On termine ce superbe road trip en Norvège par une journée qu’on attendait impatiemment. Aujourd’hui, nous partons avec Tommy, qui est musher dans les Alpes de Lyngen et propose des sorties individuelles de conduite de traîneau avec ses chiens ou en tant que passager. Tommy connaît le coin comme sa poche et au-delà de la superbe journée qu’on a passé à conduire le traineau dans un panorama spectaculaire, on a adoré discuter avec lui de sa vie de musher, de ses compétitions avec ses chiens et de la vie en Norvège.
Sommaire
Pourquoi nous avons choisi Team Lyngen ?
Une structure éthique où les chiens sont élevés en famille
On cherchait une petite entreprise familiale éthique loin des foules touristiques mais surtout où les chiens sont bien traités et ne servent pas à promener les touristes toute la journée sans repos ni attention. Nous ne voulions pas de chiens attachés à un piquet devant leur niche comme cela est toujours autorisé en Norvège. Pour nous, hors de question de contribuer à ce tourisme là.
On a trouvé le site de Team Lyngen. Et pour tout dire, Team Lyngen, c’est uniquement Tommy et ses chiens. Ici, on est très loin du tourisme de masse puisque Tommy propose uniquement des balades à la demi-journée pour 6 personnes maximum ou en tour privé individuel à la journéede conduite de traîneau, ce que nous avons choisi. Il propose aussi des tours de nuit, sous les aurores boréales. Deux ou trois messages échangés sur Instagram, et la journée entière avec lui à conduire un traîneau dans les Alpes de Lyngen était bookée.
Donc si tu cherches où faire du traineau à chien dans la région de Tromso dans une petite structure éthique et respectueuse des chiens, je te conseille de contacter Tommy sur son site Team Lyngen ou via son compte Instagram. Le paiement se fait le jour de la balade à la fin de la journée. Il ne met pas la pression, on peut donc annuler la sortie en cas d’imprévu ou de mauvaise météo, sans perdre d’argent. Et de nos jours, c’est assez rare pour être souligné.
Tommy avec ses chiens
Une structure (très) loin du tourisme de masse
En plus de cela, nous fuyons les activités en groupe, surtout dans ce genre d’activités où le niveau sportif des gens est différent. Et une journée sur le traîneau, c’est physique. On se prend quelques gamelles au début. Pour en profiter pleinement, on voulait absolument être seuls avec le musher où nous n’aurions pas fait cette activité.
Ici, vous ne trouverez pas une meute de 300 chiens. Tommy possède un peu plus d’une dizaine de chiens et certains dorment au chaud dans la maison au coin du feu. C’est une petite structure familiale où Tommy partage sa passion pour les courses avec ses Huskies d’Alaska en sorties privées. C’est lui qui assure les sorties et comme il est natif de la région, en plus de vous faire partager sa passion, il prend plaisir à discuter et à vous faire découvrir des paysages spectaculaires. Il est très bavard 😉
On a déjà eu une super expérience de conduite de traineau à Vars dans les Alpes, juste nous deux avec le musher, durant une journée à découvrir une nouvelle piste dans une forêt de mélèzes. Bref, la barre était haute. Alors on a passé pas mal de temps à chercher le musher qui nous ferait découvrir les paysages norvégiens tout en kiffant la balade avec les chiens.
Notre journée dans les Alpes de Lyngen
Rendez-vous fixé à 9h à Furuflaten. On part à 7h30 de notre appartement à Tromso en voiture vers le sud, direction Nordkjosbotn puis Furuflaten. Depuis Tromso, l faut donc compter une bonne heure de route. On retrouve Tommy sur un parking puis il nous guide jusqu’à l’entrée de la piste en déblayant la neige avec son 4X4. Les traineaux sont fixés sur son toit et on entend déjà les chiens japper dans les petits compartiments où ils sont couchés.
La journée s’annonce superbe, le ciel est dégagé, il fait un beau soleil et la température est très agréable. On enfile quand même la combinaison chaude que nous a apporté Tommy, on sait jamais si le temps venait à se dégrader.
Il nous explique comment préparer les toutous, à attacher les harnais. Ils sont tellement surexcités et ne tiennent pas en place ! On a vraiment du mal à les canaliser. Skippi le kangourou n’arrête pas de sauter ! Il a aussi prévu un filet de petit bois, une marmite et de quoi se préparer une boisson chaude. Nous devons amener notre propre pique-nique, ce que nous avons anticipé avec quelques sandwich et des fruits.
C’est parti, on s’élance sur nos deux traîneaux, Mehdi conduit son propre traîneau, tandis que je m’installe sur une couverture sur le traîneau de Tommy. Les freins sont lâchés…et les chiens s’élancent à travers la poudreuse. Le départ passe par une zone de fort dévers, il faut un peu d’équilibre pour celui qui conduit mais tout se passe bien et les kilomètres défilent dans la neige fraîche et les montagnes alentours. On sent que les chiens sont heureux et qu’ils ne demandent qu’à courir !
Pique-nique au coin du feu dans la vallée
On fait environ 15 kilomètres avant de s’arrêter pour un pique-nique à l’heure du déjeuner. Face à un glacier, nous sommes seuls au monde dans la vallée enneigée. Le silence est impressionnant. Et ce froid qui commence à se faire sentir dès que l’on s’arrête. Nous avons passé 1h à écouter Tommy nous raconter sa vie de musher et ses compétitions avec ses chiens autour d’un thé bien chaud.
Le retour au chenil et câlins avec les toutous
On a passé une superbe journée et nous avons aimé pouvoir discuter avec Tommy de la vie en Norvège car nous n’avions pas eu beaucoup de discussions avec les locaux durant les jours précédents. Nous avons été surpris de voir que Tommy prenait soin de ramasser le caca des chiens. Bien qu’on soit en pleine forêt, tout est récupéré à la pelle et mis dans un sac plastique dans le traîneau, pour une empreinte dans la nature minimale.
La conduite du traîneau est assez simple après avoir pris le coup de l’équilibre et du transfert du poids du corps. Dans les montées, il faut souvent patiner un peu avec l’autre pied pour aider les chiens ou même descendre du traîneau et pousser en courant derrière pour les passages plus compliqués ou très pentus. Une règle, ne jamais lacher le traîneau, car les chiens n’attendront pas !
Et hop ! une petite gamelle dans le dévers
De retour à nos voitures, on aide à nouveau à enlever les harnais et surtout à faire beaucoup de câlins aux chiens. Ils sont tellement sociables et amicaux ! On les porte dans leur petite couchette dans le pick-up puis on prend la route du retour vers le chenil, au domicile de Tommy et sa femme.
Chez Tommy, les chiens sont en semi-liberté dans un grand enclos, aucun n’est attaché. Cela contribue à créer des liens sociaux entre les chiens puisqu’ils sont libres de jouer et de communiquer librement. Cela crée une osmose dans leur groupe. Tous ses chiens jouent ensemble, qu’ils soient jeunes ou plus vieux et il n’y pas de bagarre entre eux. Lorsqu’ils deviennent trop vieux ou malades, certains de ses chiens passent leur retraite au chaud dans la maison, au coin du feu. Cependant, certains d’entre eux encore jeunes comme Aika aiment aussi passer du temps dans la maison. Quand je vous dis qu’ils sont bichonnés ! On a passé un long moment à jouer avec les chiens dans leur enclos avant de repartir pour Tromso.
Les chiens ont un grand enclos clôturé où ils peuvent s’amuser ensemble en totale liberté.
Infos utiles
Tarif
Tarif 2024 : 2300 NOK/personne pour la journée complète (environ 200€/pers) – Déjeuner non inclus – Vêtements chauds prêtés si besoin
Le tarif est moins cher que dans les grosses structures touristiques car à ce prix vous passez la journée entière seuls avec Tommy et cela fait toute la différence, croyez-moi ! Il prend le temps de tout expliquer, et s’adapte à votre condition physique. On se sent vraiment privilégié de découvrir les paysages grandioses des Alpes de Lyngen avec lui et ses chiens, à travers son approche respectueuse de l’environnement. Tommy parle très bien anglais, nous avons pu discuter facilement avec lui.
Ce jour où l’on a fait un constat auto…en norvégien
Sur le chemin du retour, nous avons choisi de prendre le ferry à Svensby pour traverser jusqu’à Breivikeidet mais sur le chemin, nous avons croisé une voiture sur une route glacée et notre rétroviseur y est resté. Nous voilà donc partis pour établir un constat…en norvégien. Les deux occupants étaient norvégien et américain, la situation était détendue et le constat s’est fait assez facilement avec les explications du norvégien. Nous avons quand même réussi à prendre le ferry à l’heure 🙂
Expérience avec l’assurance de la carte Visa Ultim de Boursorama
Nous ne prenons jamais l’assurance du loueur de voiture, sauf cas particulier lorsqu’il s’agit d’un 4X4 ou d’un camping car. L’incident étant intervenu la veille de notre départ, nous sommes passés à l’agence de location à Tromso en rentrant pour leur signaler l’incident. Ils ont été surpris et ont apprécié que l’on ait fait un constat. Ils nous ont assurés que nous n’avions qu’à rendre le véhicule avant de prendre notre vol le lendemain comme prévu en laissant les clés dans la boite aux lettres, sans autre démarche nécessaire. De retour en France, nous avons été prélevés du montant de la franchise comme prévu (700€…c’est cher un rétroviseur norvégien). Nous avons contacté CHUBB l’assurance de Boursorama via le formulaire en ligne du site de la banque, pour obtenir le remboursement de cette franchise, conformément aux garanties de couverture inclus avec la carte Ultim. Nous avons reçu une réponse confirmant la prise en charge sous 10 jours et avons été remboursés quelques jours après. Nous avons donc eu une expérience très positive avec l’assurance de la carte Visa Ultim. La procédure a été simple et rapide.
Comment s’habiller pour faire du traîneau à chien ?
Attention, il fait plus froid dans les Alpes de Lyngen qu’à Tromso. Nous avons eu des températures assez douces (3 degrés) mais elles peuvent descendre jusqu’à -20° ! Nous avions chacun un t-shirt technique de la marque Columbia, une polaire et un legging thermique en polaire. On a enfilé la combinaison anti-froid par-dessus. Côté chaussures, on avait chacun nos bottes Sorel et des chaussettes en laine de Yak, qui est la laine la plus chaude au monde.
En haut, un bonnet doublé polaire et gants imperméables. Ne pas oublier de prendre des lunettes de soleil car les Alpes de Lyngen sont très enneigées en hiver et la réverbération est importante. On avait aussi pris des chaufferettes mais nous les avons utilisé uniquement lors de la pause du midi.
Je te conseille de ne pas trop te couvrir si tu conduis le traineau car tu vas avoir bien chaud, c’est assez sportif ! Par contre, cette fois-ci je suis restée dans le traineau de Tommy car j’avais une tendinite à l’épaule et le froid se fait davantage ressentir surtout au niveau des pieds. Tommy fournit des combinaisons anti-froid, des bottes Sorel et des gants imperméables si besoin sans supplément.
Après cinq jours passés à explorer les paysages majestueux des Lofoten, nous avons pris le ferry Hurtigruten à Solvaer dans la soirée en direction de Finnsnes. Arrivés à 11h le lendemain, on a traversé le pont Gisund Bridge pour une journée à la découverte de l’île de Senja. Cette île est souvent surnommée la « Norvège en miniature » en raison de ses panoramas variés, un mélange de fjords profonds, de montagnes aux sommets acérés et de plages paisibles. Nous avons parcouru la route touristique 862, qui serpente à travers des paysages à couper le souffle, s’arrêtant régulièrement pour admirer des points de vue emblématiques comme celui de Bergsbotn ou des plages isolées comme Ersfjord. Un parfait complément à notre aventure aux Lofoten.
Itinéraire détaillé de notre journée sur Senja en hiver
Dans cet article, je t’emmène à la découverte des quelques spots spectaculaires de cette île sauvage que nous avons découverte en hiver, au mois de Mars.
De point de vue en point de vue, Senja dévoile un panorama hivernal spectaculaire. Nous n’en avons vu qu’une faible partie au cours de cette journée, car nous avons pris un autre ferry en fin d’après-midi pour traverser vers l’île de Sommaroy et rentrer sur Tromso.
Ici, sur Senja, la neige est bien plus abondante qu’aux Lofoten, pour notre plus grand bonheur ! Place aux panoramas enneigés, aux sapins cotonneux et aux fjords gelés. Dès les premiers kilomètres sur la route qui traverse l’île, nous avons l’impression de rouler dans un tableau en noir et blanc. On regarde défiler les montagnes aux reliefs et couleurs différentes et les forêts de sapins.
Le petit village de TORSKEN
On bifurque vers l’Ouest pour visiter le village de pêcheurs isolé de Torsken. Le village est accessible par une route vertigineuse en lacets appelée Torsken Pass, bordée de forêts boréales de peupliers et de bouleaux givrés. Torsken est contre la crête de l’immense montagne Skipstinden. Cette route est spectaculaire, on en prend plein la vue. On distingue à peine l’entrée du tunnel d’où l’on vient, qui nous semble pas plus gros qu’un trou de souris vu d’ici.
Dans le village, il y a seulement une poignée de maisons et d’ateliers, ainsi que quelques embarcadères bordés de bateaux d’expédition. Pour l’anecdote, la petite église rouge de Torsken construite en 1784 est connue pour voir accueilli la première femme prêtre de Norvège.
Bergsbotn en hiver : Une vue à couper le souffle
Nous arrivons à la passerelle panoramique qui s’avance au dessus du Bergsfjord. On a de la chance, la vue est bien dégagée sur le fond du fjord. Le panorama est spectaculaire. Perchée à 44 mètres au-dessus du fjord, ce point de vue est accessible facilement depuis la route avec un petit dégagement pour se garer.
Le Gryllefjord
Juste à la sortie du pont, on tombe sur une vue spectaculaire sur le Gryllefjord où les montagnes se reflètent dans l’eau du fjord. Les montagnes de Senja sont parmi les plus anciennes du monde et la légende raconte qu’elles ont été formées par des trolls que le soleil a durcis dans la roche.
Les dents du diable à Tungeneset
Une courte balade au bord de l’eau sur une passerelle glissante nous amène à un très beau point vue sur les majestueux pics d’Okshornan, aussi connus sous le nom de « Dents du Diable ».
Medfjordvaer
La journée passe vite, les routes sinueuses font apparaître des paysages de rêve à chaque détour. On s’arrête sans cesse mais les heures filent et il faut penser à avancer vers Botnhamn pour prendre le ferry.
Avant, on fait une pause café dans le joli café de l’hôtel Medfjord Brygge. D’ailleurs, on a avait initialement prévu de dormir ici puis avons finalement renoncé à passer la nuit sur Senja pendant la préparation de notre itinéraire. En 10 jours, il a fallu faire des choix… Le village de Mefjordvær est le point de départ de nombreuses activités sur Senja :
Balade en traîneau en chien (Senja Husky ou Aurora Husky)
safari en bateau pour observer les aigles de mer
pêche
balades en raquettes (il y a plus de 40 itinéraires de balade aux alentours)
observation des aurores boréales
Si tu ne te sens pas de conduire jusqu’à Senja, tu peux rejoindre Medfjorvaer avec l’Arctic Bus depuis Tromso.
Un ferry entre Botnhamn et Brensholmen à Sommaroy circule maintenant toute l’année. Il n’est pas nécessaire de réserver, il suffit d’arriver quelques minutes avant le départ. Avec l’Auto pass, la plaque d’immatriculation est scannée automatiquement par un portique lorsque l’on monte dans le ferry, le paiement est directement prélevé par le loueur et tu bénéficies même d’une réduciton de 10%. Sans autopass, un contrôleur passe avec un terminal de paiement. On peut ensuite soit rester dans son véhicule mais ça tangue pas mal, soit rentrer au chaud.
Ferry Senja-Sommaroy : Tarif piétons : gratuit – Tarif voiture normale : 264 NOK – Les horaires sont détaillés sur le site enturno
La route qui mène à l’embarcadère de Botnhamn est superbe. On longe un lac glacé où les eaux calmes reflètent les montagnes et les rorbus colorés.
Ferry entre Botnhamn et Sommaroy
Cette journée était bien trop courte pour tout ce que Senja offre à découvrir. Nous n’avons pas passé la nuit sur l’île en raison d’un manque de temps mais Senja est réputée pour être un des meilleurs endroits pour l’observation des aurores boréales, notamment dans les grandes plaines désertes au centre de l’île et dans les fjords orientés vers le nord.
A peine 45 minutes plus tard, le ferry nous dépose à Brensholmen, juste à l’entrée de l’île de Sommaroy, que nous avons visité au début de notre séjour. On prend la direction de Tromso pour rejoindre notre logement pour nos 2 dernières nuits réservé sur AirBnb. L’appartement est situé pas très loin de l’aéroport, face à un fjord. Très cosy, je vous le recommande pour dormir à Tromso ! Il possède un garage inclus, ce qui nous a sauvé la mise en nous évitant de déblayer la neige lors de la tempête de neige qui a eu lieu à Tromso. Il y a un supermarché à 5min à pieds ce qui était très pratique.
Dormir à Tromso, appartement avec parking sous-terrain
Ce superbe road trip en Norvège arctique en hiver touche à sa fin, il ne nous reste qu’une journée où nous avons prévu de découvrir les Alpes de Lyngen lors d’une journée de balade en chien de traîneau.
Retrouve ci-dessous nos autres articles sur ce voyage en Norvège en hiver :
Durant notre road trip en Norvège entre Tromso et les îles Lofoten, nous avons passé une nuit dans l’Hurtigruten, ce mythique navire qui longe toute la côte norvégienne. Nous l’avons emprunté « de port à port« , depuis Solvaer pour remonter jusqu’à Finnsnes, aux portes de l’île de Senja.
Hurtigruten, c’est la flotte de navires qui permet de relier 34 ports le long de la côte Norvégienne. La société existe depuis 1893 et est particulièrement utile aux Norvégiens en hiver, quand les routes sont bloquées et que la mer reste le seul moyen pour se déplacer. Il ne s’agit pas de bateaux de croisière, mais plutôt de ferries qui transportent non seulement des locaux mais également du fret. Ils sont cependant aménagés de manière à procurer un grand confort de voyage et proposent des options de repas et d’excursions variées entre les mouillages.
Si vous voyagez en Norvège en plein hiver, « l’Express côtier » permet de se déplacer sans subir les aléas climatiques de l’hiver que l’on peut rencontrer en voiture. Eté comme hiver, l’Express côtier est au rendez-vous dans un des 34 ports de la côté norvégienne pour permettre aux voyageurs de rallier les fjords glacés jusqu’aux villages engourdis par le froid du Cercle polaire arctique. Le Gulf Stream réchauffant les eaux, la navigation est possible toute l’année.
Carnet de bord à bord du MS Nordkapp, de Solvaer à Finnsnes
Ce tronçon en bateau nous a permis d’économiser 2 jours de route sur le retour de notre road trip entre les Lofoten et Tromso. Mais au-delà de l’avantage de ne pas conduire dans le climat hivernal, cette parenthèse sur les eaux norvégiennes nous a semblé comme un voyage à part entière. Glisser sur l’eau dans l’atmosphère feutrée du MS Nordkapp et pouvoir apprécier ces paysages spectaculaires glacés depuis la mer vient au-delà du simple trajet en bateau. Nous avons navigué dans les eaux du Cercle polaire arctique en hiver, et ça, ça fait quand même un petit quelque chose !
Le temps est passé très vite sur le MS NordKapp. Nous avons embarqué à 22h45, le temps de trouver notre cabine et de faire le tour du bateau et de prendre nos repères, la nuit était déjà bien noire.
Arrêt nocturne devant le Trollfjord
Peu après avoir quitté Solvaer, le navire passe devant le fameux Trollfjord, un fjord très étroit où vivent des pirargues à queue blanche, une sorte d’aigle de mer. Alors qu’en journée le navire rentre dans le fjord pour le plus grand bonheur des voyageurs, de nuit il se contente de stationner quelques minutes devant l’entrée du fjord. Bien que l’entrée du fjord soit éclairée par de puissants projecteurs, nous ne distinguons pas grand chose des parois montagneuses et décidons d’aller nous coucher.
Un petit déjeuner gargantuesque
Le lendemain matin, nous nous rendons au restaurant Torget pour le grand buffet du petit déjeuner. Le choix est incroyable ! Mets sucrés, salés et cuisinés devant nous, il n’y a que l’embarras du choix. Tous les produits sont issus de fermes locales et de la pêche des environs. Pour un café ou un en-cas en journée, il y a aussi un petit café Multe qui vend des pâtisseries.
Buller dans les jacuzzi du pont 5
Le MS Nordkapp possède deux jacuzzi à l’arrière, sur le pont 5. On s’y délasse juste après le petit déjeuner. L’eau brûlante est un délice. Il n’y a pas foule et nous profitons un long moment à deux avant de laisser notre place à un autre couple de voyageurs. Il y avait aussi un sauna et une salle de sport mais nous n’y sommes pas allés.
Nous restons un long moment sur le pont dans le vent glacé. Le navire glisse sur l’eau et nous fait traverser un décor de carte postale en noir et blanc. Plus on s’approche de Finnsnes, plus notre environnement devient monochrome. On passe de pont en pont et de salon en salon, chacun offrant un grand choix de fauteuils tournés vers les fenêtres panoramiques.
Nous serions bien restés quelques heures de plus à naviguer sur ces eaux calmes mais déjà, nous approchons de Finnsnes et le capitaine nous invite à débarquer.
Infos pratiques pour voyager sur l’Express Côtier
Voyager d’un port à l’autre dans le Nord de la Norvège avec Hurtigruten
L’itinéraire « classique » consiste à relier Bergen à Kirkenes en 7 jours (parcourir la côte du Sud au Nord) ou bien à réaliser l’inverse, en 6 jours, de Kirkenes à Bergen (du Nord au Sud donc). Vous pouvez même faire le voyage aller-retour Bergen – Kirkenes – Bergen en 12 jours.
Lors de ce roadrip, nous sommes partis en voiture de Tromso jusqu’aux îles Lofoten en faisant une étape d’une nuit à Harstad, ce qui nous a pris 2 jours pour arriver tout au sud des Lofoten. Par chance, nous avons eu un temps ensoleillé et peu de neige, du moins pas sur la route. Faire un tel road trip en hiver peu s’avérer assez hasardeux selon la météo et effectuer une partie du trajet avec l’Express Côtier permet de s’affranchir des aléas climatiques et d’économiser pas mal de kilomètres et de fatigue liée à la conduite. Pour ceux qui comme nous ne disposent que d’une dizaine de jours pour ce voyage, prendre l’hurtigruten s’avère donc un bon compromis pour gagner du temps.
En montant sur le bateau à Solvaer à 22h15, nous avons dormi dans le navire puis sommes descendus le lendemain matin à 11h à Finnsnes. On a pu visiter ensuite l’île de Senja puis reprendre un petit ferry dans la soirée pour traverser sur Kvaloya et retourner à Tromso.
Paysages givrés en Norvège arctique
Comment planifier et réserver son trajet avec Hurtigruten ?
Voyager d’un port à l’autre comme le font les norvégiens sur les bateaux Hurtigruten n’est pas la formule la plus mise en avant sur le site Hurtigruten France donc voici le lien direct pour réserver un trajet simple d’un port à un autre :
En fonction du port et du jour de départ, vous verrez quel bateau circule ce jour là. Il y a en obligatoirement un par jour dans chacun des 34 ports. La plupart des bateaux ont été rénovés et offrent tout le confort à bord. Le plus ancien, le MS LOFOTEN n’est pas équipé d’un système de stabilisation aussi performant que les navires plus récents donc attention si vous êtes sujet au mal de mer, ça peut remuer.
Vous sélectionnez votre port de départ et votre port d’arrivée, il y a un horaire quotidien dans le sens nord-sud et un dans le sens sud-nord. Il faut savoir que pour tout trajet de plus de 24h, la réservation d’une cabine est obligatoire, même si les bateaux possèdent de nombreux endroits très confortables pour dormir.
Si vous souhaitez voyager avec une voiture dans le bateau, la réservation doit obligatoirement se faire par téléphone ou par e-mail auprès d’Hurtigruten. Ils ont des locaux en France, on nous a répondu très rapidement et en français, que ce soit par e-mail ou par téléphone quand nous avons voulu modifier notre itinéraire.
