que nous ne voulions pas et préférions passer davantage de temps dans la forêt à Munduk. Le guide nous a reproché de ne rien avoir acheté et de ne pas vouloir aider la communauté en dépensant notre argent (soit dit en pensant la bijouterie pratiquait des prix similaires à ce que nous avons en France !) Premier jour à Bali, cela nous a refroidi pour le reste de la journée passée avec lui. Ce guide était pourtant recommandé sur un forum de voyageurs…

Définitivement, on aime notre indépendance en scooter, quitte à se perdre un peu. C’est aussi l’occasion de découvrir des lieux moins touristiques ou de faire une belle rencontre au détour des chemins.

Visiter Bali avec un chauffeur guide
Notre chauffeur guide Ketut, ici à Mengwi

le bus

On a pris un bus local à Pemuteran pour aller jusqu’à l’embarcadère de Gilimanuk. Le tarif est de quelques centimes. Il faut demander les arrêts aux locaux car ils ne sont en généralement pas indiqués et secouer la main « à la balinaise » de haut en bas en la plaçant horizontalement pour interpeler le chauffeur.


Ce qu’on a aimé à Bali durant ces 3 semaines à Bali


Le calme et la sérénité dans une nature luxuriante

Cet île est une invitation au calme et à la sérénité. On a aimé l’omniprésence de la nature, la beauté des monuments et de l’architecture balinaise. L’île est toute en reliefs et permet à la fois de profiter de superbes randonnées, de journées bronzette sur de belles plages et même de monter sur des volcans ! Nous n’avons pas fait l’ascension du Mont Batur qui nous semblait trop touristique et avons préféré aller sur Java pour voir le lac du volcan Kawah Ijen. Les plages de la presqu’île de Bukit sont réputées pour le surf. Nous les avons trouvé très belles. A Bali, c’est l’occasion de se faire chouchouter dans les spas à ciel ouvert ou de prendre un cours de yoga avec vue sur les rizières pour ouvrir ses chakras.

marcher dans la nature à Bali
Campuhan Ridge Walk à Ubud

Les petits rituels et objets de la culture balinaise

La culture balinaise est unique et possède de nombreux rituels qui rythment la journée entière des balinais (offrandes, chants, processions…). La confection des offrandes est faite par les femmes avec des pétales de fleurs achetées au marché, du riz, des petits fruits… Chaque famille possède un petit (ou gros) temple à la maison pour disposer les offrandes aux Dieux ou apaiser les démons. On les trouve partout à Bali, même sur les trottoirs, il faut alors veiller à ne pas marcher dessus. Les cérémonies sont partout sur l’île. Elles sont une priorité absolue pour les balinais, qui s’absentent même de leur travail pour y assister. Elles sont organisées au sein de communautés où règne une grande une solidarité. Ainsi, il n’est pas rare pour un balinais de se faire remplacer au travail par un autre balinais d’une autre communauté pour assister à une cérémonie. A charge de revanche pour la fois suivante bien sûr ! On a adoré ramener des sarongs de toutes les couleurs et de l’artisanat en osier.

On a beaucoup aimé les spectacles de danse balinaise. On y a assisté à un spectacle de legong dance avec les danseuses aux mouvements d’une précision infinie au Ubud Palace mais on a surtout préféré la danse du feu Kecak. Spectacle chanté et dansé par des hommes costumés, on se laisse conter les légendes balinaises et le rapport qu’il nouent avec les Dieux. Si vous devez choisir entre les deux : la danse du feu est impressionnante et envoûtante tandis que la Legong dance avec ses sonorités aigues finissent par taper un peu sur le système à la fin.

offrandes balinaises

La cuisine balinaise colorée

La cuisine balinaise est pleine de saveurs et les plats sont toujours magnifiquement présentés. Les fruits sculptés sont un régal pour les yeux et les papilles. S’arrêter ici ou là dans un petit warung et siroter un jus de fruit frais au dessus des rizières, le temps semble ainsi s’arrêter.