Combien coûte un trajet de port en port avec Hurtigruten ?
Le site permet déjà d’avoir une estimation du tarif, et on peut dire que Hurtigruten, c’est pas vraiment donné…Les prix ont littéralement flambé après le Covid…
Comme pour les avions, les prix ont tendance a augmenter au fur et à mesure du remplissage des réservations pour les croisières. Nous avons réservé fin Septembre 2023 pour un départ mi-Mars 2024, soit presque 6 mois à l’avance. Nous avons payé au total 576€ pour un trajet simple de Svolvær à Finnsnes avec une cabine et notre voiture de location :
Billets adultes de Svolvær à Finnsnes : 124€/pers soit 248€
Voiture : 98€
Cabine Polar Extérieure avec hublot pour 1 nuit : 254€
Petit déjeuner : 37 €/personne soit 74€
Quel bateau Hurtigruten choisir ?
On a voyagé sur le MS Nordkapp qui a été rénové il y a quelques années. Le niveau de confort est très bon. L’intérieur est cosy, il y a de nombreux salons avec des fauteuils hyper confortables, des banquettes avec des plaids et il est tout à fait possible de se trouver un petit coin douillet pour dormir si vous ne réservez pas de cabine. La déco est dans l’esprit scandinave, comme avec ces petites tables qui possèdent des loupiotes tamisées. L’atmosphère globale sur le bateau est à la détente et à la contemplation des paysages. Tout est calme et feutré, on est bien loin des croisières touristiques.
Le petit plus qui fait plaisir ce sont les jacuzzi situés à l’arrière des bateaux, en accès libre et sans supplément de prix. Sur notre navire MS Nordkapp, il y avait 2 jacuzzi sur le pont arrière, très chauds et ouverts dès 7h du matin. Avoir notre cabine nous a permis de nous doucher et de nous changer après, ce qui était bien pratique. La plupart des navires Hurtigruten possèdent aussi un sauna et une salle de gym.
Finalement, on ne choisit pas vraiment son bateau, à moins d’être flexible dans le jour et le port de départ car il n’y a qu’un départ par jour dans chaque port dans un sens ou dans l’autre. Le MS Nordkapp n’est pas le plus moderne de la flotte mais il était déjà très bien aménagé.
Comment se passe l’embarquement sur l’Hurtigruten quand on voyage de port à port ?
Nous avons embarqué à Svolvær et même si les e-mails envoyés étaient précis concernant les horaires, nous avons eu du mal à savoir où nous rendre au moment d’embarquer la voiture. A Solvaer, il y a un quai spécifique à Hurtigruten dans le port et l’accès pour les voitures est situé dans une zone en travaux, rien n’était indiqué. Nous avons patienté plus d’une heure en attendant de voir arriver d’autres véhicules, tout aussi perdus que nous. Le seul employé Hurtigruten présent sur le quai ne nous renseignait pas et nous disait d’attendre donc il y a eu un long moment de flottement et nous sommes finalement montés à bord avec 30 minutes de retard.
Ils font monter les véhicules dans l’ordre de débarquement. Ils nous ont fait entrer dans la cale à voiture puis nous avons du récupérer nos bagages et laisser nos clés, les employés Hurtigruten garent eux-mêmes les voitures à l’intérieur de la cale. Prenez bien toutes vos affaires car vous n’aurez pas accès à votre véhicule pendant la traversée.
Lors du débarquement, il faut passer au comptoir du bateau pour faire le check-out de la cabine puis descendre ensuite à la cale des véhicules pour récupérer les clés. Tout cela doit se faire très vite car le temps de débarquement est seulement de 15 minutes dans la plupart des ports, c’était assez stressant et pas très bien indiqué.
Les cabines dans l’Hurtigruten
Lorsqu’on voyage de port en port sur l’Hurtigruten et que l’on ne fait pas la totalité de la croisière d’un bout à l’autre, le choix des cabines est assez réduit. Hurtigruten garde les meilleures pour les croisiéristes. On peut cependant choisir entre les cabines avec hublot ou sans hublot mais l’attribution de la cabine se fait de manière aléatoire. On ne peut pas connaître à l’avance le numéro de cabine, ni le pont, ni le côté bâbord ou tribord. A savoir que les navires Hurtigruten accostent toujours à bâbord donc le bruit des manoeuvres nocturnes peut être plus ou moins important selon l’emplacement de la cabine. En tout cas, nous avons très bien dormi, le bateau était très stable alors que je suis habituellement malade dans les ferries.
Nous avions réservé une cabine polar extérieure avec hublot mais vue pouvant être limitée. C’est à dire, qu’il se peut qu’il y ait un poteau ou un canot de sauvetage devant. Globalement, cela nous importait peu car nous avons embarqué de nuit et nous ne sommes pas restés dans la cabine le lendemain. Nous avons pris une cabine avec hublot uniquement pour ne pas nous sentir claustrophobes…
Notre cabine Polar extérieure dans l’Hurtigruten MS Nordkapp
L’aménagement de la cabine était très fonctionnel. Chaque chose est bien pensée et le mobilier est récent, dans le style scandinave mêlant bois clair et couleurs pales. Dans la cabine polar extérieure, nous avions deux lits simples, dont un situé en hauteur, dépliable au-dessus du sofa. Chaque lit possède sa petite liseuse et une prise électrique. La literie et le linge de lit étaient très confortables.
La salle de bain était également très bien agencée, la propreté impeccable et tout était encore une fois pensé pour optimiser la fonctionnalité (étagères, patères, produits de toilette…)
Les repas dans les bateaux Hurtigruten
Nous avons pris le petit déjeuner dans le navire et on peut dire qu’il est à la hauteur de sa réputation : délicieux et très copieux ! Nous avons eu droit à un buffet gargantuesque, allant du saumon fumé aux pancakes cuits sur place. Les produits sont frais et de qualité. A savoir, il y a une petite subtilité au moment de réserver : sur le site, Hurtigruten propose la demi-pension à un tarif inférieur au prix du petit déjeuner seul. Etant donné que nous avons embarqué à 22h, nous n’avons pas eu le repas du soir mais cela reste quand même plus intéressant de réserver la demi-pension que de réserver le petit déjeuner seul.
Nous avons ensuite filé dans un des deux jacuzzi situés à l’arrière du pont 5, au même niveau que notre cabine. Le spa sur l’Hurtigruten était très chaud, c’était vraiment très agréable et nous avons même pu voir des dauphins ! Les paysages givrés prennent une tout autre dimension quand on les observe depuis la mer, comme une carte postale en noir et blanc.
La matinée est vite passée puisque nous avons accosté à 11h à Finnsnes, juste à l’entrée de l’île de Senja que nous avons traversé pour rejoindre Kvaloya avant de retourner sur Tromso.
Retrouve notre étape suivante sur la sublime île de Senja :
Aujourd’hui, je vous emmène dans l’archipel des Lofoten le long de la scenic road 815 qui longe le littoral sud des Lofoten pour découvrir les charmants villages de pêcheurs autour de Stamsund, avant de poursuivre vers les plages sauvages de Hov et les paysages paisibles de Gimsøya. C’est notre dernière journée dans l’archipel des Lofoten car nous embarquons sur l’Express Côtier dans la soirée pour rejoindre l’île de Senja.
La scenic road 815 des Lofoten : une alternative pittoresque et peu fréquentée à la Kong Olav Veg (E10)
Nous sommes arrivés dans les îles Lofoten depuis Tromso, par la route E10 appelée aussi la Kong Olav Veg (la route du roi Olaf) jusqu’à la partie sud de l’archipel. Sur le retour, nous avons préféré prendre la route scénique 815 qui longe le bord de mer sur la côte Est. Cette route superbe part de Leknes et mène à l’île de Gimsoya, au nord de l’archipel. Plusieurs autres petites routes partent ici ou là depuis la 815 notamment la 817 qui permet de faire une boucle autour de petits villages de pêcheurs pittoresques tels que Mortsund, Ure ou Stamsund. La route panoramique continue ensuite, sinueuse entre les fjords, en laissant découvrir à chaque virage des bras de mer toujours plus sublimes les uns que les autres. Contrairement à la route E10 où les dégagements sont rares et où il n’est pas possible de s’arrêter, la route scénique 815 permet de se garer à tout moment. Ici, il faut prendre le temps de s’arrêter, de boire un thé chaud assis sur un banc face à la mer.
Itinéraire d’une journée dans les petits villages de pêcheurs autour de Stamsund, Hov et l’île de Gimsoya
MORTSUND, URE ET SENNESVIK
Ces villages sont accessibles à partir de la route 817 qui part de la route 815. Nous arrivons dans des hameaux déserts, il n’y a pas âme qui vive. A Ure, il est possible de visiter le Lofoten Salmon center pour en apprendre sur les étapes de l’aquaculture du saumon et la visite des bassins d’élevage. On a bien aimé Ure, un village avec des petits ponts en bois qui permettent de traverser d’un rorbu à un autre. Ici, la mer est parsemée de nombreux petits îlots rocheux abrités du vent.
Stamsund est un peu plus animé que les petits villages précédent : nous sommes en pleine matinée et l’activité des pêcheurs y est intense, on assiste au déchargement des prises de morue avec un air chargé des senteurs de la mer. On passe devant la petite galerie d’art locale Galleri 2 (ouverte de 12h à 18h).
Un peu avant Stamsund, on est entrés un peu par hasard dans la petite fabrique de laine Lofoten Wool & Artsituée au-dessus d’une grange. Cet atelier est celui de Ragnhild Lie. Le magasin est très mignon et propose de la laine de toutes les couleurs mais aussi des pulls uniques, des bonnets, gants… Une étiquette sur chaque article identifie le nom du mouton qui a donné la laine, on ne peut pas faire plus local ! Ici, on travaille la laine en famille et la teinture se fait directement dans des marmites posées sur le sol de la cuisine. C’est vraiment un lieu sympa à visiter et la jeune fille qui tient le magasin donne toutes les explications sur la fabrication de la laine.
Atelier de fabrication de laine Lofoten Wool & art à Stamsund
Tout au long de la route 815, on découvre des petits hameaux avec des maisons disséminées et toujours ces petites églises en bois qui font face à la plage.
L’église de Valberg, le long de la route scénique 815
La scenic road 815 entre Stamsund et Hov
A nous la route panoramique 815 vers le Nord-Est, en direction de Hov, situé sur la côte nord de Gimsøya. En chemin, plusieurs arrêts attirent notre attention. Les paysages alternent entre montagnes escarpées et plages de sable blanc, la combinaison magique des Lofoten.
LA PLAGE SAUVAGE DE HOV
Hov est un petit hameau paisible avec une plage spectaculaire. Ici, les amateurs de chevaux peuvent faire unebalade à cheval sur la plage, avec la mer de Norvège en toile de fond. Ce chouette centre équestre tenu par des françaises propose des randonnées particulièrement magiques au coucher du soleil, mais elles valent aussi le détour en journée.. L’activité bat son plein même en hiver, il y a du monde. Les chevaux sont magnifiques et il faut dire que le cadre est vraiment parfait.
Hov Gard – Balade équestre tous les jours à 11h et à 15h ou sous les aurores boréales- durée 1h30 – 1050 NOK/pers
Une autre expérience sympa à faire à Hov est le sauna en bois posé devant la plage, mais nous avons déjà réservé le sauna et le spa au Skarungen pour la fin d’après-midi alors on se contente d’une balade sur la plage et dans les sentiers alentours.
Sauna Hov – Durée 2h – 1000 NOK pour 4 personnes – Douches, serviette et WC inclus
GIMSOYA
Après un grand bol d’air vivifiant à Hov, on continue notre route vers l’extrémité nord de Gimsøya, une île moins connue mais tout aussi spectaculaire. Gimsøya est reliée à Vestvågøya et à Austvågøya par des ponts. Une petite église blanche datant de 1876 est nichée près de la mer et les environs offrent des sentiers de randonnée faciles autour du fjord.
En hiver, Gimsøya est l’un des meilleurs endroits des Lofoten pour observer les aurores boréales. L’absence de pollution lumineuse et la position géographique de l’île en font un point d’observation privilégié.
Fin d’après-midi spa dans le fjord à Kabelvag
Si tu as lu notre article « Henningsvaer et Kabelvag : Première étape dans l’archipel des Lofoten« , tu as vu qu’on a dégoté le spa le plus incroyable des Lofotenà Kabelvag, au Skarungen. On n’a pas pu résister et on y est retournés en fin d’après-midi, au moment du coucher du soleil. C’est vraiment le lieu qu’on a préféré durant tout notre séjour. Le cadre dans un superbe fjord, le restaurant hyper cosy. D’ailleurs, on est arrivés pour l’heure du goûter avec leurs gâteaux délicieux.
Après 2h merveilleuses à buller dans l’eau chaude, à nous réchauffer dans le sauna parfumé aux huiles essentielles et à plonger dans le fjord glacé (pour Mehdi), on a pu bouquiner au coin du poêle en surveillant l’apparition des aurores. Le restaurant du Skarungen est très bon mais nous avons beaucoup attendu car en hiver, ils ne commencent à servir qu’une fois tous les clients arrivés. Sachant que nous devions embarquer à 21h30 au port Hurtigruten à Solvaer, nous avons du les presser pour être servis à temps et ne pas louper notre bateau.
Après le repas au Skarungen, nous avons repris la route pour rejoindre Solvaer et le port d’embarquement de l’Hurtigruten dans la soirée. Nous avons passé la nuit sur l’Express côtier avant d’accoster à Finnsness en fin de matinée ce qui nous a permis de gagner une journée de route et de découvrir la sublime île enneigée de Senja.
Si tu as une question ou souhaite un renseignement sur cette étape dans les Lofoten, n’hésite pas à nous laisser un petit commentaire ci-dessous, nous y répondrons avec plaisir 😉
De Sakrisøy à Vestvågøya, une journée à la découverte des plus belles plages des Lofoten
Se réveiller à Sakrisøy, c’est comme sortir d’un rêve. Les petites maisons jaunes sur pilotis, les montagnes abruptes plongeant dans la mer, et cette lumière douce qui change constamment… On prend le temps de s’attarder, faire chauffer un Thermos de thé chaud…et traverser la route pour acheter des pains à la cannelle chez Anita’s. Aujourd’hui, on reprend la route E10 aussi appelée Kong Olav Veg « la route du roi Olaf » pour remonter en direction de Vestvågøya, une île qui promet plages de sable blanc, eau turquoise et plaines verdoyantes et peut-être quelques rencontres animales inattendues. Ce soir, nous dormirons à Ballstad, un port de pêche où une belle adresse nous attend pour poser nos valises.
Olstind yellow house à SakrisoyLes cabanes jaunes du Sakrisoy rorbuer
La route E10 des Lofoten, un spectacle à elle seule
Sur la route, on roule doucement, parce qu’ici, chaque virage réserve une nouvelle vue à couper le souffle. Les montagnes acérées autour d’Hamnoy se reflètent dans des eaux turquoise, et toujours ces petites cabanes de pêcheurs colorées. Même les nuages semblent participer au spectacle, tantôt couvrant les sommets, tantôt laissant passer des rayons de soleil qui se reflètent dans les fjords. On repasse devant les ponts de Fredvang puis au détour d’un virage, on se retrouve à surplomber un bras de mer. Whaou.
Les ponts de Fredvang au-dessus du fjord
Itinéraire de cette journée sur l’île de Vestvagoya
Notre itinéraire du jour sur l’île de Vestvagoya
La plage de Ramberg et sa petite cabane rouge
La plage de Ramberg est située sur l’île de Flaskstad juste en bordure de route, il est facile d’y accéder. C’est une anse à l’eau turquoise et au sable blanc, entourée de montagnes. La petite cabane ‘Rambergstranda » abandonnée en bois rouge est très photogénique. Aussi, c’est un spot bien orienté pour voir les aurores car la vue vers le Nord est dégagé.
HAUKLAND et UTTAKLEIV : les plages des Lofoten qui n’ont rien à envier aux Caraïbes
Première étape : la plage d’Haukland. Oui, une plage de sable blanc en Norvège, ça surprend toujours. Les plages arctiques sont limpides, Bordée de montagnes imposantes, elle semble sortie d’un autre monde. Et ce contraste entre la mer d’un bleu intense et les sommets verts et rocheux ? Magique. On regrette juste un peu qu’il n’y ait pas de neige. Il est possible de marcher jusqu’à la plage voisine d’Uttakleiv via un sentier balisé.
Non loin de là, on rejoint la plage d’Uttakleiv, tout aussi belle mais avec un côté plus sauvage. Ici, les vagues viennent s’écraser sur des galets polis par le temps, et le vent souffle plus fort. C’est un spot prisé pour admirer les aurores boréales en hiver, mais même en plein jour, le lieu dégage une atmosphère particulière. On aurait pu y rester des heures, juste à regarder les nuages filer au-dessus de l’eau.
Des plaines à perte de vue… et des rennes en liberté
En continuant notre chemin, le paysage change. Les montagnes laissent place à de vastes plaines, parsemées de fermes isolées et de petites maisons colorées. Et là, en plein milieu de la route, une surprise : un groupe de rennes est tranquillement en train de brouter. Pas pressés pour un sou, ils nous regardent à peine avant de s’éloigner lentement vers les champs voisins. On est heureux de les voir ainsi en liberté car nous ne voulons pas visiter les fameuses fermes de rennes touristiques que l’on trouve vers Tromso. Ces fermes où les rennes sont élevés puis tués pour leur viande. Ces fermes qui te servent une soupe…de renne à la fin de la visite.
Un peu plus loin, ce sont des moutons qu’on croise, souvent en pleine balade sur la route, comme s’ils étaient chez eux (spoiler : ils le sont).
UNSTAD
Une vingtaine de kilomètres plus loin, on arrive à la plage d’Unstad, réputée pour le surf. Surfer dans les eaux glacées, ce n’est pas trop notre truc donc on rentre se réchauffer dans le café du Unstad Arctic Surf et goûter leur énorme kanelbrød. Servi chaud avec des fruits et de la chantilly, il est délicieux et vaut totalement sa réputation. Et avec cette odeur de cannelle qui embaume le café, on ne peut vraiment pas résister ! Il est possible de louer des planches et une combinaison à l’Unstad Arctic surf et de prend des cours de surf.
L’établissement propose aussi des hébergements à l’Unstad Arctic Resort, un endroit charmant doté d’un sauna, d’un jacuzzi. Bien que légèrement isolé, Unstad est idéalement orienté pour observer les aurores boréales. Passer une nuit ici est donc une excellente option pour être loin de la foule et des lumières.
BALLSTAD
Ballstad, c’est le genre de village portuaire où l’on a l’impression que le temps s’écoule différemment. Ballstad est l’un des plus anciens et des plus grands villages de pêcheurs des Lofoten, les bateaux de pêche sont nombreux et beaucoup plus imposants que ceux que nous avons vu dans les autres villages tels que Reine ou encore Sorvagen. La pêche est toujours la principale activité économique de l’archipel et début Mars où la saison de pêche bat son plein, on peut voir à Ballstad de nombreux étalages de morues séchées destinés à faire le stockfish, une des spécialités des Lofoten.
Jusqu’au coucher du soleil, on se balade le long des pontons du port, au milieu des bateaux de pêche qui tanguent doucement. Le matin, on peut les voir revenir chargés de morue, harcelés par les mouettes dans un sacré vacarme.
Où dormir à Ballstad ? Une très belle adresse au centre de l’archipel
En plein cœur de ce petit paradis de pêcheurs, on trouve le Solsiden Brygge rorbuer, un hôtel absolument charmant qui semble avoir puisé son âme dans l’histoire maritime du lieu. Si tu cherches où dormir vers Balldstad, je te recommande vraiment cet hôtel !
Nous avons diné au restaurant du Solsiden Brygge et avons trouvé la cuisine raffinée mais ancrée dans les traditions locales. Ici, le poisson fraîchement pêché est la star de l’assiette, quelques plats et desserts sont inspirés de la cuisine italienne. On y a très bien mangé. Ils proposent aussi des pizza les jeudi, vendredi et samedi ainsi que des dégustations de vin.
Avec sa décoration qui mélange objets de pêche, bois patiné et touches modernes, l’ambiance y est chaleureuse et authentique.
On avait réservé la suite avec vue sur le port et comment dire, nous avons découvert un véritable cocon ! Un lit immense avec une couette moelleuse et une superbe salle de bain avec une double douche ! L’ambiance lumineuse, le sol chauffant.. tout était parfaitement pensé pour que l’on n’ait plus envie de repartir. Cerise sur le gateau, le Solsiden Brygge rorbuer possède un superbe et grand sauna en bois sur le port, qu’il est possible d’utiliser gratuitement sans réservation. Et ça, ça nous fait très plaisir !
En hiver, une surprise supplémentaire attend les visiteurs : juste devant l’hôtel, on peut admirer un galion viking amarré là, appartenant au Lofotr viking museum. Ce superbe vaisseau est stationné ici pour la saison hivernale.
Que voir aux alentours de Ballstad ?
En été, il est possible de faire l’ascension du Skottinden afin de profiter d’une vue imprenable sur tout l’archipel et arpenter les sentiers de l’Himmeltindan. Le port de Ballstad est très central sur l’île de Vestvagoya, c’est donc un point de chute stratégique pour visiter les plages du nord des Lofoten et accéder facilement à des spots à la vue dégagée en soirée pour voir les aurores boréales.
Ballstad est aussi le point de départ d’excursions avec des pêcheurs expérimentés pour pêcher le poisson star du coin, la morue. Le solsiden brygge rorbuer propose ce genre de trips ainsi que des tours en kayak dans l’archipel. Pour les plongeurs, il y a un centre de plongée PADI à Ballstad. Le secteur offre de superbes fonds où la flore et la faune arctiques y sont intactes et peu connues. Tu pourras y croiser des méduses spectaculaires, des étoiles de mer, des varech, des champs d’algues et de poissons tels que le flétan, la morue et la plie. Les plongées se font en pleine mer ou le long des parois des fjords.
Si tu as une question ou souhaite un renseignement sur cette étape dans les Lofoten, n’hésite pas à nous laisser un petit commentaire ci-dessous, nous y répondrons avec plaisir 😉
La partie sud de l’archipel regroupe les plus beaux endroits des îles Lofoten. Cette île, assez étendue, s’appelle Moskenes. Il y a de magnifiques villages comme Hamnøy, Reine, Sakrisøy, Å ou encore Tind. C’est à coup sur, l’île à privilégier lors d’un séjour dans les Lofoten, notamment pour expérimenter de dormir dans un rorbu, la fameuse cabane de pêcheur en bois colorée typique de l’archipel.
Notre arrivée dans l’archipel des Lofoten a démarré fort. Très fort. Une aurore boréale spectaculaire durant 2h pile en face de notre chalet à Kabelvag puis une matinée seuls au monde dans le plus beau spa sur l’eau du coin. Si vous avez loupé ça, retrouvez notre article précédent « Henningsvaer et Kabelvag, première étape dans l’archipel des Lofoten ».
On quitte vers midi le Skarungen Cabin & camping pour rejoindre le sud, la partie réputée la plus pittoresque des Lofoten et ses fameux villages de pêcheurs de Hamnoy, Reine et Sakrisoy. La météo est toujours avec nous, ce qui nous laisse apprécier des paysages givrés de plus en plus incroyables. On s’arrête déjeuner au Huset Kaffebar, un petit café mignon situé dans la zone commerciale de Leknes. Il n’y a rien d’autre d’ouvert dans les environs, un dimanche en plein hiver. Le choix des sandwich est assez retreint mais leurs gâteaux sont délicieux, surtout le carrot cake !
Sakrisoy, c’est notre petit coin de paradis pour 3 jours. Nous avons réservé un des chalets jaunes au bord de l’eau turquoise. C’est très cosy, l’intérieur est tout en bois et lorsque nous entrons, un vieux poste radio laisse entendre quelques notes de jazz, le feu est allumé et les petites lampes donnent une ambiance tellement cosy.
Sakrisoy rorbuer : 165€/nuit (Tarif mars 2024) – Chalet traditionnel avec vue sur le fjord
Carte des îles Lofoten
Tout au long de notre périple dans les Lofoten, nous avons utilisé la carte Lofoten créé par Mickaël et vendue sur son site « international photographer ». Cette superbe carte au papier plastifié répertorie les plus endroits des îles Lofoten, les meilleurs spots photo et lieux d’intérêt dans l’archipel. Véritable mine d’or pour les photographes, elle est très simple et épurée et nous l’avons utilisée tous les jours. Je la recommande absolument pour organiser ses journées dans les îles. Quel dommage qu’elle ne remonte pas jusqu’à Tromso et l’île de Kvloya !
Nous avons longuement hésité à réserver la petite cabane jaune que l’on voit partout en photo. Cette maison appartient au restaurant Anita’s Sjomat situé juste à coté et comporte en fait 2 logements : un grand appartement avec baie vitrée sur la montagne qui est pris d’assaut, et un petit appartement avec mezzanine et vue sur le côté, vers le séchoir à poisson. Nous avons finalement préféré le chalet du Sakrisoy rorbuer mais voici les liens des deux appartements situés dans cette fameuse petite maison jaune si tu souhaites y dormir :
Il est 15h. La lumière commence à tomber alors on file faire la courte balade qui permet de monter au sommet de la colline Olenilsoya pour une vue panoramique sur Sakrisoy et ses eaux turquoises.
Où voir des Aurores boréales à Sakrisoy
A Sakrisoy, un spot pas mal pour voir les aurores est situé après le virage sur le pont qui part en direction de A, juste après le Toppoy rorbuer. Il est bien orienté vers le nord, et la fameuse montagne pointue est située juste en face tout en étant assez éloignée. Ce soir-là, nous n’avons vu qu’une très faible aurore.
REINE & son fjord spectaculaire
Le village de Reine est situé juste à côté d’Hamnoy. Il est dominé par la silhouette imposante du mont Reinebringen, offrant un panorama spectaculaire sur les fjords et les îles environnantes. Les cabanes en bois traditionnelles se fondent harmonieusement dans ce paysage glacé à l’atmosphère paisible. Plusieurs sentiers de randonnée partent de Reine. En hiver, il y a quelques restaurants ouverts et une épicerie qui fait aussi office de petite pharmacie. En hiver, on découvre Reine en se baladant entre les jolies cabanes.
Ne fais pas la randonnée de Reinebringen en hiver !
Hors saison hivernale, la randonnée vers Reinebringen permet d’accéder à un spectaculaire point de vue sur les Lofoten avant d’arriver sur une crête vertigineuse. Le sentier est un escalier de 1600 marches de pierres construit par des sherpas népalais. Même s’il n’y a pas de neige en bas, il y a de grandes chances que les marches au sommet soient verglacées. Au mois de mars, on ne s’y est pas aventurés.
La municipalité a installé une chaîne à l’entrée du chemin destinée à décourager les gens d’y monter en hiver. Le risque est bien réel et nous l’avons constaté par nous-même quand, vers minuit, nous avons vu un hélicoptère balayer la montagne avec un projecteur pendant plusieurs heures à la recherche de touristes montés à Reinebringen et qui n’arrivaient plus à redescendre.
Si tu visites les Lofoten en été, tu trouveras plein d’infos utiles sur le blog The P Adventure et leur article « Reinebringen : préparer la rando la plus connue des îles Lofoten » et des astuces pour te garer car le chemin est très fréquenté durant l’été.
HAMNOY
Niché au creux d’un fjord majestueux et entouré par des montagnes escarpées, le village de Hamnoy offre un cadre enchanteur. Les fameux rorbu rouge sont là, posés sur des pilotis face à ce fjord encerclé de montagnes spectaculaires. Ces cabanes de pêcheurs s’alignent le long du rivage et se reflètent sur les eaux calmes du fjord. Malgré le caractère spectaculaire des lieux, nous sommes surpris car le fjord nous parait beaucoup plus petit et étriqué que ce que nous avions imaginé en regardant des photos.
La vue depuis le pont sur les cabanes rouges d’Hamnoy est la plus connue, mais en descendant se balader entre les chalets, on a une tout autre perspective du fjord. D’ailleurs, à Hamnoy, il n’y a que des rorbu touristiques.
Si tu souhaites dormir dans les cabanes rouges d’Hamnoy, elles appartiennent au complexe Eliassen Rorbuer. On ne voit que les premières situées au bord de l’eau sur les photos, mais il y en a des dizaines et des dizaines derrière, rénovées mais qui nous ont semblé entretenues de façon inégale. Les cabanes au bord de l’eau sont chouettes mais le pont situé juste au-dessus est très passant, de nombreux camions et bus y circulent ce qui ne nous a pas semblé le spot idéal à réserver comme hébergement. Ce n’est que mon avis, car les cabanes du Eliassen Rorbuer d’Hamnoy semblent avoir du succès.
Lundi 11 Mars
Ce matin, changement de plan car Mehdi a une oreille complètement bouchée avec des acouphènes après avoir plongé dans l’eau du fjord à Kabelvag. Cela devient très gênant alors nous décidons de chercher un médecin à Reine. Un cabinet médical est situé juste derrière les séchoirs à poisson, la consultation a coûté environ 70 NOK et il repart avec un nom de médicament griffonné sur un post-it. Le souci, c’est que la pharmacie la plus proche est située…à Leknes. A savoir que la supérette de Reine fait office de pharmacie d’appoint mais le stock de médicaments est limité…
Médecin généraliste (Legekontor) : Reineveien 67, 8390 Reine – Tarif consultation : 70 NOK– Parking au niveau des séchoirs à poisson devant le stade de foot
SORVAGEN
Sorvagen est un petit port très calme, surtout en hiver. Nous sommes descendus sur la route qui longe le village en contrebas. Le village n’est pas grand et c’est un super spot en hauteur pour voir le coucher de soleil.
TIND
Le petit village de Tind se démarque des autres villages de l’archipel par ses rorbus de couleur ocre. Disposés tout autour du port, on s’y balade seuls au monde sur des passerelles en bois en faisant attention aux mouettes. Elles font un vacarme impressionnant !
Å I Lofoten
Le village le plus méridional de l’archipel se prononce « Ô » . Ce port de pêche, avec ses airs de bout du monde, se visite comme un musée. On se régale à déambuler entre les jolies cabanes colorées, les photogéniques rorbuer, l’eau bleue et cristalline de la mer et les nombreux séchoirs à morue. Ce village traditionnel était autrefois spécialisé dans la morue séchée, appelé stockfish dont le musée Norwegian Fishing Museum retrace les étapes de fabrication de cette spécialité des Lofoten. Le billet d’entrée permet de visiter 7 bâtiments situés dans le village : une maison de pêcheur traditionnelle, un entrepôt de fabrication d’huile de foie de morue, la boulangerie, un atelier de fabrication de bateau, la poste…
Vers midi, on remonte vers Sakrisoy pour goûter le fameux fish burger chez Anita’s seafood. Bien que l’on ne croise quasiment personne la journée, le restaurant est bondé car c’est le seul restaurant ouvert. Il y a énormément de bruit et l’on peine à trouver une table libre. On s’installe finalement sur une petite table contre la fenêtre avec une vue spectaculaire sur le fjord pour goûter le célèbre fishburger garni de crevettes, saumon et morue mais il n’avait rien d’exceptionnel, et le kanelboller était très sec.
Si vous voulez cuisiner dans votre rorbu, le restaurant propose aussi une épicerie fine avec de la soupe de crabe et divers produits de la mer fabriqués à Sakrisoy et dans les villages voisins comme du saumon mariné, de la truite fumée à la baie de genièvre, du stockfish et de la morue séchés, crevettes, petites choses gourmandes à tartiner ainsi que des viennoiseries…
Cet après-midi, on décide de remonter vers Leknes et la fameuse pharmacie mais avant on fait un crochet vers Nusfjord. On a la surprise de voir que l’entrée du village est payante…même en plein hiver. Avant de payer notre entrée auprès de la cahute, on prend le petit chemin qui monte sur le droite du village pour avoir une vue panoramique.
NUSFJORD
Nusfjord est un village typique bien conservé et reconverti en musée à ciel ouvert. Il est niché au creux d’un fjord au bout d’une route sublime où nous nous sommes arrêtés de nombreuses fois.
On a adoré se balader sur le ponton qui fait le tour des cabanes. Certaines sont ouvertes et il est possible de visiter l’intérieur notamment le musée retraçant l’histoire de la pêche à la morue. Les cris des mouettes sont assourdissants ! Il y a un chouette petit café ouvert tous les jours, le Landhandleriet Cafe. On y trouve des gaufres, des cinnamon rolls et ils font un bon café expresso dans un décor old school et une jolie vue sur le port.
C’est l’heure de reprendre la route vers Leknes pour trouver la fameuse pharmacie. Tant qu’à y être, on fait quelques courses au supermarché en vue d’une soirée aurores boréales.
Les ponts de Fredvang
Ce soir, c’est vers Fredvang qu’on décide d’aller chasser les aurores. On a repéré un spot bien dégagé vers le nord, au bout d’un chemin sans lumière. Malheureusement, le ciel restera couvert toute la soirée et on rentrera bredouilles dans notre rorbu à Sakrisoy.
N’hésite pas à partager tes éventuelles questions concernant les lieux à voir ou les hébergements dans les Lofoten à la fin de l’article, nous te répondrons avec plaisir 🙂
Henningsvaer est un de ces villages de pêcheurs typiques des îles Lofoten. Etendu sur de nombreux îlots rocheux sur l’île d’Austvågøya, il se visite en une demi-journée. Nous, on a pris le temps de flâner le long du port, d’îlot en îlot et de manger dans un joli café avant de rejoindre notre rorbuer au bord de l’eau à kabelvagpour une après-midi de détente en plein coeur du fjord glacé. Si vous cherchez un superbe sauna vers Henningsvaer, nous avons trouvé l’endroit parfait !
Après deux jours à Tromso, on prend la route pour l’archipel des Lofoten et notre première étape : le petit village de Kabelvag. Nous avons prévu de passer une nuit à Harstad dans les îles Vesteralen afin de couper le trajet car la météo peut être très changeante en hiver. Et puis surtout, nous voulons prendre le temps de profiter des paysages et de nous arrêter, bref, ne pas arriver aux Lofoten de nuit sans profiter. Après coup, je conseille totalement cette étape dans les Vesteralen, car la route entre Tromso et l’entrée de l’archipel des Lofoten nous a paru très longue malgré une excellente météo.
On aurait pu s’arrêter dans en pleine nature autour de la route principale mais nous avons volontairement choisi de nous écarter un peu et remonter vers Harstad pour passer la nuit. Nous avons fait une petite balade dans les rues autour du port et avons passé la soirée au sauna panoramique de l’hôtel Clarion avec vue sur les bateaux. Cet hôtel a un emplacement parfait, directement au bout du port, au calme. Le goûter, le dîner et le petit déjeuner sont inclus dans le tarif de la chambre. Pour une étape d’une nuit, c’était vraiment très pratique. L’hôtel est superbe, on a adoré le fika avec les gâteaux et le thé dans le joli salon avec vue sur le port.
Nous avons été au sauna de l’hôtel mais sachez qu’il y a un super sauna flottant au beau milieu du port d’Harstad. Tout en bois, avec un rooftop pour plonger il offre un super cadre et il n’y avait pas l’air d’y avoir foule. Il suffit de réserver son créneau sur le site.
Sauna flottant VÅG Havbadstue– 9480 9, Havnegata 9405 : Tarif 2024 : 225 kr/pers – Durée 1h30. Réservations en ligne
Des Vesteralen aux Lofoten, une route entourée de superbes paysages de fjords glacés
Les paysages glacés défilent alors que nous quittons Harstad et les îles Vesteralen. La route est superbe, on serpente le long d’îlots givrés, de ponts au dessus de fjords spectaculaires et de nombreux tunnels. On commence à apercevoir ces petites cabanes de pêcheurs pittoresques et les montagnes deviennent de plus en plus vertigineuses.
Flâner dans le port du village de pêcheur d’Henningsvaer
Henningsvaer est situé tout au bout d’une route tortueuse qui serpente entre les montagnes et les îlots givrés. Le village est surnommé « La petite Venise des Lofoten » du fait des nombreux ponts qui permettent de traverser d’îlot en îlot. Ce village nous a beaucoup plu, il est très vivant contrairement aux autres villages des Lofoten . Ici, l’activité de pêche hivernale bat son plein ajoutant ce petit côté pittoresque.
En déambulant dans le village, on est tombés sur ces grands séchoirs à poisson. Les têtes et les corps des cabillauds sont séparés puis sont attachés à la main par les pêcheurs dès leur retour de pêche. L’air salé et les embruns marins permettent de sécher le poisson afin d’obtenir le fameux Skreï norvégien que l’on retrouve un peu partout ici. L’odeur est assez prenante en dessous et attention aux gouttes si le poisson n’est pas encore séché ! On a trouvé ça un peu glauque.
En Mars, il n’y avait pas beaucoup de neige ce qui nous a permis de voir le célèbre stade de foot synthétiqued’Henningsvaer qui occupe à lui seul tout un îlot. En grimpant sur les rochers au fond, on peut apercevoir un superbe panorama sur les îles des Lofoten et les montagnes environnantes. Une fois sur le terrain on ne se rend pas bien compte de l’environnement exceptionnel de ce stade mais si vous prenez un peu de hauteur, vous verrez que ce terrain de foot est vraiment unique au monde !
Le célèbre stade de foot d’Henningsvaer
Il est très agréable de se promener à pied dans le village et de passer de pont en pont au milieu des bateaux de pêche qui vont et viennent et des mouettes qui crient. Il y a de nombreuses boutiques et galeries d’art, nous avons même trouvé une petite échoppe de produits provençaux, on n’a pas trop compris ce qu’elle faisait là…
Où manger à Henningsvaer ?
Il y a beaucoup de restaurants à Henningsvaer mais la plupart sont fermés en hiver. Nous avons déjeuné sur le port au Klatrekafeen. La déco est très sympa, la nourriture était correcte sans être exceptionnelle.
Pour déjeuner au bord de l’eau en étant un peu à l’écart du port, le Traverfabrikken a un chouette emplacement et propose des plats healthy. Et si le coeur vous en dit, vous pourrez faire un plouf dans le Vestfjord après une session dans leur sauna au bord de l’eau. Le Trevarefabrikken était fermé lors de notre passage mais le cadre était très sympa.
Klatrekafeen
Où dormir dans les Lofoten ? : Coup de coeur pour le Skarungen Cabins & Camping à Kabelvag
Attention pépite ! Nous avons trouvé un superbe lieu encore peu connu mais qui ne devrait pas tarder à faire parler de lui. Il est situé à Kabelvag, à 25min en voiture d’Henningsvaer. L’emplacement est spectaculaire, niché au creux d’un fjord orienté plein nord pour voir les aurores boréales. Le Skarungen Cabine & Camping possède un spa composé d’un sauna en bois et d’un hot tub sur une avancée de terre en plein milieu du fjord. Bim, le cadre est posé.
Nous avons dormi dans un des dix waterfront chalets posés au bord de l’eau et c’est ici que nous avons assisté à l’aurore boréale la plus spectaculaire qu’on ait jamais vue. Le lieu est superbement exposé et l’établissement éteint toutes les lumières dès la tombée de la nuit afin de profiter du spectacle des aurores juste en face. Celles-ci se reflètent sur l’eau, c’est superbe.
Détente au spa du Skarungen : Un superbe sauna vers Henningsvaer au coeur d’un fjord enneigé
Nous avons aussi réservé une session de 2h de spa, moment ultra privilégié puisque chaque session est entièrement privée. Vous réservez votre horaire sur leur site, et il suffit de vous y rendre directement, tout est chauffé et préparé à l’heure. Vous êtes alors seuls, dans une tranquillité absolue. Il y a un grand sauna en bois avec une vue spectaculaire sur les montagnes, un ponton pour plonger dans l’eau du fjord si le coeur vous en dit et un hot tub très chaud.
Nous avons opté pour le créneau du matin et nous y sommes revenus quelques jours après en fin d’après-midi, un peu avant le coucher du soleil et que la Lumière orangée éclaire la montagne Vågakallen.
Je vous conseille de ne pas traîner pour découvrir cet endroit exclusif car au moment où nous y étions, d’autres dalles de béton étaient en fabrication pour accueillir d’autres hot tubs alignés les uns à côté des autres. J’imagine que les sessions ne seront donc plus privatives comme elles le sont actuellement.
On a vraiment eu un coup de coeur pour le Skarungen, que ce soit au niveau de son emplacement spectaculaire pour voir les aurores, son spa privé et son restaurant. Le petit déjeuner est entièrement composé de produits frais et faits-maison. Il y avait plusieurs sortes de poissons séchés, du saumon fumé, de nombreuses pâtisseries et bocaux de porridges aux fruits. Nous y avons également dîné, le restaurant était très bon…avec des prix norvégiens…mais la qualité était là et le poisson était très bien cuisiné.
La salle du repas donne sur le fjord et des poêles à bois sont allumés le soir pour profiter d’un coin cosy en attendant les aurores. Nous avons regardé les aurores depuis la terrasse de notre chalet.
Vous aurez compris que nous avons eu un réél coup de coeur pour cet hébergement familial qui commence déjà à s’agrandir alors foncez avant qu’il ne devienne connu et trop fréquenté.
Vous pouvez réserver votre session spa sans être client de la partie hôtel ou camping. Prévoir votre serviette et vos tong, le sol est gelé et glissant en hiver. Possibilité de location de serviettes à la réception.
On atterrit à l’aéroport de Tromsø Lagnes à 15h30 pour nos premiers pas en terres polaires. Nous sommes en Laponie norvégienne, à 350 kilomètres au-dessus du cercle polaire arctique. Il y a moins de neige que ce à quoi nous nous attendions mais on chausse vite nos crampons en sortant du terminal, le sol est glacé.
En 10 minutes, on récupère un petit 4X4 rouge vif réservé auprès de l’agence Avis et nous voilà partis poser nos valises à Kvaløysletta dans un petit appartement de l’autre côté du pont. On a opté pour un logement un peu à l’extérieur de la ville et c’était une excellente idée. Il ne fait pas vraiment froid et après avoir mis gants et petite laine sous le blouson, on part découvrir le centre ville de Tromsø alors que la lumière est déjà en train de se faire la malle.
Vue sur Tromso depuis notre appartement à Kvaloysletta
Tromsø est le point de départ pour de nombreuses activités mais nous n’aimons pas trop ces tours sous forme de package en groupe et préférons explorer librement les alentours. Si vous ne vous sentez pas de conduire sur la neige et la glace, rassurez-vous, tous leurs véhicules sont équipés de pneus cloutés qui adhèrent parfaitement sur le verglas, nous n’avons eu aucun soucis.
Balade sur le port de Tromsø
La balade au port de Tromsø offre une vue sur les fjords et les montagnes environnantes. Situé au cœur de la ville, le port mêle bateaux de pêche traditionnels et navires de croisière. A première vue, la ville nous semble très touristique, on entend parler français à tous les coins de rue. On marche un moment dans l’avenue Storgata où s’alignent petits cafés cosy et jolies boutiques aux façades colorées. L’architecture nous rappelle un peu Reykjavik, la capitale islandaise. On tombe par hasard sur ce petit stand de hot dog tout mignon, le Raketten bar, qui sert aussi des chocolats chauds au lait d’avoine. C’est parfait, ça réchauffe et on déambule tout ravigotés dans la jolie rue commerçante.
La nuit tombe vite, on aurait bien aimé prendre le téléphérique Fjellheisen mais le ciel est totalement couvert et nos chances d’y voir des aurores boréales ce soir s’annoncent compromises donc nous n’y monterons pas.
Une balade autour du port de Tromsø nous permet d’apercevoir la fameuse cathédrale arctique et sa forme triangulaire si particulière, on reviendra la voir de jour car elle est située de l’autre côté du pont, dans le quartier de Tromsdalen. Il se fait tard, on cherche un restaurant et c’est au HAV Sushi & Ramen que l’on trouve notre bonheur.
Soirée hivernale sous les aurores boréales à Tromsø
Ce soir, le ciel est totalement couvert mais nous surveillons les prévisions météo pendant le repas sur le site Windy et vers 21h on tente d’aller vers Tonsvik un peu en dehors de la ville où la couverture nuageuse s’annonce un peu moins épaisse. On prend la route qui longe le fjord mais on constate qu’il y a des lampadaires tout le long et il nous faut arriver quasiment au bout pour trouver un coin sans lumière. Bingo, l’aurore apparaît au dessus du fjord et on assiste à une explosion verte au-dessus de nous. Elle ondule comme une arche d’Est en Ouest puis tourbillonne au-dessus de nous. Le spectacle dure pendant plus d’une heure trente. Nous sommes seuls au bord de la route et on passe une première soirée incroyable sous les aurores.
Nous avions vu des aurores tous les soirs en Islande, mais ce soir là elles sont vraiment d’une autre intensité ! Nous les voyons telles qu’elles sont sur les photos : d’un vert intense, et parfois un filet rose ou un filet bleu. Spectaculaire.
Nos bonnes adresses pour manger à Tromsø
On a beaucoup aimé le restaurant HAV Sushi & Ramen où l’on mange à côté d’un grand aquarium et des poissons gigantesques. La décoration est chic, les ramens y sont délicieux et les plats de sushi nous faisaient aussi tellement envie ! Le tarif n’est pas excessif pour la qualité des plats alors c’est une adresse que je conseille à 100% !
Pour un hot dog sur le pouce, on a testé Raketten Bar & Pølse – Hot Dogs au 94B de la rue Storgata. Il proposent des hot dog et sandwiches à la saucisse de rennes ou végétarienne et ils font en plus un excellent chocolat chaud végan (ou non).
Jour 2 –Jeudi 7 Mars 2024
Visiter l’île de Kvaløya en hiver
Notre aventure dans le grand nord commence ici. On prend la route pour l’île de Sommaroy située tout au bout de l’île de Kvaløya. Le temps n’est pas de la partie, mais il ne pleut pas et il n’y a pas de vent, c’est déjà ça. Finalement on s’en tire pas si mal. Sur Kvaløya on ne croise pas foule, la route est gelée, les pneus cloutés accrochent bien, on roule à l’aise. La route Nord de Kvaløya est un délice. Elle longe le fjord et ces typiques petites maisonnettes tantôt rouges tantôt jaunes mais aussi de superbes maisons norvégiennes aux baies vitrées surdimensionnées. Les vallées sont enneigées et l’eau des fjords givrée.
Route Nord de Kvaloya à l’aller – Route sud au retourPaysages givrés sur l’île de KvaloyaPetit déjeuner au Heide Hendel de Kvaloya
En route pour la petite île de Sommarøy
Sommarøy, c’est un peu le bout du monde. On y accède par un pont étroit et la magie opère. De l’eau couleur lagon, et toujours ces petites maisons toutes mignonnes disséminées ici et là. Le village n’est pas bien grand mais il y a une jolie petite église.
Pont entre l’île de Kvaløya et l’île de SommarøyPetites maisons colorées sur l’île de Sommarøy
On chausse nos crampons par dessus nos bottes de neige pour grimper la petite montagne d’Ørnfløya. Un sentier facile en pente douce permet d’avoir un superbe panorama sur les îlots de Sommarøy, Hillesøya et Senja.
Infos : Sentier de balade d’Ørnfløya
Départ : au croisement avant le pont pour rejoindre Sommarøy, il faut prendre sur la gauche, la route Fylkesvei 862, le sentier est indiquée avec un grand panneau en bois, par contre le parking en bord de route est très petit. Temps de marche (A/R): 2h de marche. Distance : 1,9 km. Dénivelé : 120m. Durée : 45min – Niveau très facile
Sentier de balade d’ØrnfløyaVue sur le sentier d’Ørnfløya
En milieu d’après-midi, on prend cette fois la route sud de Kvaløya pour revenir sur Tromso. Ce soir, on dormira à nouveau dans notre air bnb à Kvaløysletta avant de prendre la route pour les îles Vesterålen. Retrouve la suite de notre récit :
Henningsvaer et Kabelvag : Première étape dans l’archipel des Lofoten
Tu es décidé(e) à partir dans les contrées polaires de la Norvège du Nord et tu ne sais pas par où commencer pour organiser ton voyage ni quel budget prévoir ? On va tenter de répondre ici à toutes tes questions, puisque ce sont celles que l’on s’est posées avant de partir pour ce superbe road trip de 10 jours de Tromso aux îles Lofoten en mars 2024.
Carte de notre itinéraire pour 10 jours de Tromso aux Lofoten
Pourquoi venir à Tromso et dans les îles Lofoten en hiver ?