Les beaux hôtels qui se fondent dans la nature

Les logements et maisons sont joliment décorés et toujours avec goût. Elles possèdent souvent des salles de bain à ciel ouvert. Il est facile de se loger dans de très beaux endroits en pleine nature pour pas très cher à Bali. Notre second hôtel à Ubud était légèrement excentré du centre, vers le quartier des spas. Au milieu des rizières, au paradis. Lorsque l’on emprunte les petits passages entre les restaurants situés au nord du centre ville, on arrive dans les champs de culture en terrasses, où tout est calme et paisible.

Les sourires des balinais

Les balinais sont bienveillants. Leurs sourires et leur calme à toute épreuve ne sont pas une légende, enfin, surtout ceux habitant dans les campagnes !

portrait d'une grand-mère balinaise

Nos déceptions et ce que nous n’avons

pas aimé à Bali


Le harcèlement continu

On a dès le départ fui Kuta et les zones les plus touristiques. On a eu un véritable choc à notre arrivée sur Ubud, c’est un vrai Disneyland, on a détesté. Les rues d’ubud sont envahies de touristes et de circulation. Le harcèlement des taxis et des masseuses est continu.

Taxiiiiiiiiii, massaazzzze ! Taxiiiiiiiiii, massaazzzze !

On était vraiment sous tension à Ubud, tout le calme accumulé jusque là s’est envolé après quelques pas dans la rue ! Ce harcèlement nous a pesé et cela dans tous les coins, même les plus reculés. Les très jeunes enfants y participent aussi : les parents leurs apprennent 2 ou 3 phrases pour questionner le touriste et lui demander finalement de l’argent pendant que la mère attend sagement plus loin. Nous avons rencontré cela même dans les campagnes, perdus sur les sentiers en scooter loin des zones touristiques. La seule expérience authentique que l’on retire du contact avec les balinais est le repas improvisé que nous avons partagé chez un pêcheur d’Amed. Il n’attendait rien en retour et c’est le seul moment où nous n’avons pas eu l’impression que le tourisme avait tout gâché à Bali.

pêcheur balinais à Amed
Putu, qui nous a amené à la pêche avec lui à Amed

La pollution et les détritus

Aussi, la pollution est très présente dans les villes à Bali. A cause de tous les scooters et taxis, l’air y est difficilement respirable. Nous avons passé une première nuit dans une guesthouse au centre d’Ubud, où nous avons eu des puces de lit et le bruit de marteau piqueur en continu une grande partie de la nuit. Ubud est devenue tellement touristique que les travaux et les constructions fleurissent dans toute la ville dans un sacré capharnaüm. Sur le lac Bratan, il est possible de faire du jet ski ! Nous avons trouvé cela complètement paradoxal avec les lieux, le caractère sacré de ce temple au bord de l’eau. L’endroit est tellement fréquenté que l’activité touristique s’est développée à outrance et a dénaturé le site.

On n’a pas aimé voir des ordures et des tas d’immondices partout. C’est souvent le cas dans les pays d’Asie, mais voir la nature si belle et les gens faire si peu attention aux déchets, c’est désolant. D’ailleurs, on a écourté notre séjour à Gili Meno à cause des ordures, sur l’île, dans l’eau, partout.


On y retourne à Bali ?


Quatre ans après ces 3 semaines à Bali, au moment où j’écris ces lignes, j’ai toujours l’impression de n’avoir pas bien cerné les sentiments que j’éprouve envers cette île. La culture balinaise y est encore tellement présente et ancrée dans le quotidien des habitants. En arrivant, on est aspiré par les odeurs, les bruits des grelots dans les temples, le silence dans les rizières. Paradoxalement, tout cela cohabite avec un tourisme de masse qui entraîne les dérives qui vont avec. Le traitement des déchets est vraiment problématique, comment accueillir autant de touristes sans déjà n’avoir aucun système de gestion des ordures ? Les constructions d’hôtels n’en finissent plus sur Ubud et prennent le dessus sur la jungle environnante. Le sentiment permanent d’être pris pour des vaches à lait ne nous a pas quitté lors de ce voyage à Bali. Nous n’avions pas eu ce sentiment en Malaisie. Le Bali qu’on imaginait, on l’a trouvé à Amed, petit paradis bohème où le temps n’a plus que faire.

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