Tout simplement pour admirer les paysages enneigés, les jolies cabanes de pêcheurs colorées sous la neige, des fjords givrés, expérimenter le froid polaire (d’ailleurs sur ce point nous n’avons pas eu froid du tout), bref voir tout ce que la Norvège a à offrir à nos yeux émerveillés mais aussi pour les aurores boréales. L’hiver, c’est aussi la saison des baleines et des orques et l’occasion de faire des balades avec les chiens de traîneau. Si tu aimes skier, la Norvège du Nord offre des paysages spectaculaires avec des pistes surplombant des fjords gelés. Il est même possible de skier de nuit sous les aurores boréales grâce aux remontées mécaniques ouvertes jusqu’à tard dans la nuit.
Venir en hiver c’est aussi payer moins cher pour des hébergements typiques comme les rorbu et éviter la foule, notamment dans l’archipel des Lofoten très fréquenté en été. Je n’imagine pas la circulation estivale sur ces petites routes tortueuses !
Quant à la neige dans les îles Lofoten, nous n’avons pas eu la chance d’en avoir beaucoup avant ou pendant notre séjour donc à notre grand regret, l’archipel était très peu enneigé. L’air marin et la douceur des températures sur ces îles empêchent la neige de tenir longtemps mais les paysages n’en restent pas moins spectaculaires !
Quand partir en Norvège arctique ?
Le choix de tes dates déterminera les activités disponibles sur place. Par exemple, les aurores sont visibles de septembre à fin mars mais les orques et les baleines ne le sont que jusqu’à mi-janvier. On peut les voir toute l’année à Andenes, dans les îles Vesteralen, mais y aller prend du temps et selon la météo, la sortie peut être annulée.
La Norvège du Nord est située à une latitude idéale pour observer les aurores boréales car Tromso est presque sous l’ovale auroral. Si la météo est favorable, tu auras de grandes chances d’y voir des aurores spectaculaires sans trop d’effort. Pour maximiser nos chances, nous avons choisi de partir durant une semaine de nouvelle lune, lorsque le ciel est plus sombre. Voici un petit résumé pour t’aider à choisir la période la plus adaptée à tes activités en Norvège du Nord en hiver :
Combien de temps pour faire un road trip de Tromso aux îles Lofoten ?
Pour un voyage en voiture de Tromso aux îles Lofoten, prévois au moins 10 jours. La météo hivernale est imprévisible, pouvant passer du soleil à la tempête de neige en une journée. Il est donc important de planifier des étapes courtes en kilométrage et de garder en tête que des retards sont possibles à cause des intempéries. Nous avons eu un temps agréable tout le séjour, sans pluie ni neige. Si tu fais le trajet en voiture, évite de conduire la nuit pour ta sécurité et pour ne pas manquer la beauté des paysages.
Nous avons fait l’aller en voiture de Tromso aux Lofoten, puis avons pris l’Express côtier Hurtigruten au retour, du port de Solvaer au port de Finnsnes, à l’entrée de l’île de Senja. Cela nous a permis d’économiser deux jours de route et de fatigue, et de visiter l’île de Senja avant de rentrer en voiture à Tromso. Nous avions réservé une cabine et embarqué la voiture de location. C’était une belle expérience de contempler les paysages depuis la mer, avec d’autres perspectives, et de profiter du jacuzzi sur le bateau en regardant les dauphins. Les tarifs de l’Hurtigruten ont cependant flambé depuis 2022.
Si vous disposez de moins de 10 jours, ou si vous ne souhaitez pas faire une portion du trajet en ferry, je vous conseille de vous limiter à la région de Tromsø et ses îles (Kvaloya, Sommaroy etc) où il y a déjà énormément de choses à voir et d’activités à faire, ou de visiter seulement l’archipel des Lofoten en incluant peut-être les Vesteralen. J’ai détaillé notre itinéraire jour par jour durant 10 jours de Tromso aux îles Lofoten en mars dans la suite de cet article.
Quels vols pour la Norvège arctique depuis la France ?
Nous avons réservé nos billets d’avion fin août pour un départ début mars. Un voyage en Norvège est coûteux, donc mieux vaut tout planifier à l’avance pour réduire le budget ! Nous avons choisi Austrian Airlines pour aller de Marseille à Tromso, avec deux escales à Vienne et Munich. Malgré les courtes correspondances, cette combinaison nous permettait d’arriver le même jour à l’aller comme au retour, maximisant ainsi notre temps sur place.
Attention Austrian Airlines propose des vols avec des correspondances très courtes (40min pour la première, 40 minutes pour seconde) mais les aéroports de Vienne et de Munich sont bien organisés pour rejoindre votre correspondance. Nous n’avons pas eu de problème, les bagages suivent également automatiquement.
Depuis Paris, il y a des vols directs vers Tromso mais cela ne nous convenait pas car au départ de Marseille, cela nous faisait perdre 2 jours sur place, donc si vous êtes limités en temps par vos congés, Austrian Airlines est une compagnie à considérer car elle vous permet d’arriver le jour même.
Tarif Vols sur Austrian Airlines (Marseille-Vienne-Munich-Tromso) : 307€ A/R par personne
Location de voiture en Norvège
Conduire en Norvège arctique et dans les îles Lofoten c’est rouler sur de belles routes entourées de paysages sublimes ! L’hiver, bien que les paysages offrent un magnifique spectacle, il est nécessaire de rester vigilant au volant. Les routes des Lofoten sont plutôt étroites et sinueuses, parfois recouvertes de neige ou de glace. Ce n’est pas un problème car les voitures de location sont parfaitement équipées grâce à leurs pneus cloutés qui assurent une bonne adhérence. De ce fait, la location d’un 4×4 est rassurante mais pas forcément nécessaire.
Lorsque la route est étroite, les norvégiens se rangent très souvent sur le côté pour vous laisser passer. La courtoisie est très présente, donc n’hésitez pas à faire de même ! Les limitations de vitesse sont strictement respectées par les Norvégiens. Elles varient entre 50 et 80 km/h mais ils ont l’habitude de conduire sur la neige et sont souvent dans la limite haute tandis que nous avons tendance à rouler plus doucement. Sache aussi qu’il est obligatoire de rouler avec les phares allumés, même en journée.
Nous réservons depuis des années nos véhicules via rentalcars ou Discover Cars. Cette fois-ci, nous avons loué chez AVIS via BSP Auto.On a pris le véhicule à l’aéroport de Tromso et l’avons rendue au même endroit. La location de voiture en Norvège est très bien organisée. Souvent les clés sont déjà sur le contact, et vous les rendrez dans une boîte à clé. Encore un point où les norvégiens sont très efficaces ! Pensez quand même à prendre des photos du véhicule avant et après, on ne sait jamais !
Nous avons payé 454€ pour 10 jours pour une voiture de catégorie de type Hyundai i30 mais nous avons été surclassé avec un 4X4. Nous n’avons pas pris l’assurance complète de BSP Auto car notre carte VISA Ultim de Boursorama nous assure le remboursement de franchise en cas de pépin. D’ailleurs, nous avons fait appel à l’assurance de la carte ULTIM suite à ce voyage, je t’explique tout dans cet article » Carte VISA Ultim de Boursorama et remboursement de franchise : Notre expérience en Norvège«
Internet et téléphone en Norvège
Nos forfaits Bouygues Télécom comprenaient déjà 25Go de data en Europe et appels illimités. Nous avons eu du réseau partout sans problème.
Monnaie et paiements en Norvège
La monnaie est la couronne norvégienne (1€ = 12 NOK environ). Nous avons toujours payé par carte bleue, tout les commerces sont équipés et ce mode de paiement y est encouragé (restaurants, épiceries, etc).
Où dormir ? Notre budget hébergements à Tromso et dans les îles Lofoten
L’expérience sympa est de dormir dans une de ces jolies cabanes de pêcheur sur pilotis typiques des Lofoten, les rorbu. On trouve des rorbu dans des régions de Norvège où la pêche (principalement la pêche à la morue) était une activité importante mais saisonnière, ayant lieu pendant les mois d’hiver. Construits directement sur les rochers au bord de l’eau, ces cabanes permettaient un accès direct à la mer et un déchargement aisé des poissons. A présent, les rorbu sont principalement loués aux touristes. La plupart de ces cabanes ont été restaurées et leur intérieur remis au goût du jour. Les rorbu sont généralement plus chers que les hébergements de style hôtel ou appartement mais c’est une expérience typique à vivre lors d’un séjour dans les Lofoten pour une ou quelques nuits.
Durant ce voyage, nous avons mixé cabanes de pêcheurs, hôtels et appartements loués sur Air BnB. Ce poste de dépense est très subjectif car dépend du budget de chacun. Nous avons pris à chaque fois un logement avec une kitchenette et salle de bain. L’emplacement, la vue, une salle de bain privée et la présence d’un restaurant ouvert au mois de Mars (la plupart sont fermés en hiver en Norvège) étaient nos critères principaux. Nos hébergements en détails :
Tous nos choix d’hébergement étaient très bien, vous pouvez les retrouver en détails au fil de nos articles sur ce road trip en Norvège. L’hébergement représente un budget conséquent du séjour, mais il est tout à fait possible de réduire ce poste de dépenses en sélectionnant des logements moins cher, cela dépend de chacun.
Manger en Norvège et dans les Lofoten : Quelles sont les spécialités norvégiennes à ne pas rater ?
Les régions de Tromsø et des îles Lofoten offrent une cuisine qui reflète la richesse de leur environnement naturel et leur patrimoine culturel. Parmi les spécialités à ne pas manquer, le stockfish ou poisson séché est emblématique, souvent à base de morue, séché à l’air libre sur des séchoirs en bois pendant des mois. Le rakfisk, une truite fermentée, est un autre poisson local prisé. Le klippfisk, du poisson salé et séché, est utilisé dans une variété de plats traditionnels. Ne manquez pas non plus le gravelaks, un saumon mariné à l’aneth et au sel, souvent servi avec une sauce à la moutarde. Les ragoûts de renne et d’élan sont souvent servis par les samis pour se réchauffer après une journée dans le froid arctique. Nous, les rennes, on les préfère en train de gambader dans la nature donc on ne vous donnera pas notre avis sur le goût que ça peut avoir.
En dessert, nous avons goûté aux lefse, une sorte de galette traditionnelle, et aux krumkake, des gaufrettes roulées souvent garnies de crème fouettée. Mais ce qu’on a préféré, ce sont les kanelbullar, ces délicieuses brioches à la cannelle pour accompagner nos pauses café.
Les restaurants en Norvège
Manger au restaurant coûte très cher en Norvège. N’espérez pas vous en tirer pour moins de 80€ pour deux plats et deux boissons. La plupart des restaurants sont fermés en hiver surtout dans les îles Lofoten, on a donc souvent opté pour la popote maison par praticité. Concernant les adresses où nous avons été, je vous conseille ces restaurants car le poisson y était très bon : le restaurant du Solsidden Bryggeà Ballstad et le restaurant du Skarungen à Kabelvag qui est très cosy avec son poêle à bois et sa superbe vue sur le fjord.
Nous avons mangé aussi le fameux fish burger à Anita’s Seafood (notre rorbu était situé juste en face) mais même si nous avons trouvé le cadre exceptionnel, nous n’avons pas trouvé la nourriture à la hauteur de sa réputation. Les burgers n’ont rien d’exceptionnel et le kanelbulle était très sec, nous ne l’avons pas terminé (sacrilège !). Etant le seul restaurant de Sakrisoy ouvert en hiver, c’était bondé et très bruyant. Et pour le prix, on aurait aimé ne pas devoir débarrasser et rincer nos assiettes et nos couverts à la fin du repas comme à la cantine..c’était vraiment l’usine.
Comment s’habiller ? Notre équipement pour un road trip en Mars en Norvège
Un voyage en terres polaires ne s’improvise pas alors même si la région bénéficie d’un climat plus doux que dans le reste du pays grâce au Gulf Stream, nous avons préféré partir bien équipés contre le froid. Nous ne faisons pas de ski et vivons en Provence donc nous n’avions pas vraiment d’affaires chaudes et avons dû acheter un peu d’équipement. Vous pouvez prendre vos affaires de ski, en privilégiant la laine pour les chaussettes et des sous-vêtements techniques.
Nous avons eu un superbe temps tout le long du voyage, aucun jour de pluie ni de vent et la température en ce début mars n’est jamais descendu en dessous des 3°, mais voici ce que nous avions emporté avec nous. Nous avons eu de la chance de ce côté-là mais il vaut mieux partir trop équipé contre le froid que pas assez 😉
des cramponsindispensables (achetés pour notre précédent voyage en Islande chez Décathlon)
un grand thermos
une lampe frontale
Bon plan : On a acheté nos bottes Sorel sur Zalando, pile 2 semaines avant le black friday. Elles étaient soldées à 50€ ! Le site augmente ses prix quelques jours avant le black friday afin de les rabaisser pour le back friday mais à un prix bien supérieur à celui que nous avons payé. Je te conseille d’aller voir sur leur site autour du 15 novembre, c’est là que tu feras les meilleures affaires 😉
Comment voir des aurores boréales en Norvège ? Quel matériel photo ?
Notre matériel photo comprenait :
Mon boîtier Sony Alpha 7III + 3 batteries
Objectifs Sony 24-70 mm f3,4 et 55mm f1,8
Trépied
Filtre ND, filtre polarisant
Mes conseils pour voir et photographier les aurores boréales
Voir des aurores boréales en Norvège du nord est une expérience magique. Voici mes conseils pour maximiser vos chances de voir ces phénomènes lumineux spectaculaires :
Choisir la bonne période : La meilleure période pour observer les aurores boréales en Norvège du nord s’étend de fin septembre à début avril. Durant cette période, les nuits sont suffisamment longues et sombres pour offrir une bonne visibilité. Essayez de programmer votre séjour pour qu’il tombe dans une semaine de nouvelle lune et non de pleine lune afin que le ciel soit bien sombre.
Choisir le bon endroit : Tromsø est souvent appelée la « porte des aurores boréales » et offre de nombreuses excursions organisées pour chasser les aurores. La ville est idéalement située car quasiment sous l’ovale auroral. Les Îles Lofoten permettent d’observer les aurores avec des paysages spectaculaires en arrière-plan. Nous avons vu la plus spectaculaire des aurores au Skarugen Cabins & camping. Parfaitement orienté plein nord et sans pollution lumineuse car l’établissement éteint ses lumières en soirée. Le cadre du Skarungen est exceptionnel pour les aurores !
Éloignez-vous des lumières artificielles : Les villes et les villages créent une pollution lumineuse qui peut rendre les aurores moins visibles. Éloignez-vous des zones urbaines pour une meilleure expérience. A Tromso et même dans la campagne alentour, il y a énormément de lampadaires et chaque maison norvégienne possède des lampes devant ses fenêtres. Il vous faudra donc rouler un peu pour trouver un coin non éclairé. Nous avons vu une superbe aurore au dessus du fjord un peu après Tonsvik. Si vous continuez sur plusieurs kilomètres, il y a de moins en moins de maisons, la ville est assez éloignée pour que les lumières ne gênent pas.
Aurore boréale sur la route après Tonsvik
Surveiller les prévisions météo : Tu peux installer des applications mobiles comme « My Aurora Forecast » qui peuvent t’aider à suivre les conditions météo en temps réel. Pour notre part, nous ne regardions plus ces appli car l’apparition des aurores est vraiment un phénomène aléatoire. Avoir un bon score Kp ne vous garantit pas d’en voir, et inversement un Kp faible n’exclut pas vos chances. Il y a aussi l’indice Ks, indiquant la vitesse du vent solaire qui peut être un indicateur mais globalement, la situation géographique de Tromso étant très favorable, je dirais qu’il importe plus de tracker la météo et les zones nuageuses, que le paramètre Kp.. Comment avons-nous procédé ? Tous les soirs vers 20h, on regardait la couverture nuageuse en direct sur le site Windy.
Je te conseille d’utiliser lesite de prévisions méteo Windyet non l’application car la fonctionnalité nuages n’est pas gratuite sur l’application. Le site vous permet de zoomer précisément sur une ville ou un lieu pour voir le pourcentage et l’évolution de la couverture nuageuse dans le temps. Nous l’avons trouvé assez fiable et nous allions dans les lieux où il y avait moins de 40% de couverture nuageuse. Par exemple le premier soir à Tromso, nous avions prévu dans l’après-midi de nous rendre au nord de Kvaloya puis vers 21h nous avons vu sur Windy que le seul endroit ayant moins de 50% de nuages était à Tonsvik. Nous avons donc modifié nos plans pour aller sur la route de Tonsvik et nous avons vu une aurore incroyable durant 1h30 alors qu’elle n’était pas visible sur Tromso à quelques kilomètres de là en raison des nuages. Le secret est qu’il faut bouger, se rendre dans un endroit dégagé, au cas où une aurore ferait son apparition.
Habille-toi chaudement et prépare-toi un thermos avec une boisson chaude.
Sois patient et flexible : Les aurores boréales sont des phénomènes naturels imprévisibles. Sois prêt(e) à attendre plusieurs heures ou à sortir plusieurs nuits de suite pour maximiser tes chances de les voir.
Tu peux participer à une excursion guidée si tu n’as pas de voiture pour bouger. Les guides locaux connaissent les meilleurs spots et ont l’expérience nécessaire pour interpréter les prévisions météorologiques et aurorales. Des excursions en minibus, en bateau ou même en traîneau à chiens sont disponibles. Nous ne te donnerons pas notre avis sur ces tours car nous préférons chercher les aurores nous-mêmes et si tu parcours nos articles, j’indique plein de spots bien placés pour voir les aurores.
Prendre des photos d’aurores boréales. Il te faudra utiliser un appareil photo avec des réglages manuels. Régle une longue exposition (10-20 secondes), une ouverture large (f/2.8 ou plus), et une sensibilité ISO élevée (800-3200). Selon les boîtiers, la montée en ISO engendre plus ou moins de bruit.. Surtout, apporte un trépied pour stabiliser ton appareil photo pendant les longues expositions ou pose ton appareil et déclenche le avec le retardateur.
En suivant ces conseils, tu augmenteras considérablement tes chances de vivre l’incroyable spectacle des aurores boréales au dessus des fjords de la Norvège du nord.
ITINERAIRE ET CHOIX DES HEBERGEMENTS EN NORVEGE
Conseil pour construire ton itinéraire
Pour tracer ton itinéraire, je te conseille la carte Lofoten éditée par Mickael, connu sous le pseudo « International Photographer » sur Instagram qui m’a été très utile pour notre itinéraire dans l’archipel des Lofoten. Ce passionné de photo a répertorié les meilleurs spots photos, les routes et spots pittoresquesdes Lofoten dans une carte très pratique. Au delà des infos qu’elle procure, c’est un très beau document imprimé sur un papier plastifié. Nous avons utilisé cette carte tout au long du séjour et n’avons pas eu besoin d’autre guide en plus de ma carte préparée sur MyMaps avant le départ.
Avant le départ, je te conseille de jeter un oeil au site rando-lofoten.net qui répertorie de nombreux sentiers et randonnées dans les îles Lofoten. La plupart sont fermés en hiver mais s’il n’y a pas de neige comme au moment où nous étions, quelques balades restent possibles, à pied ou en ski de randonnée.
Notre itinéraire de 10 jours de Tromso aux îles Lofoten :
itinéraire de 10 jours entre Tromso et les îles Lofoten
Arrivés à Tromso à 15h30. On file récupérer notre voiture de location puis direction Kvaloysletta à 10min de l’aéroport pour poser nos affaires dans notre air Bnb. On part visiter le port de Tromso alors que le soleil est déjà bien bas. Vers 20h nous partons vers Tonsvik un peu à l’écart de Tromso pour tenter de voir des aurores boréales. Et quel spectacle !
Direction l’île de Sommaroy en passant par la côte nord de l’île de Kvaloya. Les paysages sont glacés mais sur Sommaroy il n’y a quasiment pas de neige. Nous faisons le tour de l’île qui ne possède qu’une courte route. Nous rentrons en fin d’après-midi sur Tromso en passant cette fois ci en longeant le fjord par le sud de Kvaloya.
Une longue journée de route nous attend pour rejoindre les îles Lofoten. On fait une étape pour la nuit à Harstad dans les Vesteralen pour couper la route. Les conditions météo étant hasardeuses en hiver, on a préféré jouer la sécurité et on a bien fait car la route est longue et assez monotone via la E6. Le soir, on profite du sauna de l’hôtel avec vue sur le port.
Jour 4 / Henningsvaer et soirée sous les aurores boréales à Kabelvag
Ce matin, on reprend la route avec hâte car nous allons rejoindre les Lofoten. Les paysages sont de plus en plus glacés et spectaculaires jusqu’à Henningsvaer. En milieu d’après-midi, on rejoint le petit village de Kabelvag et notre chalet à Skarungen. Ce soir là, nous avons vu des aurores spectaculaires depuis notre terrasse pendant plus de 2h.
On a réservé la matinée au spa du Skarungen et profitons du superbe sauna en bois et du hot tub pour nous tout seuls. On quitte notre chalet vers midi puis on continue vers le sud jusqu’à la minuscule île de Sakrisoy où nous dormirons durant les 2 prochaines nuits.
On commence la matinée par une petite visite chez le médecin généraliste norvégien ! Mehdi ayant un bouchon dans l’oreille après sa baignade dans la mer glacée, il a des acouphènes très pénibles en continu. On dégote une permanence médicale à Reine, en 20minutes et 70 NOK la consultation, il ressort avec un médicament griffonné sur un papier. Problème, la seule pharmacie est située à Leknes, 1h plus au nord. On décide donc de visiter les villages du sud de l’île et de remonter tranquillement jusqu’à Leknes dans l’après-midi. Cela nous a fait un aller retour dans la journée mais ce sont les aléas du voyage et nous en avons profité pour visiter Nusfjord.
Tous ces petits villages de pêcheur au sud des Lofoten nous en mettent plein les yeux ! Il n’y a pas beaucoup de neige à notre grand regret mais le temps est agréable et il ne fait pas froid. Sorvagen, Tind et A sont minuscules et nous occupent durant la matinée. On remonte vers le nord pour manger chez Anita’s seafood à côté de notre chalet puis remontons vers Nusfjord l’après-midi. On finit d’arriver à Leknes à la fameuse pharmacie avant de reprendre la route pour Sakrisoy…
Jour 7 / Les plages du Nord et le port de Ballstad
On revient visiter Reine, Hamnoy et après quelques détours par les petites routes qui partent depuis la E10, on découvre plein de nouveaux petits villages où l’activité de pêche au cabillaud bat son plein. On mange vers la plage d’Haukland puis on continue vers Uttakleiv. Dans l’après-midi, on rejoint Ballstad où les pêcheurs s’affairent. On passe la nuit au Solsidden Brygge Hotel qui possède de magnifiques logements donnant directement sur le port où le galion en bois du viking museum est stationné en hiver.
Jour 8 / Le long de la scenic road 815 : Les petits villages autour de Stamsund jusqu’à Hov
Aujourd’hui on remonte doucement vers Solvaer où nous prendrons l’express côtier Hurtigruten dans la soirée. C’est l’occasion de prendre notre temps et de faire des petits détours sur des routes qui longent les fjords et traversent de tous petits villages de pêcheurs. On fait aussi le tour de l’île de Gimsoy avant de revenir à Kabelvag où on s’offre une nouvelle parenthèse bien-être dans le fjord glacé du Skarungen. On embarque vers 22h dans l’Hurtigruten pour rejoindre l’île de Senja le lendemain.
On débarque du bateau à 11h à Finnsnes, à l’entrée de l’île de Senja. La glace et la neige recouvrent entièrement les paysages. Attention de ne pas trop s’aventurer dans la neige à pied, on ne sait jamais ce qu’il y a en dessous et on s’enfonce rapidement. On traverse l’île, on croise des rennes jusqu’aux spots les plus connus de l’île comme Bergsbotn ou les dents du diable à Tungeneset. Après un petit goûter dans le joli salon du Medford Brygge, on embarque sur un petit ferry pour traverser vers Kvaloya et rejoindre Tromso en fin d’après-midi.
On était tellement impatients de cette journée ! Aujourd’hui on rejoint Tommy de Team Lyngen, un musher indépendant passionné qui nous emmène avec ses toutous pour une journée de traîneau dans les Alpes de Lyngen. Nous sommes que tous les 3 et profitons d’une superbe météo dans des paysages grandioses.
Matera est la capitale de la région de Basilicate. La cité est perchée sur un plateau entre les montagnes, surplombant un profond ravin creusé par la rivière Gravina. Ce qui rend le site particulièrement spectaculaire, ce sont les nombreuses grottes (sassi) au lourd passé. Les Sassi di Matera étaient occupées depuis le Paléolithique, ce qui fait de Matera l’une des plus vieilles cités du monde.
Je n’avais jamais entendu parler de Matera avant de préparer notre itinéraire dans les Pouilles. Nous y sommes restés deux jours et sa découverte fut un total coup de cœur ! A 3h de voiture de Naples et à 50min de Bari, c’est vraiment un stop à ne pas rater en continuant vers les Pouilles.
L’histoire de Matera
Bien avant de devenir ce décor de cinéma à ciel ouvert prisé par de nombreux réalisateurs de films, la ville a eu un passé bien moins glorieux. Matera est construite dans la roche où les hommes y ont creusé et utilisé un véritable labyrinthe d’habitations troglodytes (appelées sassi) et d’églises rupestres jusqu’en 1952. La cité s’étend alors en deux grand sassi : le sasso barisano où résidaient les artisans et le sasso Caveoso, en bord de ravin, où les paysans s’entassaient dans des grottes insalubres avec leurs animaux et toute leur famille.
De passage à Matera en 1945, l’écrivain Carlo Levi décrit dans son livre « Le Christ s’est arrêté à Eboli » ce qu’il observe à Matera : la misère et l’insalubrité dans lesquelles vivent les habitants des sassi, les problèmes d’alimentation en eau, la promiscuité avec les animaux (qui vivaient dans les habitations) et les maladies. Les sassi deviennent alors « la honte de l’Italie ».
Pour le gouvernement De Gasperi qui voulait une Italie moderne, cet état des choses n’était plus possible. De Gasperi procéda donc petit à petit à l’évacuation des sassi pour reloger les 15000 habitants dans de nouvelles constructions modernes à l’extérieur de la ville. Certains firent de la résistance mais pendant longtemps, les sassi restèrent inoccupés. Ce n’est que dans les années 80 que ces habitations dans la roche retrouvèrent leurs lettres de noblesse en faisant de Matera la première ville du Mezzogiorno à être inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Églises rupestres et anciennes demeures troglodytes sont maintenant protégées, même si endommagées par le temps et les tremblements de terre. A présent, pas mal de sassi sont aussi transformés en logements de vacances comme La dimora di Metello, cette superbe chambre d’hôtes où nous avons séjourné.
Casa Noha
Nous avons beaucoup aimé découvrir l’histoire de Matera à Casa Noha. Cette maison a été léguée par une famille de Matera au FAI (Fondo Ambiente Italiano) pour que l’association puisse raconter l’histoire de la ville. On y apprend alors l’histoire de Matera au travers de 3 documentaires projetés sur les murs de la maison et d’un audio-guide. C’est assez court et très interessant à faire en arrivant pour mieux comprendre la topologie de la ville et la vie des habitants dans les sassi. Les images et vidéos d’archives sont poignantes.
Ouvert tous les jours sauf mercredi – De 10h à 19h d’avril à octobre – De 10h à 17h de novembre à janvier
Visiter Matera en 2 jours : Que voir ? Comment visiter les sassi ?
En Italien un sasso est un caillou. Depuis les sassi, la cité de Matera offre avec des paysages spectaculaires sur le canyon aussi incroyables à découvrir de jour que de nuit, quand la ville s’éclaire et hypnotise. Je conseille de rester deux journées et surtout de dormir une nuit à Matera, pour voir la beauté de cette cité éclairée et vivre l’expérience de dormir dans une chambre troglodyte au coeur des anciens sassi.
On a découvert la cité à pied, en déambulant dans ce labyrinthe de ruelles tortueuses. Pour plus de détails historiques, la ville propose de nombreux tours avec des guides.
Arpenter les rues du centre ville et des sassi de Matera
A première vue, quand on arrive à Matera on y trouve une ville qui semble classique avec ses boutiques à la mode, des restaurants touristiques un peu partout. Depuis le centre moderne, on trouve plusieurs petits passages aux escaliers dissimulés dans les coins de la place qui permettent de rejoindre les deux sassi de la partie historique : le Sasso Barisano et le Sasso Caveoso. Rien de laisse présager de la beauté des lieux qui se cachent derrière ces passages. C’est un véritable saut dans le temps, comme si l’on ouvrait une porte et qu’on se retrouvait dans un décor de cinéma à ciel ouvert.
Un petit passage à l’office de tourisme permet de récupérer une carte proposant 3 parcours de visite à pied à travers les sassi en fonction du temps dont vous disposez.
Le sasso Barisano
Matera se découvre en marchant dans ses ruelles et en se perdant parmi le labyrinthe d’escaliers entre les habitations.
C’est comme ça qu’après une petite grimpette dans le Sasso Barisano, on est arrivés à la Cattedrale di Maria Santissima della Bruna e Sant’Eustachio : plus simplement surnommé : le Duomo. Ici, tout en haut du Sasso, la vue sur les ruelles tortueuses de la cité est spectaculaire ! La piazza del Duomo est le plus haut point de Matera donc à ne pas rater pour une superbe vue panoramique sur les sassi. En saison, il y a un petit café sur la place située devant le Duomo mais il était fermé lors de notre passage.
Le sasso Caveoso
Le sasso caveoso est plus ancien et moins aménagé. On y trouve moins de commerces mais la spectaculaire Chiesa di Santa Maria di Idris, posée sur la roche surplombant le canyon. Il est facile de rejoindre le sasso Caveoso depuis le Sasso Barisano à pieds soit en longeant le ravin sur la grande promenade extérieure, soit en se perdant dans le dédale des ruelles.
S’extasier devant les vues panoramiques sur la cité depuis les nombreux belvédères
Pour se rendre compte de la grandeur de la cité et de ses grottes creusées à même la roche, c’est au belvèdère Murgia Timone qu’il faut aller. Le plus simple est de reprendre la voiture pour contourner Matera et rejoindre le parking aménagé. De là, une petite marche courte mène au belvédère en traversant le parc des églises rupestres. Le parc étant immense, c’est plutôt une bonne option pour passer de l’une à l’autre. L’autre solution consiste à rejoindre le belvédère en traversant le ravin à pieds depuis les sassi. Il faut prendre les escaliers situés Piazza Postergola puis vous arriverez devant petit pont de bois qui permet de rejoindre le belvédère situé sur le versant en face. Il pleuvait pas mal ce jour-là donc on a opté pour la voiture mais la balade à pied semblait très sympa à faire.
Dans le centre de Matera, il y a également plusieurs points de vue panoramiques indiqués comme le belvédère Luigi Guerricchio, le belvédère de Piazetta Pascoli (ainsi que la vue depuis les ruelles situées en dessous), ou encore la place située devant le Duomo.
Longer le ravin bordant la cité de Matera à l’heure de la passeggiata
On a adoré se balader en fin de journée le long de la promenade pavée qui longe le ravin et la rivière. La promenade relie les deux sassi, le Sasso Barisano et le sasso caveoso jusqu’à la Chiesa Santa maria de Idris. Cette église construite sur un piton rocheux a un emplacement spectaculaire ! On peut y voir les grottes du parc Murgia Timone situé en face, habitées au temps du néolithique il y a plus de 7000 ans. Lorsque la nuit tombe et que la cité s’éclaire petit à petit, Matera devient encore plus photogénique !
Visiter les églises rupestres et randonner dans le parc naturel della Murgia Materana
Vous n’aurez pas assez de deux jours pour visiter les centaines églises rupestres construites à même la roche de Matera ! Mais pour un petit aperçu, la ville propose des billets uniques ou des packs pour en visiter quelques-unes.
Juste en face de la cité historique, de l’autre côté du ravin et là où se situe le belvédère de Murgia Timone, on trouve l’immense parc des églises rupestres. Le site s’étend sur une superficie de 8000 hectares sur la Murgia, un haut plateau calcaire fait de failles profondes, de ravins, de rochers et de grottes. Ces gorges profondes appelées gravines creusées dans de hauts plateaux abritent d’anciennes églises dans des rochers, des sentiers de bergers repérés par des puits et des fermes fortifiées.
Ce site est incontournable pour les amateurs de randonnées. Rendez-vous à l’office de tourisme pour obtenir les tracés car il y a une multitude d’itinéraires pour découvrir en toute liberté des habitats troglodytes disséminés ici et là.
Vue sur le parc de Murgia Timone depuis Matera
Replonger dans l’histoire de Matera en visitant une habitation troglodyte reconstituée comme à l’époque
Plusieurs sassi ont été reconstitués comme à l’époque où ils étaient habités. Nous avons visité celui de Casa Grotta mais la cité en compte plein d’autres. Ces grottes abritaient à la fois la famille et les animaux de ferme.
Jusqu’aux années 50, Matera était considérée comme la honte de l’Italie. Les grottes des sassi étaient des habitations de misère où les gens vivaient sans électricité ni eau courante ni traitement des déchets. La malaria s’y propageait entraînant des taux record de mortalité infantile. Tout cela nous semble tellement surréaliste, ce n’est pas si vieux quand on y pense ! Le crottin du cheval était stocké sous le lit pour chauffer la pièce, le bébé qui dormait dans le tiroir de la commode… les poules étaient au fond de la pièce…
Pour mieux comprendre les conditions de vie dans les sassi, je vous conseille le livre de Carlo Levi « Le Christ s’est arrêté à Eboli« . Il est facile de le trouver dans les boutiques ou musées de Matera.
Palombaro Lungo, le réservoir d’eau sous-terrain et le pressoir à huile d’olive au Moom
Nous n’avons pas eu le temps de visiter l’ancien pressoir à huile d’olive du musée Moom mais c’est un des derniers pressoirs d’époque et surement très intéressant à voir. Matera possède aussi tout un réseau sous-terrain reliant des réservoirs d’eau de pluie pour alimenter la ville en eau malgré les sécheresses. Il est possible de les visiter lors d’une visite guidée, notamment celui du Palombaro Lungo qui se visite en passant sur des passerelles au dessus des réservoirs. Aussi, si comme nous, vous n’avez jamais entendu parler de puits à neige, Matera n’en finira pas de vous surprendre !
Prendre l’aperitivo avec vue sur les sassi
Après avoir arpenté les ruelles et les nombreux escaliers de Matera, quel bonheur de se poser pour prendre un aperitivo au Zipa Café avec vue sur le sassi caveoso. Ici pas de chichi, on prend son coussin et on va s’installer sur un coin de muraille. Le spritz et les cocktails étaient délicieux !
On a goûté ce délicieux fromage du sud de l’Italie, le Caciocavallo. Braisé, ici à Matera, il se déguste fondu sur un toast au détour d’une rue. C’est un fromage à pate filée au lait de vache ou de brebis.
Où dormir à Matera ? La Dimora di Metello, au coeur du sasso Barisano
L’expérience à ne pas manquer à Matera est de dormir dans un des nombreux hôtels ou b&b troglodytes aménagés dans les anciennes grottes des sassi. La ville en regorge et certains possèdent même des spas et des piscines complètement sous la roche.
Durant ces 2 jours à Matera, on a choisi la sublime chambre d’hôte La Dimora di Metellopour dormir au coeur des sassi et profiter de son ambiance magique le soir. La chambre était superbe, creusée dans cette roche beige clair avec de hauts plafonds voûtés.L’accès à l’extérieur sur une terrasse commune est un vrai plus. Le petit déjeuner est excellent, les gâteaux sont fait-maison. L’emplacement est sublime, à quelques pas du Duomo, au coeur du sasso Barisano. La navette pour le parking Via Seragat passe juste devant.
Où se garer à Matera durant ces 2 jours ? Comment circuler à Matera ?
Comme de nombreuses villes en Italie, Matera possède une ZTL (zone à traffic limité). Il n’est pas possible de circuler ni de se garer dans la partie historique, du moins sans une autorisation spéciale. Quelques rues permettent toutefois de s’approcher au plus près des sassi afin de décharger ses bagages mais il faut ensuite ressortir pour se garer. Il y a de nombreux parkings sous-terrains payants à l’entrée des sassi.
Il est possible de se garer gratuitement à Matera sur les quelques places gratuites situées vers le cimetière et de rejoindre ensuite le centre ville à pied, situé à un peu moins d’un kilomètre.
Si vous restez plusieurs jours à Matera, le plus simple et économique est de se garer au grand parking Parcheggio Via Saragat, couvert et situé sur la Via Seragat. Il suffit ensuite de rejoindre le centre de Matera et les sassi en 10min à pieds. Sinon, il y a un arrêt du bus de ville « Linea sassi » situé juste sur le côté du parking. Cette ligne de bus vous dépose directement au coeur de la cité historique dans les rues piétonnes du Sasso Barisano. C’est l’option que nous avons choisi et ce n’était vraiment pas loin à pied.
Bus « Linea sassi » – Toutes les 1/2h – Tarif 2023 : 1€/heure (1,5€ le ticket de bus pour rejoindre le centre historique)
Où manger à Matera ?
La meilleure adresse de ce séjour dans les Pouilles, on l’a trouvée à Matera dans cet excellent restaurant « Tierra » dans la partie récente de Matera, en bordure des sassi. Attention, l’entrée étant commune avec un autre restaurant, il faut bien descendre les quelques marches, la salle du restaurant est dans une salle de pierre voûtée. Les tables situées en terrasse appartiennent à l’autre restaurant.
Tierra sert une cuisine très raffinée à base de produits frais et avec des options sans gluten. Le service y est impeccable et nous nous sommes régalés, c’est vraiment une adresse à ne pas louper à Matera.
Matera est semble-t-il un haut lieu de la gastronomie, il est très facile de très bien y manger d’après nos hôtes de la Dimora di Metello. Et nous on les croit sur parole car lors de notre venue début avril il y avait énormément de bars et de restaurants fermés.
Ce petit restaurant sans chichi était le seul ouvert ce soir là et nous avons pris les orecchiette a la cime di rapa, un des plats typiques des pouilles. C’était excellent !
Giu A sud Bistrot Nei sassi – Via d’adozzo, 14 Matera
Ces deux jours à Matera nous ont enchantés, malgré la pluie. En contrepartie, la cité était déserte ! Notre seul regret est d’être venus un peu trop tôt dans la saison car quasiment tous les bars et restaurants étaient fermés. Donc mon conseil est de privilégier de visiter Matera à partir de début mai pour profiter de la gastronomie car la ville regorge de très bons restaurants paraît-il…
Billets d’avion pour Naples, voiture réservée et jolies adresses pour poser nos valises, nous voilà partis dans le sud de l’Italie en Avril, hors-saison, à contresens de la plupart des voyageurs. Après un stop de quelques jours sur la côte Amalfitaine, on s’est arrêtés 2 jours à Matera dans la région de la Basilicate, avant de rejoindre la jolie région des Pouilles. Voici notre circuit de 10 jours dans les Pouilles au mois d’Avril, à nous les champs d’oliviers et les gelati !
Que faire pendant 10 jours dans les Pouilles en avril ? Notre itinéraire détaillé jour par jour
La région des Pouilles s’étend le long du talon de la botte italienne. C’est un condensé de jolis villages blancs et d’eaux cristallines saupoudré d’une cuisine aux saveurs gourmandes. Découvrir les Pouilles en avril nous a permis d’éviter le tourisme de masse qui règne là-bas durant l’été et de ne pas avoir trop chaud pour crapahuter dans les jolis villages mais la température de l’eau était encore très (trop) fraîche pour profiter des sublimes petites criques. La météo a été très pluvieuse donc avril n’est pas forcément le mois que je recommande pour visiter les Pouilles, je dirais que début mai serait plus approprié.
Après un vol Marseille-Naples on a longé la côte amalfitaine durant 3 jours puis on a posé nos valises 2 nuits à Matera dans la province de la Basilicate, 2 nuits à Locorotondo, 3 nuits à Otrante puis 3 nuits à Monopoli. Le timing était parfait car nous étions début avril et qu’il a fait un temps très moyen. Nous avons eu du soleil en matinée mais dès 11h la pluie arrivait. A notre grand regret, on n’a pas pu profiter de baignades dans les petites criques de rêve en raison du mauvais temps donc si vous prévoyez le même programme en saison où le temps est plus clément, je vous conseille de prévoir quelques jours supplémentaires pour profiter des superbes plages vers Otrante et vers Monopoli.
JOUR 1,2 & 3 : COTE AMALFITAINE ( article dédié : 3 jours sur la Côte Amalfitaine) / 3 nuits à Praino
Après trois jours sur la Côte Amalfitaine, on a filé vers la région des Pouilles. Mais avant de rejoindre la botte italienne, on s’est arrêtés deux jours pour visiter un véritable joyau dont je n’avais jamais entendu parler avant de préparer ce voyage : Matera. Cette ville est construite sur la roche et ce qui la rend spectaculaire à visiter sont ses sassi, d’anciennes habitations troglodytes où ont vécues des familles jusque dans les années 50 avant que le gouvernement les évacue. Matera est à présent classée au patrimoine de l’Unesco et suscite de plus en plus d’engouement depuis qu’elle a servi au tournage de nombreux films à succès.
Nous avons eu un véritable coup de coeur pour cette cité. De jour comme de nuit, elle envoûte et mérite bien deux jours entiers pour arpenter toutes les ruelles qui relient les deux sassi avec cette sensation de se promener dans une crèche à taille humaine.
Notre road-trip de 10 jours dans les Pouilles commence véritablement ici, quand on arrive à Locorotondo, ce mignon petit village blanc…tout rond. Nous sommes dans la vallée d’Itria connue pour ses champs d’oliviers à perte de vue et ses habitations typiques toutes mignonnes, les trulli, d’anciennes bergeries au toit de lauze en forme de cône. La vallée d’Itria se découvre de villages en village, en flânant dans les ruelles et en savourant leur authenticité encore préservée.
Des petites ruelles fleuries, des maisons blanches… Il fait bon se perdre et s’assoir à table d’un petit café pour y déguster un espresso et un cornetto à la crème ou un spritz à l’heure de la passeggiata. On a adoré le petit glacier artisanal « Kidor les fleurs » et sa jolie vue sur les oliviers et les toits des trulli. La vie s’écoule doucement dans ces petits villages encore authentiques. Comme ce petit papy venu chercher sa glace pour la manger dans sa mini Fiat 500 couleur vert pomme. A la fin de notre séjour, nous sommes revenus à Locorotondo dans ce même petit glacier, et le papy était toujours là ! A la même heure, avec sa glace, dans sa petite Fiat 500 verte.
Granité à l’amande
Les trulli d’Alberobello
A quelques minutes de route de Locorotondo se trouve le village d’Alberobello avec ses nombreux trulli traditionnels. Les trulli sont construits en pierre sèche blanche et surmontés d’un toit de pierres plates grise. Certains ont des symboles peints sur le toit comme par exemple un coeur, une colombe, une croix ou un croissant de lune. Selon la légende il s’agirait d’un rite pour se protéger des mauvais sorts.
Il y a deux quartiers principaux à voir à Alberobello :
le quartier Monti, très touristique où les boutiques de babioles s’entassent les unes après les autres. Tout en haut du quartier Monti en partant sur la gauche il y a une église construite dans trois trulli qu’il est possible de visiter gratuitement.
Le quartier Rione Aia Piccola est resté un quartier résidentiel où l’on déambule seuls à l’écart de la foule.
Depuis la petite terrasse en hauteur qui fait face au quartier Monti, on peut avoir une vue d’ensemble de tous ces toits de schtroumpfs. Comme pour tous les lieux ultra touristiques, il vaut mieux arriver tôt le matin. Il n’y a pas qu’à Alberobello qu’il y a des trulli, nous en verrons partout le long des routes de de la vallée d’Ytria, au milieu d’oliviers et dans leur jus (plus ou moins bien conservés). Pour moi, Alberobello est un peu le Disneyland du trullo, un attrape-touriste sans charme. Même en visitant ce village en avril, il y avait beaucoup de monde.
Eglise trulli à Alberobello
On a posé nos valises pour 2 nuits dans un joli trullo, une habitation typique de la région des Pouilles qui servaient autrefois à stocker les céréales ou l’huile d’olive. Au coeur d’une oliveraie et au calme absolu, un grand jacuzzi et une jolie déco, c’est une très belle adresse située à 5 minutes en voiture de Locorotondo que je vous recommande ! La déco est superbe, et le jacuzzi était très propre.
Où dormir dans la vallée d’Itria pour visiter les Pouilles ?
Trullo 2P avec jacuzzi privé – A partir de 105€ la nuit – Réservation : Palmitrulli
S.c. 35 C.da Cocola n° 39 Locorotondo
Jour 7 – Ostuni
Le village d’Ostuni est surnommé la Città Bianca. Encore un joli village blanc où l’on prend plaisir à déambuler dans ses ruelles. On laisse la voiture sur un des parkings extérieurs à la ZTL (zone à traffic limité) et on rejoint le centre à pied. Ostuni n’est pas sur la côte mais sa position dominante permet d’avoir de jolies vues panoramiques sur la mer et sur la vallée d’Itria.
Il faut s’éloigner de la place centrale et des premières rues pleines de boutiques pour se retrouver seuls dans un dédale de petites rues où le linge sèche aux fenêtres et où les papys tapent la causette devant leur porte.
Aperitivo au Borgo Antico Bistrot
Visiter le sud des Pouilles : Le Salento, Otrante et la côte adriatique
Jour 8 – Lecce
Nous avons continué un peu plus bas dans la botte jusqu’à la région du Salento et la jolie ville d’Otrante. En chemin, nous avons fait un arrêt à Lecce, une ville baroque à qui l’on trouve des airs de Florence à plus petite échelle. On a visité Lecce sous la pluie donc l’impression que nous avons eu est assez mitigée. Nous ne sommes pas de grands fans d’église et d’art baroque et avons trouvé Lecce assez décrépie en dehors des jolis monuments religieux. Par contre le restaurant La cucina di mama Elvira nous a laissé un excellent souvenir !
Restaurant La cucina di mama Elvira
Jardin de la Vila comunale
Capuccino et tiramisu à toute heure
Otrante
A présent, direction la jolie ville côtière d’otrante ! Ici, on est davantage dans notre élément : une mer turquoise, des remparts qui font le tour de la ville et de bons restaurants de fruits de mer. Loger à Otrante est un excellent choix pour rayonner dans la région du Salento et sur la côte adriatique. A quelques minutes en voiture, on rejoint les nombreuses grottes et de spectaculaires sites naturels à visiter comme la Grotta della Poesia ou les faraglioni de Torre San’t Andrea.
Entourée de murailles et de tours, on entre dans la cité en traversant une massive forteressearagonaise du 15e siècle. La vieille ville a conservé un petit centro storico intact en dépit des boutiques de souvenirs kitsch. Les remparts de la forteresse offrent une superbe vue sur le port et sur la plage d’un bleu limpide. A l’heure de la passegiatta en fin d’après-midi, on a adoré se poser sur la grande esplanade avec un petit spritz, et profiter du coucher de soleil sur la mer.
Otrante possède aussi une superbe cathédrale, parmi l’une des plus vieilles des Pouilles. Attention âmes sensibles, dans la chapelle à droite du cœur, il y a des vitrines exposant des centaines de crânes et d’ossements. Ce sont les reliques des 800 martyrs d’Otrante, décapités en 1480 par les Ottomans, alors maîtres de la ville, pour avoir refusé de se convertir à l’islam.
Où dormir à Otrante ?
On a posé nos valises pour 3 nuits à l‘hôtel San Guiseppe Dimora Storica. Cet hôtel est situé dans un très beau bâtiment historique accolé à une petite chapelle. Nous avons été surclassés dans une des superbes suites du rez-de-chaussée. La chambre était très belle avec ses murs et son toit en pierre vouté mis en valeur par les éclairages. Le petit déjeuner était délicieux, on avait des tartes fait-maison chaque matin, et énormément de choix salé et sucré.
Hotel San Giuseppe Dimora Storica
JOUR 9 – Les villages de la côte adriatique & du Salento
En une journée, on a parcouru la route qui longe la côte adriatique en direction du sud vers Santa Maria di Leuca puis remonté la côte ionienne jusqu’à Gallipoli. La partie adriatique autour d’Otrante est une succession de paysages méditerranéens de criques, de maquis et de jolis villages typiques où la vie s’écoule doucement. Une route longe la corniche sur une cinquantaine de kilomètres, ponctuées de quelques villages ou petites villes balnéaires comme Santa Cesarea Terme.
On a beaucoup aimé Castro, son centre historique en hauteur surplombant une magique crique à l’eau turquoise où l’on crevait d’envie de se baigner. Ce jour là, il a fait un grand soleil, la premier depuis notre arrivée dans les Pouilles alors on a vraiment savouré encore plus ces petits villages au bord de l’eau. Si vous venez en Avril, sachez que la mer est encore très froide…
Dans les rues de Castro
On est descendus dans une des nombreuses grottes marines de la côte adriatique
On a aussi visité une grotte, la Grotta Zinzulusa, mais j’ai du ressortir au bout de quelques minutes car je devenais claustro au fur et à mesure qu’on avançait. Les grottes et tout ce qui se visite sous terre, ce n’est vraiment pas mon truc.
Voir les faraglioni de Torre San’t Andrea
La grotte de la poésie
C’est encore entre deux gouttes de pluie qu’on a découvert la jolie grotte de la poésie. Il y avait seulement 3 personnes mais hors saison elle est bondée ! Le cadre est joli et cette eau bleue donne tellement envie de s’y tremper !
Jour 10- Gallipoli, là où on a assisté à une procession de Pâques typique des Pouilles
La ville de Gallipoli est située de l’autre côté du talon, sur la côte ionienne. Cette ville est très agréable pour s’y balader car elle possède des remparts qui longent la mer sur plusieurs kilomètres. Il y a de nombreux restaurants de poisson et fruits de mer et un coucher de soleil magnifique. La température de l’eau était trop fraîche pour se baigner début avril mais Gallipoli possède une magnifique plage. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que les italiens surnomment les environs « les Maldives italiennes ».
Nous étions en pleine semaine de Pâques, marquée en Italie par de nombreuses processions religieuses à travers la ville. Certaines sont impressionnantes d’autres carrément flippantes vu les costumes qu’ils arborent et leurs statues. Pieds nus et habillés d’une tenue intégrale avec un chapeau pointu qui ne laisse apparaître que leurs yeux, ils déambulent sur les grands axes de Gallipoli et dans les ruelles durant toute la soirée et toute la nuit. Drôle d’effet de se retrouver nez à nez avec le cortège au détour d’une ruelle.
Ces processions ont beaucoup de ferveur en Italie. Les familles italiennes s’y pressent à tout âge et suivent les cortèges jusqu’à tard dans la nuit.
Sunset parfait au Cafe Del Mar
Je vous recommande une excellente adresse pour manger des fruits de mer à Gallipoli. D’apparence touristique au premier abord, le restaurant Foffa 1901 est situé en plein centre de Gallipoli. Il possède un grand étalage frais de poissons et de crustacés. L’intérieur de la salle est superbe et nous nous sommes régalés.
Restaurant Foffa 1901 à l’entrée de la vieille ville de Gallipoli
Que voir dans le nord des Pouilles ?
Jour 11 – Monopoli
Nous sommes restés un peu plus de 4 jours à Monopoli pour profiter du bord de mer. Monopoli a un bon emplacement pour rayonner dans les villages autour. Il y a beaucoup de restaurants et la ville est animée, même en ce début Avril tout pluvieux. Nous avons eu seulement quelques matinées ensoleillées.
Cette ville est très agréable ! Il faut voir son petit port pittoresque avec ses barques colorées et les pêcheurs qui rentrent au matin avec leurs filets.
Nous logions dans les ruelles du centre à l’intérieur de la ZTL mais nous avons toujours trouvé des places gratuites pour nous garer dans les ruelles adjacentes hors de la ZTL. Pour vous loger, préférez donc le coeur historique de Monopoli pour profiter de l’ambiance typique, les mama qui font le débriefing en étendant leur linge, les cloches qui sonnent et le calme des rues piétonnes. On a adoré !
Remparts de Monopoli
Jour 12 – Polignano a Mare
On a visité Polignano a Mare entre deux gouttes de pluie donc exit les jolies plages et criques cristallines. La vieille ville et son centre historique se visitent assez vite. Il y a beaucoup de monde à Polignano même hors saison, je n’ose même pas imaginer ce que ça doit être en plein été. La ville est perchée à flanc de falaise et possède plusieurs belvédères permettant d’admirer des vues sublimes sur la mer, les falaises et les maisons blanches de la vieille ville.
On entre dans la cité historique de Polignagno en passant sous une arche du 16ème siècle, l’Arco Marchesale. Peu après, on arrive sur le pont qui surplombe la plage qui fait la renommée de Polignano : Lama Monachile. Cette jolie petite plage de galets est encaissée entre deux falaises, et même en ce jour pluvieux hors saison, elle est bondée.
La pluie arrivant, on s’est réfugiés dans le restaurant Pescaria, une très bonne adresse pour manger des salades à base de poisson, des burgers de la mer et moultes crustacés sous forme de tapas. Tout est très bon et le restaurant ne désemplit pas. On passe commande au comptoir puis on joue des coudes pour trouver une place assise. Mais pas de stress ! On repart avec notre petit contenant en carton, prêt à être dégusté au calme au bord de l’eau. Il est possible de commander en drive sur leur site pour éviter la file d’attente.
Le restaurant Antiche mura est aussi une excellente adresse à Polignano.
Où manger à Polignano a mare ?Restaurant Pescaria – En pleine saison, je vous conseille de passer la commande sur leur site et de récupérer au comptoir car il y a du monde ! Tout est très frais et fait envie.
Jour 13 : Le petit village authentique de Conversano
La météo ayant définitivement jeté l’éponge, on a réservé un massage dans une masseria pas loin de Polignano a Mare. En route, on a eu la bonne idée de s’arrêter visiter le petit village de Conversano et son joli cloître. On est entrés un peu par hasard dans la bibliothèque où il y avait une exposition de peinture et de dessins engagés. Et au détour de la grande place située devant l’église on a trouvé le meilleur restaurant de notre séjour. Le serveur était tellement adorable, il nous a amené plusieurs plats gratuits et même un énorme dessert offert à la fin. On en pouvait plus mais tout était délicieux !
Voilà pour ce circuit de 10 jours dans les Pouilles italiennes. Retrouvez aussi notre article sur nos 2 jours à Matera, pour découvrir la cité des sassi troglodytes.
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Dans ce petit périple à travers la région des lacs italiens, on a pris notre voiture depuis notre Provence jusqu’à la jolie presqu’île de Sirmione, sur la rive sud du lac de Garde. Ici, les montagnes nous observent mais c’est une ambiance méditerranéenne qu’on y trouve. De longues allées de cyprès, des citronniers et toujours ces petites maisons colorées. Et puis visiter la région des lacs italiens, c’est aussi l’occasion de profiter des nombreux thermes du coin et de coincer la bulle dans de superbes paysages.
On a aussi profité d’un petit crochet par Vérone où j’ai pu constaté qu’en une vingtaine d’années, un joli parc avait poussé devant les arènes. Allez, c’est parti pour un mini road trip de 4 jours en Lombardie avant de rejoindre la belle Venise.
Flâner dans Sirmione, la presqu’île au château fort
Le lac de garde est immense. Nous, c’est tout au sud qu’on choisit de poser notre sac pendant 3 jours pour explorer les alentours du lago di Garda, et plus précisément dans la jolie ville de Sirmione. Cette petite cité s’étend tout le long d’une presqu’île dans laquelle on entre par l’imposant Château de Scaliger avec ses tours carrées qui lui donnent un air de château playmobil.
La petite ville de Sirmione est chouette, une fois mis de côté le fait que nous sommes en pleine canicule et bientôt fin juillet. Heureusement qu’on en fait vite le tour car la foule qui s’entasse dans les rues pavées est juste dingue et l’air est brûlant. On est vite soulés.
Coincer la bulle au centre thermal Aquaria de Sirmione
On a réservé la soirée aux thermes Aquaria, le récent complexe thermal de Sirmione qui jouxte les thermes Virgilio. Au programme : S’extirper quelques heures du capharnaüm touristique pour barboter dans les eaux sulfureuses avec vue sur le lac. Et avec un spritz, c’est toujours mieux !
Le complexe Aquaria est superbe. On déambule en peignoir entre les nombreux bassins intérieurs et extérieurs, les jets massants, les cols de cygne et les salles de repos à thème. Nous, ce qu’on a préféré, c’est la pièce de sel. De gros blocs de sel qui tapissent un mur et où une lumière douce permet d’en absorber tous les bienfaits. On ressort de là ressourcés et prêts pour l’aperitivo. Les italiens ne font pas les thermes à moitié, alors on suit le mouvement et on va nous aussi retirer notre planche apéro et nos premiers spritz.
Faut dire que le décor est sublime : transats disposés face au lac, sunset juste en face.
Déjeuner à Vérone
On ne s’attarde pas trop à Vérone mais ces quelques heures nous permettent de nous balader autour des arènes et dans les rues autour, celles où les enseignes de luxe cotoient les colombages et les balcons d’autrefois. Vérone est un décor à ciel ouvert. Tout attire notre oeil. Si les parties basses abritent des magasins ou des restaurants, la partie supérieure des constructions est restée d’epoque ou simplement ameliorée de fenêtres modernes à double vitrage. A Vérone aussi la foule grouille partout, l’air est suffocant alors on ne s’attarde pas.
On passe devant la maison de Juliette et son petit balcon, ça fait tout drôle d’y revenir 22 ans plus tard.
Le balcon de la maison de Juliette
Mes bons plan & boîte à outils :
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Je vous emmène découvrir où voir une crèche de santons authentique en Provence, au bord de l’étang de Berre dans le petit village de Saint Chamas, où se trouve un petit joyau bien caché. A chaque noël depuis 20 ans, Monsieur Lohé fait revivre les traditions provençales en installant une fabuleuse crèche de santons traditionnelle dans son jardin.
Avec une minutie incroyable et durant plusieurs semaines, il dispose sur des palettes ses petites maisons fabriquées de ses mains, mousses et petits tas de pierre pour reconstituer des restanques et nos paysages de Provence. Au fil des semaines, les scènes de vie prennent forme. Ici, le coin des lavandières, là-bas le café du village. Et cette place du village où le chien vient de chiper les saucisses ! C’est tout un village provençal qui s’étend sur 150 mètres carrés.
On se régale à parcourir mètre par mètre l’ensemble des décors et les centaines de santons minutieusement installés.
monsieur Lohé et sa crèche provençale
Découvrir une crèche de santons typiquement provençale
Chaque année, Monsieur Lohé reconstitue complètement sa crèche. L’installation et le démontage nécessitent plusieurs semaines. Il place aussi des éclairages LED multicolores, d’ailleurs, je vous conseille de vous y rendre en fin d’après-midi afin de voir la crèche de santons de jour puis avec les lumières de noël. La crèche illuminée devient alors féérique !
On retrouve des scènes de vie d’hier comme les santons des bugadières qui lavent le linge qui ont été spécialement commandés à un santonnier de La-Fare-les-Oliviers. On retrouve aussi les vendangeurs, les gitans et leurs carioles colorées fabriquées une par une. Chaque année, la disposition change complètement mais l’on retrouve toujours ce qui fait l’essence de nos villages d’antan : la place centrale et son marché, les vignes, les lavandes, les cours d’eau et leurs moulins. On peut aussi apercevoir le rémouleur du village et les petites bories abandonnées.
Comment s’y rendre ?
La crèche est située 766 route de Grans dans le village de Saint-Chamas. L’entrée est gratuite, il s’agit d’une crèche chez un particulier et si vous avez de la chance, le monsieur viendra vous expliquer les anecdotes et les étapes d’installation de sa superbe crèche.
Si vous voulez savoir où voir une crèche de santons traditionnelle, voici sa page Facebook pour plus d’infos.
Saurez-vous trouver le santon qui fait caca dans les bois ?
Juin 2021. On s’envole à la découverte des Cyclades en pleine période post covid. C’est de nuit que l’on découvre Santorin, la plus célèbre des îles grecques, quand on atterrit à un peu plus de 23h dans ce petit aéroport déjà pittoresque. Un saut dans un taxi plus tard, on arrive à Imerovigli, là où même de nuit, on est impressionnés par la vue vertigineuse que l’on a devant nous sur les fameux villages blancs de Santorin.
Les lumières et le bleu des petites piscines éclairées et cette vue sur Oia en face. On est déjà conquis. Nous passerons nos trois prochaines nuits dans le bel hôtel Andromeda Villas & spa resort avec l’impression d’y être seuls au monde.
Dès le lendemain matin, on réserve un quad auprès de la réception qu’on nous livre 5 minutes après devant l’hôtel. C’est parti pour la découverte de l’île et de ses petits recoins cachés.
Vue sur Oia depuis Imerovigli
LES VILLAGES DE SANTORIN
Oia, la carte postale de l’île
On prend la route vers l’Est, direction la belle Oìa. Personne dans les ruelles, on flâne en savourant cette liberté retrouvée et ce premier voyage après confinement. Il y a très peu de monde, on ne sait pas trop si c’est dû à la pandémie où à l’heure matinale. Il est 11h et Oia est déserte.
Le charme opère. Les maisons blanches, les moulins, les toits bleus et les bougainvillées qui croulent sous leurs bractées colorées. Et ce bleu. La carte postale est sous nos yeux. Oia est sublime. Dès que l’on s’éloigne de l’axe principal où se concentrent les boutiques touristiques, on passe de ruelle en ruelle. Oìa est posée sur le rocher, à l’extrémité de l’île. D’un côté, les hôtels s’alignent tout le long de la caldeira, accrochés à ces falaises vertigineuses qui forment les bords du volcan. De l’autre côté, pas de falaises, le relief descend doucement vers la mer où tous les regards se tournent le soir pour savourer le magnifique coucher de soleil légendaire de Santorin.
On fait quand même assez vite le tour d’Oia. La plupart des petites maisons blanches sont des hôtels de luxe ou des chambres d’hôtes, on sent que le tourisme est à son apogée ici. D’ailleurs, les tarifs des restaurants s’en ressentent.
Balade sur les hauteurs de OìaLes moulins blancs de Oìa
Voir le coucher de soleil à Santorin
Le soleil se couchant derrière Oia, nous voilà partis en quad pour admirer le fameux et mythique coucher de soleil sur Santorin. Bien qu’il y ait très peu de touristes en journée à Oia en cette période post covid, le soir c’est tout autre chose. Des milliers de personne s’agglutinent dans les ruelles du petit village et jouent des coudes pour avoir la meilleure place, alors on a trouvé nous aussi notre petit coin tranquille. On a enjambé un petit portillon et grimpé sur un toit juste à côté d’un moulin. A cet instant, on était les rois du monde.
Pyrgos
On reprend la route vers le centre de l’île où un village perché attire notre attention. Nous voilà arrivés à Pyrgos. Ce village tout blanc est totalement désert, parfait pour une petite balade dans les ruelles qui montent.
Fira : le village de Santorin le plus animé
Fira est au centre de l’île, dans l’anse de la caldeira. Elle ressemble un peu à Oia mais en plus animée et moins jolie. Les ruelles du centre sont une succession de restaurants où les rabatteurs tentent d’accrocher leurs clients. Ce qu’on a trouvé sympa, c’est la longue promenade qui partait de notre hôtel à Imerovigli jusqu’à Fira. La vue sur la caldeira y est superbe. Les points de vue se succèdent, toujours plus beaux les uns après les autres. Par contre, ce n’est qu’une succession de restaurants à touristes et d’hôtels.
Depuis Fira, les ferries arrivent et partent vers les autres îles des Cyclades. D’ailleurs, attention il y a deux ports, séparés par une avancée rocheuse et situés à environ 25 minutes en voiture l’un de l’autre ! On en a bien failli louper notre ferry pour Milos !
Le vieux port est celui où il y a le téléphérique et les pauvres ânes. Par pitié pour eux, si vous ne vous sentez pas de remonter à pied, choisissez le téléphérique. Ces pauvres ânes sont maltraités, attachés sans eau en plein soleil du lever au coucher du soleil ou font les allers-retours des 500 marches pour remonter des touristes gras et hilares sur leur dos toute la journée.
Emporio, mon village blanc préféré à Santorin
Le petit village d’Emporio est situé dans les terres, vers le Sud Est de l’île. Emporio est un de ses petits villages restés authentiques, aux ruelles blanches immaculées et fleuries. C’est vraiment tranquille, en témoignent les nombreux matous qui se prélassent au soleil.
On a adoré ce petit village où nous n’avons croisé personne. Aucune boutique touristique, seulement un petit café minuscule tenu par un papy où deux tables attendaient leurs clients, une petite église. Ce village est complètement oublié des itinéraires des visiteurs pour notre plus grand plaisir. On se faufile dans un labyrinthe de petites rues aux couleurs pastels, où chaque recoin attire l’oeil sur un détail.
Les jolies ruelles du village d’Emporio
Megalochori
En descendant vers le Sud de l’île, on découvre le village de Megalochori. Plus grand qu’Emporio, on sent déjà que l’ambiance y est plus touristique. Il y a des boutiques, des restaurants et des cafés au détour de chaque rue. Le village de Megalochori est très pittoresque, d’ailleurs nous sommes loin d’être seul ce jour-là. Les terrasses sont bondées et nous y trouvons beaucoup plus de monde qu’à Oia.
Imerovigli
Le village d’Imerovigli est situé à environ 25 minutes à pieds de Fira. C’est le point le plus haut de l’île, d’ailleurs cela nous donne le vertige quand on regarde Imerovigli depuis Oia. Accroché à la falaise qui tombe à pic, Imerovigli est un balcon sur la mer Egée et offre un panorama à 180 degrés sur la caldeira et les autres villages. Nous, on a trouvé que c’était depuis Imerovigli que la vue était la plus belle. A Imerovigli, il est aussi très facile de se garer, c’est très calme et central pour visiter l’ensemble de Santorin. Imerovigli possède de sublimes hôtels de luxe et à la différence de Oia, les passants n’ont pas accès aux allées des hôtels. Loger à Imerovigli nous a semblé beaucoup plus intimiste qu’à Oia.
Vue sur la caldeira depuis Imerovigli
Kamari
De l’autre côté de l’ile de Santorin, il n’y a pas de falaises et c’est là que l’on trouve les quelques plages au sable noir. On a bien aimé Kamari et sa grande plage. On y a passé notre dernière journée sur Santorin, à siroter des jus frais car les températures nous ont découragés de crapahuter. L’eau était tiède pour un mois de juin, sûrement grâce au sable noir. D’ailleurs, la sensation des fonds marins sous les pieds de la plage de Kamari est très étrange. Dès que l’on entre dans l’eau, on marche sur de la lave séchée.
Depuis la plage, on voit une route en lacet s’élever dans la montagne. Elle mène à des ruines archéologiques. La montée en quad est assez raide mais la vue sur le village en contrebas vaut le coup d’oeil.
La plage rouge (Red beach) vers Akrotiri
De retour de Milos, on passe notre dernière nuit à côté de Oia, dans le village de Finikia. Une dernière journée sur Santorin où on s’aventure vers le sud de l’île. Depuis le parking, on passe devant l’église de Saint Nikolaos de la Plage Rouge, le patron des marins. Quelques mètres plus loin, il y a une excellente petite taverne familiale qui nous a servi du poisson grillé face à la mer.
Infos pratiques pour préparer son voyage à la découverte des villages de Santorin
Quel est le nombre de jours idéal pour visiter Santorin ?
Trois jours sur Santorin nous a semblé amplement suffisant. Nous avons eu le temps de sillonner toute l’île en quad, flâner à pieds dans les différents villages et de passer notre dernière journée au bord de la plage. Nous n’avons pas fait de balade en bateau ni la visite du volcan et des sources chaudes car cela nous paraissait assez peu intéressant par rapport aux phénomènes géothermiques que nous avons vu en Islande et au parc de Yellowstone.
Idées de balade à Santorin
Si tu aimes crapahuter et que tu viens à Santorin en dehors des fortes chaleurs, je te conseille de faire la balade à flan de caldeira entre Fira et Oia. Il y a quelques passages assez sportifs dans des rochers, ça monte mais le panorama est superbe. Il y a quelques églises et petits hameaux en cours de route.
A Imerovigli, il y a un grand piton rocheux qui se dresse au pied de la falaise. Il est possible d’y monter depuis le bas de l’hôtel Andromeda où nous étions. Le sentier est balisé. La vue est époustouflante.
Balade entre Fira et Oia
Sentier balisé pour monter au piton rocheux en bas de l’hôtel Andromeda
Dans quel village dormir quand on vient à Santorin ?
Imerovigli est le village parfait pour être au calme et pour son emplacement central par rapport à la caldeira. La vue y est dégagée à 180° sur le croissant que forme l’île. Attention, si tu veux avoir la vue depuis ton hôtel sur le coucher de soleil, celui-ci se couche de l’autre côté de l’île, celui où il n’y a pas les falaises et qui est beaucoup moins joli.
Notre hôtel Andromeda villas & spa resort était très bien. Il y a plusieurs piscine et la vue sur la caldeira est superbe.
Pour notre dernière nuit sur Santorin après notre retour de Milos, on a logé au Aperanto Suites à Finikia, à coté de Oia. Notre terrasse donnait côté coucher de soleil et la piscine était superbe.
Où manger dans les villages de Santorin ?
C’est une des rares destinations où je n’ai pas de bonnes adresses à recommander ! La plupart des restaurants à Santorin sont très touristiques, chers et le rapport qualité prix décevant.
Dans un restaurant chic de Fira en bord de caldeira, on m’a servi seulement quatre rondelles frites d’aubergine à un prix exorbitant. Oubliées la sauce tomate, les tomates cerises de Santorin et la feta grillée qui étaient sensées accompagner le plat, le serveur s’est lancé dans une argumentation hallucinante. Fuyez tous les restaurants où il y a des rabatteurs ! Ici, point de petits restaurants comme en Crète, où une salade suffit pour deux et où les plats ne se limitent pas à la moussaka et à la salade grecque.
Il y a l’embarras du choix pour manger des spécialités grecques à Santorin mais aucune adresse testée ne nous a laissé de souvenir impérissable.
Quel tarif pour louer un quad ou une voiture ?
On a loué un quad pour 35€ par jour et une voiture le dernier jour (55€) quand nous sommes revenus de Milos. En choisissant un loueur directement au port, cela nous a évité de payer un taxi pour revenir sur Oia et de payer à nouveau pour aller à l’aéroport le soir. Aussi, on a pu laisser nos bagages dans la voiture pendant la journée sans être bloqués à un endroit.
Je ne conseille pas de louer un scooter car il y a pas mal de vent, les routes sont un peu cabossées par endroit avec des nids de poule. Le quad est une meilleure solution, bien que ça ne tienne pas très bien la route, on se sent quand même un peu plus en sécurité qu’en scooter. Par la suite sur Milos, on a loué un buggy ce qui s’est avéré encore mieux !
Prendre le ferry depuis Santorin pour les autres îles des Cyclades
Attention, il a deux ports à Santorin ! Le port des ferries est situé à environ 10 minutes en voiture de Fira. On y accède difficilement à pieds car c’est une longue route en lacets sans trottoir. Le second est le vieux port auquel on accède depuis les ruelles du village ou directement en descendant depuis la balade qui vient d’Imerovigli.
Je vous conseille de réserver vos billets de ferry sur le site Direct Ferries. Nous les avions pris sur le site de la compagnie Seajet or, ils n’envoient pas de billets électroniques et facturent 1€ par billet pour les imprimer au comptoir alors que Direct Ferries fournit des billets électroniques.
On voulait voir des montagnes. De grosses montagnes enneigées et spectaculaires, de celles qui nous laisseraient le souffle coupé et que nous pourrions toucher (des yeux) sans skier. Direction Chamonix, notre point de chute en haute-Savoie pour un long week-end de 3 jours à la découverte du plus haut sommet des Alpes, le massif du Mont-Blanc. Alors Aiguille du midi ou Skyway Monte Bianco ?
Sommaire
Notre programme a été préparé pour profiter au maximum du forfait Mont Blanc Unlimited 2 jours consécutifs. Ce forfait est disponible en plusieurs versions, il comprend les téléphériques de l’Aiguille du midi, le téléphérique Skyway côté italien, le train du Montenvers. Il est nécessaire de réserver ses créneaux de visite sur le site.
Arrivés en fin d’après-midi à Chamonix, on s’est baladés dans les rues à la recherche d’un resto pour le soir.
On a choisi au feeling « La calèche », apparemment une institution à Chamonix. Le resto est immense, au décor type chalet savoyard et propose toutes les spécialités au fromage (tartiflette, raclette, fondue, croziflette…). C’était bon mais excessivement cher.
Balade vers le petit balcon Sud à Chamonix
JOUR 1 / JEUDI MATIN
J’utilise l’application Loopi pour trouver des randos à faire à proximité. L’appli nous géolocalise et propose des balades guidées en mode piéton autour de nous. C’est comme ça qu’on a pris le sentier versle balcon sud pour une petite balade d’environ 45 minutes sur les hauteurs du village de Chamonix. Le sentier nous mène à travers la forêt où coulent des petits torrents. Il est possible de prolonger le sentier jusqu’aux Tines en passant par la Floria. L’application propose aussi de nombreuses balades à vélo. Cette appli est vraiment très pratique pour trouver facilement le début des rando, la difficulté, la distance et le temps estimé sont donnés pour chaque circuit et fonctionne partout en France.
QC Terme de Chamonix : Après-midi spa face au Mont-Blanc
JOUR 1 / JEUDI APRES-MIDI
Jeudi après-midi, direction le spa QC Terme à Chamonix. On y va à pieds depuis le centre de Chamonix, le chemin est piéton est on arrive en 15min. Les installations sont superbes et très nombreuses, l’eau est très chaude et la vue spectaculaire sur le Mont-Blanc.
On a choisi le créneau de 15h et on est restés environ 4h sans nous ennuyer. Les différents bassins et hammams étaient très propres et tous les produits fournis (gel douche, shampoing, masque pour les cheveux, lait hydratant…). Il y avait très peu de monde jusqu’à environ 17h30, ensuite c’était un peu la cohue pour les installations intérieures.
A 16h30, on a eu un petit en-cas gratuit dans la salle de restaurant : une coupe de Prosecco, un jus de pommes, des frites fines et quelques morceaux de fromage. Rien de fifou mais on était bien heureux de se réhydrater. Nous sommes restés jusqu’à 19h pour profiter du bassin extérieur éclairé. On est sortis ressourcés après cette après-midi dans les bulles. Alors oui c’est très cher, mais l’expérience est très agréable et les installations variées et nombreuses pour peu que l’on choisisse un créneau où il y a peu de monde.
Vue spectaculaire sur les plus hauts sommets des Alpes à l’Aiguille du midi
JOUR 2 / VENDREDI MATIN
Monter à l’Aiguille du midi est un incontournable à faire à Chamonix. Emmitouflés jusqu’aux oreilles, on prend le premier téléphérique avec une poignée de skieurs bien décidés à en découdre dans la Vallée Blanche. En 10 minutes, nous voilà arrivés au premier palier, le plan de l’Aiguille, où la vue est déjà sympa.
Face au Mont Blanc à l’Aiguille du midi
Un second téléphérique finit de nous emmener jusqu’à l’Aiguille du Midi. Et là, en un instant on se retrouve entourés à 360 degrés des plus hauts sommets des Alpes sous un ciel bleu magnifique. Le froid est glacial, un petit -15° qui nous rappelle qu’on est à 3842m. De nombreuses plateformes permettent de faire le tour du site tandis qu’un ascenseur creusé dans la roche nous amène vers le Pas dans le vide, cette petite cabine vitrée qui flotte au-dessus…de rien.
Coup de bol ou organisation parfaite, on est seuls pour tenter l’expérience. Alors on enfile les chaussons et on avance un pied sur la vitre, pas très rassurés. La sensation est impressionnante, il y a 1km de vide sous nos pieds et de la neige à perte de vue.
Le train du Montenvers vers la Mer de Glace
JOUR 2 / VENDREDI APRES-MIDI
On grimpe dans le joli train rouge au look vintage à la gare du Montenvers, en plein centre de Chamonix. C’est parti pour 20 minutes de montée à travers la forêt de sapins pour découvrir le glacier de la Mer de glace, ou du moins ce qu’il en reste. La balade est très agréable, le petit train à crémaillère serpente à flanc de montagne entre les sapins pendant qu’on profite d’une vue sublime sur les sommets des Drus et des grandes Jorasses.
Informations et réservations sur le site du train du Montenvers– Tarif 2025 Billet A/R train : 31€ – Billet train A/R+ grotte de glace : 39,5€
L’endroit est spectaculaire, même si l’on a du mal à deviner la glace sous la neige et les roches qui la recouvrent. Pour cela, il faut descendre au niveau de la grotte de glace en contrebas. En raison du réchauffement climatique, le glacier recule un peu plus chaque année. A présent, une télécabine et environ 500 marches permettent de rejoindre le glacier et d’accéder à la grotte de glace.
Des passerelles métalliques permettent de descendre et de faire des pauses, la descente n’est pas très physique car il y a de nombreux paliers. Par contre, les skieurs qui ont fait la descente de la Vallée Blanche depuis l’Aiguille du midi remontent ces passerelles avec chaussures de ski aux pieds et skis sur les épaules, ça avait l’air bien difficile pour eux…
On a adoré la grotte de glace. L’épaisseur est folle et cette couleur bleue incroyable ! La grotte est creusée en un tunnel en forme de U et pleins de petits recoins et du mobilier ont été sculptés dans la glace.
Une fois remontés, on peut visiter le glaciorum, un petit musée pour en apprendre davantage sur l’histoire du glacier. Le restaurant panoramique était fermé car nous étions en période covid.
500 marches à descendre pour descendre jusqu’à la grotte de glace…puis à remonter
Télécabine qui descend à la grotte de glace
Skyway Monte Bianco, direction le Mont-Blanc côté italien !
JOUR 3 / SAMEDI MATIN
Avec le pass Mont Blanc Unlimited 2 jours, on a pu emprunter le Skyway Monte Bianco côté italien pour monter au sommet de la pointe Hellbronner de l’autre côté du Mont Blanc. Depuis Chamonix, il faut prendre le tunnel du Mont Blanc (demander la réduction du Pass en achetant un aller simple au péage, idem côté italien au retour) puis rejoindre la station du Skyway à Courmayeur. Il y a un grand parking payant devant le téléphérique mais un petit parking gratuit d’une dizaine de places est situé après le virage juste au dessus du grand parking.
Le téléphérique du Skyway Monte Bianco est superbe, très futuriste. Les cabines rondes sont entièrement vitrées (et pas rayées) et tournent sur elles-mêmes pendant la montée. On emprunte ensuite une seconde cabine identique jusqu’au sommet. A l’arrivée, il y a un vent terrible mais la vue depuis les plateformes est impressionnante. Ici, tout est vitré à l’intérieur à 360° et il y a même des plateformes au sol vitré sur la quelle on peut marcher librement comme dans la petite boîte en verre du pas dans le vide.
Les téléphériques
Aiguille du midi vs Skyway Monte Bianco
Le forfait Mont-Blanc Unlimited à partir de 2 jours comprend l’accès au Skyway Monte Bianco. Venez à demander la réduction sur le tarif de l’aller simple au tunnel du Mont-Blanc (à demander au péage à l’aller et au retour côté italien, car ça ne fonctionne pas sur le ticket aller-retour). Voici notre ressenti pour chacun si comme nous vous n’arrivez pas à choisir !
Skyway Monte Bianco
Aiguille du midi
Vue depuis une des terrasses du Skyway Monte Bianco
PANORAMA
Côté français, on a trouvé le panorama plus dégagé avec l’impression d’être plus haut. Il y a une table d’orientation qui permet de repérer les différents sommets.
Côté italien, le panorama est également époustouflant mais il faut faire le tour des plateformes pour en avoir une vue d’ensemble, ce qui limite l’angle de vue. La plateforme du Skyway est adossée aux sommets ce qui donne cette sensation d’être « moins haut ». On a trouvé dommage qu’il n’y ait pas de table d’orientation pour repérer les sommets.
Avantage : l’Aiguille du midi !
Vue depuis l’Aiguille du midi
Les installations
AIGUILLE DU MIDI
Cabine rayée et vieillotte, ça grince. La montée est rapide et très impressionnante. Le restaurant panoramique était fermé lors de notre passage. Nous avons bu un thé au bistrot qui est absolument sans charme et où les vitres sont très sales et rayées.
SKYWAY MONTE BIANCO
Cabine moderne, silencieuse, qui tourne à 360°.
Le Bistrot Panoramic face à la pointe Hellbronner propose de délicieuses pâtisseries et tiramisu à tomber, le tout dans une déco translucide. Quelques tables sont posées sur des dalles en verre au-dessus du vide. Les prix ne sont pas excessifs pour le cadre incroyable.
Avantage : Skyway Monte Bianco !
Skyway Monte Bianco
Aiguille du midiCabine du Skyway Monte Bianco
Vue depuis une des terrasses du Skyway Monte Bianco
Tarif Skyway Monte Bianco A/R : 55€ (39€ en réservant sur internet au moins 10 jours avant à une date fixe) + un aller-retour au tunnel du Mont Blanc à tarif réduit soit 29€ .
Les deux sont inclus dans le pass Mont Blanc Unlimited (attention pass de 2 jours minimum pour le Skyway, il faut ajouter 2 allers simples au tunnel du Mont Blanc soit 14,5€x2 en présentant son pass à la caisse du péage)
Avantage : Aiguille du midi si pass Unlimited / Skyway Monte Bianco si pas de pass.
Vue depuis l’Aiguille du midi
Bonnes adresses pour un week end au Mont Blanc
Où manger à Courmayeur ?
On est entrés un peu par hasard dans le petit restaurant « La boîte« , à l’écart des rues principales. L’extérieur ne paye pas de mine mais les plats étaient délicieux et l’ambiance typique des trattorias italiennes sans chichi. Je recommande cette super adresse moins touristique que les restaurants situés dans le centre de Courmayeur.
Tramway du Mont-Blanc vers le plateau de Bellevue
JOUR 3 / SAMEDI APRES-MIDI
Retour de notre échappée italienne vers Saint Gervais Mont-Blanc. On se gare à la station du Fayet pour monter à bord d’un des trois tramways du Mont-Blanc, ces jolis trains à crémaillère aux bancs de bois. C’est parti pour une balade d’une heure et demie à travers la forêt pour rejoindre le plateau de Bellevue et le domaine skiable des Houches. On a repéré quelques chemins de balade en raquettes et à pied. L’été, le tramway va jusqu’au refuge du nid d’aigle mais en hiver, le terminus est au niveau du plateau de Bellevue. Les trains sont chauffés et il est possible de descendre les vitres pour prendre de jolies photos.
En haut du plateau de Bellevue, on a suivi la piste raquettes pour redescendre à la station précédente, cette petite balade sans difficulté permet d’avoir un panorama dégagé sur le village des Houches.
Vue spectaculaire depuis la terrasse du Brévent
Cette vue spectaculaire est accessible depuis l’arrivée du téléphérique du Brévent. Il y a un petit restaurant pour se poser au soleil mais si vous ne redescendez pas en ski, il faudra reprendre la télécabine comme nous l’avons fait.
Matinée à Megève
JOUR 4 / DIMANCHE MATIN
Dernier jour de notre escapade savoyarde, on fait un arrêt à Megève avant de prendre la route pour rentrer. Depuis Chamonix, la route serpente sur les hauteurs qui surplombent la vallée. Megève est agréable pour se promener à pied car les rues du centre du village sont piétonnes. On croise quelques calèches mais notre oeil est attiré par les petits gâteaux dans la vitrine du Comptoir du Père Sotieu.
On a adoré le charme montagnard de la station, les jolis chalets de bois et le panorama sur les montagnes enneigées. Megève est une station très chic avec de nombreuses boutiques de luxe, nous ne sommes pas restés assez longtemps pour tester de bonnes adresses mais ce petit aperçu nous a donné envie de revenir.
4 jours à Fuerteventura qui ont été une véritable surprise tant les Îles Canaries évoquaient pour moi avant d’y aller tout ce que j’ai en horreur : tourisme de masse, hôtels clubs et transats alignés sur la plage. Que nenni, j’avais tout faux !Fuerteventura vaut vraiment le détour, c’est une mosaïque de paysages sauvages impressionnants, des plages et des criques paradisiaques et le terrain parfait pour de chouettes randonnées. Le tourisme de masse est certes bien là, mais concentré uniquement sur la partie sud de l’île. A Fuerteventura, le vent souffle en continu. C’est aussi grâce à lui que le soleil brille toute l’année et que la destination est parfaite à toute saison, le climat y est doux et ensoleillé été comme hiver. Nous avons posé nos valises pour 4 jours dans la petite station balnéaire de Caleta de Fuste, sur la côte Est de l’île et avons sillonné l’île en scooter puis en voiture de location. Suivez-moi pour un itinéraire de 4 jours à travers les beautés de l’île de Fuerteventura !
JOUR 1 – LE CENTRE & LA COTE OUEST DE FUERTEVENTURA
La route panoramique du centre de l’île
Depuis Caleta de Fuste, on a pris la route vertigineuse en scooter en direction du parc national de Betancuria. Les paysages sont fabuleux, à la fois désertiques et offrant des vues panoramiques grandioses sur l’océan. Ne faites pas comme moi, couvrez-vous bien le vent est froid et souffle fort sur les hauteurs ! J’étais frigorifiée sur le scooter. En allant au bout de la route FV-30 vous arriverez jusqu’au village pittoresque de Betancuria. Plusieurs miradors et points de vue aménagés invitent à s’arrêter pour profiter de la vue. Nous avons vu plein de mignons petits écureuils pas farouches le long de la route.
Sur la route panoramique vers Betancuria
Vous ne pourrez pas rater le mirador Morro Velosa et son petit musée gratuit. La scénographie est très bien conçue, les posters très instructifs ce qui permet d’en apprendre sur la formation des Îles Canaries, les écosystèmes et la géologie de Fuerteventura. Et quelle vue ! Un must si vous traversez l’île d’Est en Ouest (ou inversement).
Betancuria, un village typique sur les hauteurs de Fuerteventura
Nous sommes tombés complètement sous le charme de ce joli village où les fleurs et les cactus décorent chaque maison. La vue panoramique sur les collines est splendide. De bons mollets sont nécessaires pour arpenter toutes les jolies ruelles, les jardins et escaliers du village. Bien que Betancuria soit très touristique (il faut voir les bus alignés en bas du village), venir tôt le matin ou en fin de journée vous permettra de profiter de l’atmosphère tranquille et d’une belle lumière.
Las Cuevas de Ajuy
En continuant la route sinueuse FV-30 on descend jusqu’à Ajuy et ses immenses falaises noires qui se jettent dans l’océan en formant des grottes et des piscines naturelles. A Ajuy, on en profitera pour déguster un énorme plat de poisson dans l’un des nombreux petits restaurants avec vue pour trois fois rien.
La plage de sable noir est une invite à la baignade, mais nous n’avions pas chaud ce jour-là, la faute à ce vent, toujours ce vent qui ne nous quittera pas.
El cotillo
En remontant la côte ouest de Fuerteventura, on arrive dans le village d’El Cotillo, petit port de pêche aux maisons blanches et bleues. El Cotillo se donne un petit air des Cyclades. La côte qui y mène est une succession de lagunes, de falaises et de terres désertes. Le lieu est le repaire des surfeurs avertis, il faut dire que la plage d’El Cotillo est sublime.
La petite station balnéaire de Caleta de Fuste
Caleta de Fuste est un bon compromis pour séjourner 4 jours sur l’île. Située sur la partie centrale de la côte Est de Fuerteventura, elle permet de rayonner à la journée dans les différents secteurs de l’île. La plage est splendide et une longue promenade de plusieurs kilomètres longe le bord de plage. La ville possède un centre de balnéothérapiesitué juste sur la plage. C’est une petite station qui ne possède pas de grands immeubles mais de nombreuses maisons à louer dans des quartiers résidentiels proches de la plage ou du golf. Le soir, de nombreux restaurants proposent des concerts live de guitare gypsy. Nous, on a adoré la Taverna del capitan !
Où trouver le meilleur spot pour boire un verre et voir le coucher de soleil à Caleta de Fuste ?
Sans aucun doute, au El Faro lounge bar ! Situé tout au bout de la marina, les cocktails sont excellents et la vue à tomber !
Les marais salants de Sal
Située quelques kilomètres au sud de Caleta de Fuste, le village de Sal mérite une petite halte pour marcher le long des salines et voir les gigantesques squelettes de baleine exposés sur la plage.
JOUR 2 – LE NORD DE L’ÎLE DE FUERTEVENTURA
Le parc national des dunes de Corralejo
Nous avons pris la route FV-1A qui passe entre les dunes et l’océan. Depuis Corralejo, les arbustes qui longent la route laissent peu à peu leur place à des dunes de sable clair. La plage est très ventée et les locaux ont construit des petits murets de pierre noire pour s’abriter du vent. Le parc naturel de Corralejo nous a un peu déçu. Les dunes sont relativement petites et à part grimper sur quelques-unes pour voir le paysage, il n’y a pas grand chose à faire vu la force du vent qui souffle ici. Allez-y si vous souhaitez voir un mini-désert de sable.
JOUR 3 – LE SUD DE L’ILE DE FUERTEVENTURA
La ville sans charme de Grand Tarajal
Nous ferons étape à Grand Tarajal pour manger une glace sur le front de mer ! Enorme station touristique, la ville est une succession de résidences de vacances et immeubles sans charme. On retrouve quelques fresques de street art sur les immeubles.
Le village blanc de Morro Jable
Morro Jable est une ville très touristique, loin du charme d’El Cotillo ou d’Ajuy. Nous avons testé un des restaurants de poisson situé dans l’anse de la sublime plage turquoise. En continuant sur les rochers après les restaurants, on a trouvé une succession de criques couleur lagon complètement désertes.
C’est tout le paradoxe de Fuerteventura. Les touristes s’agglutinent dans quelques stations balnéaires, mangent dans les mêmes restaurants et profitent des bières pas chères. On se demande s’ils sortent de leur hôtel pour visiter l’ile car dès que nous sortons des stations, les paysages sont déserts.
La piste du bout du monde vers la plage de Cofete
Depuis Morro Jable, une piste caillouteuse longe la falaise jusqu’à l’immense plage de Cofete. Totalement préservée, il faut la mériter ! La roche volcanique noire qui contraste avec le bleu vif de l’océan offre une vision spectaculaire depuis la piste qui y mène. En effet, ici, on ne trouve que les quelques courageux qui n’ont pas peur de prendre ce chemin non goudronné vertigineux.
Où dormir pour quelques jours à Fuerteventura ?
Nous avons posé nos valises dans la petite station balnéaire de Caleta de Fuste, située sur la côte Est de Fuerteventura. Très calme, le bord de mer possède une promenade de plusieurs kilomètres où il fait bon marcher ou déguster un poisson grillé.
Située à quelques minutes à pieds de la plage, du golf de Caleta de Fuste et des commerces, cette jolie maison dans le style canarien trouvée sur Air Bnb était parfaite ! Les hôtes Katy et Domi sont adorables et la maison très agréable et bien située pour passer 4 jours à Fuerteventura.
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C’est la deuxième fois que nous partons dans les Alpes le temps d’un week-end hivernal. Nous avons passé une journée au Bains du Monetier, situés près de Serre-Chevallier puis avons repris la route en direction de Vars. Je vous emmène découvrir les chiens de traîneau à Vars et la toute nouvelle luge sur rail.
Tout schuss sur la luge du Caribou !
Vars est situé à 3h de route d’Aix en Provence, c’est donc une destination idéale pour passer un week-end à la neige. On a pu tester la luge du Caribou, la nouvelle luge sur rail installée sur le front de neige du hameau de Vars les Claux. Conçue aussi bien pour les adultes que pour les enfants, je vous conseille de faire la descente à fond les manettes pour un max de sensations, cela ne craint absolument rien ! On a A-DO-RE !
https://www.youtube.com/watch?v=4kqWchPglF8
La luge est située à côté du parking du Fournet que l’on rejoint en 10min à pieds depuis l’office du tourisme de Vars les Claux. Juste à côté il y a également une piste de luge et un mini circuit de motoneige pour enfants.
Tarif (Février 2020) : 9€ le ticket (>13 ans) ou 7€50 (5 à 12 ans) / 40€ adultes – 35€ enfants les 5 tickets (chèques vacances acceptés)
Possibilité de monter à 2 (même 2 adultes !)
Photo souvenir à 3€
1 ticket offert pour un forfait ski de 6 jours minimum acheté
On a ensuite repris la voiture pour aller jusqu’au hameau Vars Sainte-Marie, où l’on a pris le télésiège pour monter jusqu’au lac du Peyrol. Le lac était tout gelé et recouvert de neige, il faut vraiment savoir qu’il est là ! En haut du télésiège, il y a un restaurant sous forme de self où vous pouvez manger en admirant la sublime vue sur la forêt blanche et la station Sainte-Marie en contrebas. Les plats sont bons et copieux !
Une expérience à vivre : une balade en chien de traîneau à Vars dans la forêt blanche
Juste derrière le restaurant est installé le chenil des chiens de traîneau de Mush&Co. Nous avions adoré notre balade en traîneau à Névache il y a trois ans. C’est vraiment une expérience magique en pleine nature ! A notre grand regret, il n’y avait plus de disponibilité pour une balade mais nous avons pu câliner les chiens et rester autant de temps que nous le souhaitions. Le musher revient toutes les 30 minutes, et l’on peut approcher les huskies à ce moment-là ou leur faire des câlins à travers la grille du chenil.
Ici, les chiens ne sont pas enchaînés, ils évoluent librement dans leur grand enclos. Nous avons eu l’occasion plusieurs fois de visiter des chenils à chiens de traîneau et c’est la première fois que nous avons vu des chiens mâles et femelles ensemble, pas attachés et qui semblaient très heureux. Ils viennent spontanément se faire gargouiller au grillage, faire des léchouilles et semblent épanouis. Durant l’hiver, les balades s’enchaînent mais le musher fait une rotation entre les différents chiens afin qu’ils puissent se reposer. Même si nous n’avons pas pu tester la balade en traîneau, je vous recommande quand mêmeMush and Cosi vous voulez faire une balade en chien de traîneau à Vars.
Dur de se séparer des chiens, on serait bien restés là toute l’après-midi ! Je vous laisse avec quelques photos prises à Vars où nous avons fait une courte balade et une bataille de boules de neige avant de rentrer sur Aix en Provence.
Où dormir à Vars ?
Nous nous y sommes pris à la dernière minute et n’avons pas trouvé d’hébergement pour 4 dans les hameaux de Vars, nous avons donc loué un petit chalet au camping Les cariamas situé à 30 minutes de route à Chateauroux-les-Alpes. Le site propose une dizaine de chalets tout équipés en pleine forêt, au bord d’un ruisseau. Le cadre doit être magnifique lorsque la neige recouvre les arbres mais il n’y en avait pas au moment de notre passage. Les hôtes sont très gentils.
Camping Les Cariamas
Adresse : Fontmolines 05380 Châteauroux-les-Alpes
Tél : 04 92 43 22 63
Tarif (Février 2020) : 135 € la nuit pour un chalet 4 personnes tout équipé (draps+serviettes inclus)
Possibilité de réserver via le site Booking.com ou directement sur leur site internet (paiement sur place et chèques vacances acceptés)
Whaou. C’est le mot qui est resté suspendu à nos lèvres tout au long de ces quelques jours où nous avons découvert les fabuleux paysages de l’Islande en hiver. Trop court, trop beau, intense, les centaines de photos regardées avant de partir n’ont pas menti. Nous avons eu un temps exceptionnel pour ces quelques jours au début du mois de mars, conscients que la chance a vraiment été de notre côté sur ce coup-là. Soleil, ciel bleu, aucun nuage n’est venu troubler notre itinéraire. L’Islande nous a offert sa plus jolie lumière.
Nous sommes partis à 4, au début du mois de mars avec la compagnie Wow air au départ de Paris CDG. A peine 3h30 plus tard, le hublot nous laissait apercevoir des étendues rocailleuses, très légèrement enneigées et vierges de tout arbre. Nous avons atterri à l’aéroport de Keflavik en début d’après-midi où nous avons récupéré notre 4×4. Nous nous attendions à braver la neige et les tempêtes mais un doux soleil ne nous quittera pas du voyage.
Carte & Itinéraire
3 jours ½. C’est court. Une bonne préparation nous a permis d’optimiser au maximum notre itinéraire pour pouvoir pousser jusqu’au splendide lagon glaciaire de Jokulsarlon. Je suis consciente que notre itinéraire n’a été possible que parce que nous avons bénéficié d’une météo exceptionnelle pour l’Islande, un temps constant durant tout notre séjour, un ciel bleu sans nuage et un soleil qui nous a permis de ne rencontrer aucun contre-temps sur la route. Voici notre itinéraire, pour 3 jours 1/2 sur place.
Jour 1 : Blue Lagoon & péninsule de Reykjanes
Fumerolles dans les champs géothermiques de Gunnhuver
Premières fumerolles, une odeur de soufre qui prend aux tripes, les premiers paysages lunaires défilent sous nos yeux. Nous prenons la route depuis l’aéroport en direction des champs géothermiques de Gunnhuver, sur la route qui mène au Blue Lagoon que nous avions réservé pour 16h. Premières fumerolles, une odeur de soufre qui prend aux tripes, les premiers paysages lunaires défilent sous nos yeux. La neige a fondu, quelques étendues blanches ici où là se mêlent aux rochers de lave noire couverts d’une mousse verte. La beauté du lieu est saisissante.
Le Blue Lagoon
Nous arrivons au Blue lagoon. Situé dans un champ de lave noire, les bassins d’un bleu turquoise laiteux promettent une fin de journée très agréable.
On peut lire ici où là sur le net que les islandais sont très à cheval sur l’hygiène avant d’accéder aux sources chaudes, notamment que les douches doivent se prendre nu sans maillot avant de rejoindre le bassin. Voici ce qu’il en est d’après notre expérience au Blue lagoon :
Il y a des centaines de vestiaires sur plusieurs niveaux : un vrai labyrinthe !
Les cabines de douche sont fermées par une vitre en verre trempé, on ne vous voit pas nu à travers !
Les casiers sont fermés par un bracelet électronique. Il sert également à régler les consommations au bar situé dans le bassin.
Les vestiaires sont très bien équipés, gel douche, shampoing, crème hydratante, tout est fourni.
Un conseil : enduisez vos cheveux d’une bonne dose d’après-shampoing avant d’aller dans l’eau ! Les eaux sulfureuses les rendent rêches comme de la paille. Nous avons passé un pur moment de détente dans les eaux du Blue Lagoon. La température est très chaude et varie selon les endroits du bassin.
Il y a beaucoup de monde mais il est assez facile de trouver un petit coin isolé car le bassin est immense. L’entrée donne droit à une consommation au bar situé dans le bassin. Le choix est vaste entre bière, jus détox, smoothie aux myrtilles ou à la mangue, sodas… le temps passe vite au Blue lagoon.
Nous y restons environ 3h puis quittons à regret l’eau délicieusement chaude pour rejoindre notre premier chalet pour la nuit à proximité de Selfoss. En route, un chalet éclairé attire notre estomac. Première bonne adresse trouvée au hasard, le restaurant Salthusid à Grindavik.
Restaurant Salthusid
C’est l’occasion de goûter aux tapas islandais et au poisson frais. Le restaurant est très cosy, musique douce. Les plats sont très copieux. Ce voyage commence bien..très bien. Nous reprenons ensuite la route vers Selfoss à une cinquantaine de kilomètres de là. Nous passons notre première nuit en Islande dans une ferme (Elding Apartments) élevant de tout mignons chevaux islandais.
Sous l’aurore boréale
La clé est déjà sur la porte à notre arrivée, l’appartement est cosy, très bien chauffé. A peine, nous posons les valises que nous apercevons une traînée blanche dans le ciel devant la ferme. Notre première aurore boréale ! Nous sommes comme des fous, on court rejoindre le 4×4 et prenons la petite route en direction de l’aurore dans le noir total. Le vent s’est levé ce soir, il fait un froid glacial, mais nous sommes tout heureux de vivre notre première aurore bien au chaud dans la voiture. So magic !
Lorsque nous revenons, une ombre à côté nous fait sursauter. Ce sont les petits chevaux ! Ils se sont approchés au bord de la clôture. Nous continuons à observer l’aurore en leur compagnie. C’est tellement magique que nous n’arrivons pas à rentrer et à détacher le regard du ciel.
Jour 2 : En route vers le Sud et les majestueux glaciers du Vatnajokull
Réveil matinal, nous revenons faire un câlin aux chevaux. Ils sont magnifiques, ont une épaisse fourrure au niveau du torse et des pattes. Nous empruntons la route circulaire en direction de la cascade de Seljalandfoss. Les paysages sont magnifiques, on passe de plaines gelées à des étendues couvertes de mousse. Des petits cours d’eau qui scintillent au soleil longent l’asphalte. Nous arrivons à la cascade. Les falaises sont couvertes de stalactites et le bassin en dessous est recouvert d’une épaisse couche de neige.
Il y a beaucoup de monde. Nous prenons un petit déjeuner auprès du camion ambulant qui s’est installé au pied de la cascade. Un énorme muffin au myrtilles et quelques hot dog plus tard, nous reprenons la route vers le village de Vik et les falaises de DyrhólaeyEn passant, nous apercevons depuis la route la cascade de Skogafoss mais décidons de nous y arrêter sur la route du retour.
Nous avons décidé d’aller au plus loin de notre itinéraire en premier, c’est à dire pousser jusqu’au lagon de Jokulsarlon en cas que la météo ne se gâte les jours suivants. Nous reviendrons tranquillement au retour visiter les lieux que nous avons laissés à l’aller et ce fut une excellente idée !
Les alentours de Vik : Contraste saisissant des paysages
Lorsque nous arrivons vers Dyrholaey, les paysages sont glacés et le relief plus marqué. On se balade sur les hauteurs des falaises. Le contraste du sable noir, l’océan bleu foncé et les étendues glacées bleu clair… C’est somptueux. Au bout, un phare. Au loin, les rochers de Reynisfjara. Nous avons mangé au Black beach restaurant situé juste à l’entrée de la plage noire de Reynifsjara d’excellents burgers et des fish and chips. La plage de Reynisfjara est le lieu où nous avons vu le plus de monde au cours de notre itinéraire. C’était envahi de touristes chinois faisant des photos ridicules dans l’orgue basaltique déguisés en mariés et en dinosaure gonflable.
Les Reynisdrangar et la plage de Reynisfjall
Outre le noir si particulier de cette plage, ce qui la rend si belle est la présence d’énormes stacks de basalte et d’aiguilles de lave qui sortent de l’eau : les Reynisdrangar, et la falaise impressionnante de Reynisfjall. Ces pics rocheux qui sortent de la mer sont à l’origine de mythes et légendes selon lesquelles les Reynisdrangar seraient les corps figés de trolls n’ayant pas réussi à échapper à la lumière mortelle du soleil. Plus vraisemblablement, elles seraient des morceaux de falaise de la montagne Reynisfjall juste à côté. Cette plage est réputée très dangereuse, des vagues puissantes remontent jusqu’à l’orgue balsaltique.
Les lagunes glaciaires du Vatnajokull
Entre Vik et le lagon glaciaire Jokulsarlon, la route est splendide. Les énormes langues glaciaires sont visibles depuis la fenêtre et se succèdent jusqu’au clou du spectacle le Jokulsarlon. Nous avons fait de nombreux arrêts sur ce trajet et avons tenté d’arriver au lagon avant le coucher du soleil. C’était un peu la course contre la montre, mais ça en valait vraiment la peine ! Le lagon est si paisible. Des phoques s’amusent entre les icebergs et on pourrait passer des heures à contempler ces énormes blocs de glace bleue à la dérive. De l’autre côté du chenal, les icebergs détachés du glacier continuent leur route pour venir s’échouer sur la plage de sable noir joliment baptisée Diamond Beach. Les petits fragments d’iceberg deviennent alors transparents comme du cristal.
Soirée sous les aurores boréales à Kirkjubæjarklaustur
Nous rebroussons alors notre chemin pour rejoindre un joli chalet qui nous attend à Eldhraun, au milieu d’un champ de lave pas loin de Kirkjubæjarklaustur, là où…chut…les lieux sont dits hantés.
Notre chalet est incroyable, un barbecue et un jacuzzi très (trop !) chaud nous attentent ainsi qu’un énorme panier pour le petit déjeuner. Nous cuisinons les provisions achetées le matin et faisons cuire quelques grillades sur le barbecue alors que les premières aurores apparaissent ! Ce soir là, aucun fantôme n’est apparu. C’est une majestueuse aurore boréale qui vient nous tenir compagnie depuis le jacuzzi. Elle est visible à 360° autour de nous c’est surréaliste. Elle s’intensifie à son maximum vers 2h du matin, nous la voyons onduler en plusieurs tons de vert alors que quelques heures plus tôt nous ne voyions qu’un mouvement subtil.
Ce matin, nous avons prévu de partir en randonnée dans le Parc National de Skaftafell, lieu de résidence du grand Vatnajokull, LE plus grand glacier d’Islande et à partir duquel découlent de nombreux plus petits glaciers dont on aperçoit les langues le long de la route n°1 qui fait le tour de l’île. Premier arrêt au glacier du Svinafellsjokul. De monstrueux blocs de glace bleue baignent dans l’eau marron. On se sent tout petits. Un chemin dans les rochers permet d’approcher le glacier sur une centaine de mètres. On peut entendre la glace craquer, c’est très émouvant et tellement incroyable de se trouver là.
Deuxième stop dans le parc national de Skaftafell. Nous avons fait la balade vers la cascade Svartifoss et son orgue basaltique. Le sentier retour nous fait traverser le village de Sel et ses mignonnes petites maisons de schtroumpfs couvertes de mousse. Le glacier d’un côté, la forêt de l’autre, une plaine à perte de vue en face, le silence ici est perturbant et saisissant. Ça grimpe pas mal, le soleil tape et nous avons même bronzé !
La source chaude (presque) secrète de Seljavallalaug
Notre hôtel est situé à 5min à pieds de la jolie piscine Seljavallalaug, appuyée contre le volcan Eyjafjöll. L’eau est certes moins chaude que dans le jacuzzi. Un petit 30° à peine, mais l’eau qui ruisselle sur la mousse est brûlante. Une cabane aux allures de squat sale fait l’affaire pour se changer. Depuis la route circulaire, à 3km de Skogafoss, tourner sur la 242 pendant 3km environ jusqu’à arriver au parking de la piscine de Seljavellir. Ensuite, marcher pendant 15 min, le chemin est bien visible et mène à traverser un petit ruisseau. Nous nous arrêtons ensuite à la cascade Skogafoss où nous dînons au très bon restaurant situé à côté de la cascade.
Nous dormons ce soir auWelcome Lambafell Hotel, construit en rondins de bois au pied du volcan, juste à l’entrée de la piste pour se rendre à la source de Seljavallalaug. L’intérieur est joli, et nous profitons du jacuzzi brûlant (42°) toute la soirée pour nous tous seuls. Ce soir là, pas d’aurores boréales, l’hôtel possède beaucoup d’éclairages extérieurs et nous avons la flemme de sortir de l’eau chaude pour nous éloigner en voiture.
Le welcome lambafell hotel
Le Cercle d’Or, Reykjavik & le fjord des baleines
Petit arrêt au canyon Fjadrargljufur. Ici, le paysage est plus verdoyant. Quelques bosquets de sapins et des petites maisons colorées, la route pour arriver au canyon est très jolie.
Nous traversons le parc national de Pingvellir sans nous y arrêter car il y a pas mal de monde et filons directement vers Geysir. Whaou ! Juste avant l’explosion du geyser, une bulle d’eau turquoise se forme pendant une seconde, puis tout le monde guette l’explosion qui a lieu toutes les 5 minutes.
Nous filons ensuite vers la cascade de Gullfoss, située à une dizaine de kilomètres. Extraordinaire. La force et la grandeur de cette cascade et le vent qui souffle ici à ce moment là. La cascade déverse une quantité d’eau surréaliste, bien qu’elle soit à moitié gelée. Les environs sont recouverts d’une mousse verte un peu jaunie très photogénique. Le vent souffle sur les hauteurs.
Reykjavik
Après ce petit tour dans le Cercle d’Or, nous avons rejoint la capitale Reykjavik. La ville est assez petite, articulée autour de la promenade où la statue Solfar sert de perchoir photo aux touristes qui passent par là. La rue principale est pleine de jolies boutiques et de petits restaurants. Le street art se retrouve à tous les coins de rue à Reykjavik. Arrêtez-vous absolument à la boulangerie à la façade multicolore, car ils font de délicieux petits pains suédois à la cannelle ou à la myrtille (kanelbullar). Après ces quelques jours passés dans des paysages vierges, le retour à l’environnement urbain est assez difficile.
Nous décidons de ne pas rester plus à Reykjavik et reprenons la route vers le nord, en direction du fjord des baleines : le Halfjordur. Là-bas, nous n’avons pas vu de baleines mais encore des paysages époustouflants.
Ce dernier soir, nous regagnons le bout de la péninsule de Reykjanes, où un dernier chalet ainsi que notre dernier jacuzzi nous attendent. Nous décollons à 7h du matin, le cœur gros et des images plein la tête mais nous savons que nous reviendrons, vite, très vite.
En Islande.
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Lors de notre long week end à Budapest début Décembre, notre appartement airBnb était à quelques mètres du ruin bar le plus connu de Budapest : le Szimpla Kert.
Situé dans la rue Kazinczy utca dans le quartier juif de Pest, l’entrée n’est pas spécialement tape-à-l’oeil et se situe au pied d’un immeuble quelconque. Un vigile est assis à l’entrée, sosie d’Hagrid dans Harry Potter en version gothiquisée. Mais ne vous laissez pas impressionner par l’aspect rustre du personnage, le Szimpla Kert mérite une petite visite.
Un peu d’histoire
Le Szimpla Kert est le pionner des ruin pubs de la capitale hongroise. Ouvert en 2002 dans le quartier juif (7ème arrond.), il a ouvert le concept des bars dans des lieux abandonnés. Leur particularité ? Une architecture singulière : cour intérieure, dédale d’escaliers, objets vintage du sol au plafond, meubles de récup et graffitis. Le pub est aménagé sur plusieurs étages d’un bâtiment de l’ancien ghetto juif, il comprend sept bars, six pièces et deux jardins. Ambiance hipster assurée.
Szimpla Kert, le ruin bar côté nuit : ambiance hipster fluo, jungle intérieure et déco vintage
On déambule de pièce en pièce, on croise des vélos suspendus au plafond, des machines à selfie dans de vieilles TV des années 60, des baignoires en guise de chaises, un labo de chimiste…Tout est usé et cela donne un charme singulier à l’endroit, une atmosphère de grand n’importe quoi mais qui fonctionne ! Il y a même une terrasse suspendue plein de jungle au dessus des néons fluos. On peut commander quelques tapas et burgers et il se peut qu’un serveur passe vous amener…des carottes ! Pour accompagner votre bière hongroise bien-sûr.
Malheureusement, le Szimpla Kert est devenu assez touristique puisque l’endroit est délaissé des hongrois au profit d’autres ruin pubs du quartier. Sûrement en cause le fait que les prix sont un peu plus élevés au Szimpla que dans les autres pubs du genre même si cela reste raisonnable. Je vous emmène pour une visite intérieure du Szimpla Kert, entre vélos suspendus et graffitis.
Szimpla Kert, le ruin bar côté jour : Brunch et marché fermier le dimanche
Petit à petit, les artistes ont pris possession des lieux, ce qui donne aujourd’hui un sacré bric-à-brac au milieu duquel ont lieu des expositions ou des projections. Vous pouvez retrouver le programme des concerts du Szimpla Kert sur leur site ou page Facebook. Le Szimpla Kert vend aussi des souvenirs et vous pouvez venir bruncher ou acheter vos légumes dans son petit marché fermier organisé le dimanche matin.
Marché fermier : Les dimanches de 9h à 14h
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Suivez-moi à la découverte du marché de Noël de Budapest lors d’un week end de décembre, profiter des odeurs de cannelle sur les marchés de noël illuminés et de l’esprit de noël hongrois. Budapest est une capitale très dynamique, agréable à vivre et riche en patrimoine historique pour laquelle on a eu un vrai coup de coeur. A taille humaine, il est très facile de la visiter à pied ou d’emprunter les jolis tramways jaunes le temps d’un week-end. Suivez-moi à Budapest, la capitale hongroise aussi surnommée la « Perle du Danube ».
Sapin de noël sur la place Vörösmarty
JOUR 1
Le quartier juif de Pest, les marchés de noël et les rives du Danube
Samedi 1er décembre – 15h. On récupère les clés de notre appartement auprès de notre hôte airBnB. On découvre un joli appartement dans un bâtiment d’époque à l’allure très soviétique. Coursives, plafond de plusieurs mètres, tout est grand. Dans l’appartement, il faudra même enjamber la baignoire qui m’arrive au niveau des hanches. Le temps d’enfiler un bonnet et de rajouter des collants sous le jean, on est déjà dehors, impatients de découvrir la capitale hongroise.
Marché de Noël de Budapest sur la place Vörösmarty
On flâne dans le quartier juif en repérant plein de jolis restaurants pour le soir, puis on arrive sur la place Vörösmarty, où se tient le marché de noël principal de Budapest. Pas très grand mais très joli, on se promène entre les petits chalets en goûtant les patisseries hongroises. A Budapest, le marché de noël est très réglementé, de ce fait on y trouve uniquement des produits provenant de Hongrie. Petits biscuits à la cannelle, boules en chocolat et patisseries juives aux pommes et aux dattes, il y en a pour tous les goûts !
On découvre les langos, sortes de crêpes épaisses frites et les Kürtõskalács, brioches tournées à la broche . Il s’agit d’un dessert typique de la cuisine hongroise à la texture semi briochée dont la pâte est parfumée délicatement à la fleur d’oranger et aux épices comme la cannelle. Le petit plus de ce gâteau qui a beaucoup de succès ? La pâte briochée fondante qui contraste avec une légère croûte dorée. Elle est cuite au feu de bois dans la tradition avant que le gâteau ne soit saupoudré de sucre, de cannelle ou d’un autre parfum. Il doit son nom à sa forme cylindrique rappelant une cheminée.
La nuit tombe tôt. A 16h tout est illuminé. On rejoind les rives du Danube pour observer le Palais Royal de Buda. Il commence à faire très froid, alors on file se réchauffer dans le Starbucks situé sur les quais. On en profite pour chercher un opéra pour le soir. A Budapest, les concerts et opéras sont très bon marché et l’Opéra national a l’air magnifique. Hop, on valide nos billets sur l’application pour un opéra de Puccini, la fille du Far West. Et zut, tout est écrit en hongrois, on s’aperçoit qu’une fois les billets reçus dans la boîte mail que la pièce a lieu non pas dans le bel opéra rouge et or mais dans le bâtiment moderne Theatre Erkel.
JOUR 2
Colline de Buda et thermes Széchenyi
On démarre la journée par un petit brunch chez Big Mama, dans le quartier juif. Aujourd’hui, on part en direction des rives du Danube pour traverser à pieds le fameux Pont des chaînes qui fut détruit et reconstruit plusieurs fois à l’identique au fil de l’Histoire.
De l’autre côté du pont, on arrive au pied de la colline de Buda, où un funiculaire en bois permet d’éviter les quelques marches. On monte à pieds afin de se réchauffer un peu. En haut, la vue sur Pest et le Parlement est splendide.
On se promène dans les rues de Buda, les façades des maisons sont cossues et le quartier est très propre. On passe devant le Palais Royal où des petits groupes de gens essaient de faire rire les gardes immobiles.
Un peu plus loin, on arrive à l’église saint Mathias, dont les toits colorés rappellent les hospices de Beaune en Bourgogne. Juste derrière se trouve le Bastion des pêcheurs, qu’on dirait tout droit sorti du jeu Marios Bros. L’hiver, on peut monter gratuitement se promener dans les coursives du bastion. La vue sur le Parlement en face et sur Buda est splendide.
On a déjeuné au restaurant du Bastion des pêcheurs, dont la salle vitrée offre une vue sur les rives du Danube et sur le Parlement. C’est l’occasion de regoûter le goulash hongrois. Retrouvez la recette dans cet article !
En milieu d’après-midi, on décide d’aller se reposer un peu dans un des thermes de la ville. Hésitant entre les thermes Géllert et les thermes Széchenyi, on a opté pour Széchényi car ce sont les seuls dont tous les bassins sont mixtes. On traverse à nouveau le Pont des Chaînes jusqu’au marché de noël de Vörösmarty en passant par la grande roue. Depuis Vörösmarty, on prend le métro jusqu’au parc Varosliget. Le métro de Budapest est tout mignon, les stations sont minuscules, très propres. La plupart des rames sont anciennes et ont gardé leur charme. Par contre, l’ouverture des portes est extrêmement courte, attention de ne pas se faire couper en deux !
Les bains Széchenyi sont les plus grands thermes d’Europe. Ils possèdent 15 piscines, 3 grandes en plein air et 12 petites à l’intérieur du complexe. Dans le complexe intérieur, on trouve divers saunas et salles de massages.
Les Bains Széchenyi possèdent 15 piscines, 3 grandes en plein air et 12 petites à l’intérieur du complexe. Dans le complexe intérieur, on trouve divers saunas et salles de massages.
Les piscines les plus impressionnantes sont celles qui se trouvent à l’extérieur. Se détendre dans un bassin avec de l’eau à 37ºC lorsqu’il gêle dehors est vraiment le pied. Malgré que les thermes soient très beaux de l’extérieur, l’intérieur comporte quelques colonnes mais rien de bien spectaculaire. J’avoue avoir été un peu déçue des bains Széchenyi. Les bassins extérieurs étaient extrêmement surpeuplés, une femme s’est même assise sur moi sans gêne dans le jacuzzi tellement il y avait de monde. Les bassins intérieurs étaient également noirs de monde et le bruit résonnant était vraiment désagréable. Après avoir adoré le calme et la beauté du Blue lagoon en Islande (article ici), on est peut-être devenus trop exigents…
On termine la soirée dans le très bon restaurant Koleves dans le quartier juif.
JOUR 3
Pest, balade sur les rives du Danube et soirée dans un ruin pub
Shopping aux halles centrales
Aujourd’hui, la météo n’est pas au beau fixe. Nous avons prévu de visiter le musée de la Terreur puis le Parlement. Mais avant, on part en direction des halles centrales pour faire quelques petits achats souvenir et manger un morceau. Si vous voulez ramener du paprika fumé, spécialité hongroise c’est ici qu’il faut venir !
On monte dans le tram et on en profite pour passer entre les gouttes de pluie. Le musée de la Terreur étant finalement fermé, on file directement au Parlement. Toutes les visites sont complètes, on se contentera donc de l’admirer de l’extérieur et de trouver un petit resto à proximité.
Le Parlement de Budapest
Le mémorial des « Chaussures au bord du Danube »
Sur le quai du Danube quelques mètres avant d’arriver au Parlement de Budapest, entre le pont des Chaînes et le pont Marguerite, se trouve une sculpture de 60 paires de bottes et de chaussures en bronze. Elles symbolisent les milliers de Juifs qui furent regroupés en toute hâte, fusillés et jetés dans le Danube en 1945 par les Nazis et les fascistes hongrois.
Pourquoi ces chaussures ? Des centaines de juifs avaient été alignés sur la rive du Danube. Avant de les fusiller, leurs bourreaux leur avaient ordonné de retirer leurs chaussures. Les corps sans vie tombèrent dans le Danube et furent emportés par le fleuve. Aujourd’hui, les passants déposent des fleurs dans les chaussures et des petits mots. Ce mémorial remue et y aller un jour de pluie encore plus.
le mémorial des « Chaussures au bord du Danube »
Sur la place Vörösmarty où se tient le marché de noël, nous avions repéré le joli café Gerbeaud, dont la file d’attente ne désemplit pas quelque-soit l’heure. On arrive à se trouver une table dans ce bel établissement à la déco d’époque et proposant des gâteaux qui font envie.
Le passage Gozdu dans l’ancien ghetto juif
Si vous cherchez où manger en soirée, on vous conseille de vous rendre dans le passage Gozdu. Il s’agit d’un passage illuminé situé dans les bâtiments de l’ancien ghetto. Le lieu est chargé d’histoire et il est devenu maintenant un endroit tendance où les nombreux restaurants et bar d’ambiance sont pleins tous les soirs.
Entrée du passage Gozdu dans le quartier juif
Szimpla Kert, le ruin pub le plus célèbre de Budapest
Notre appartement airBnb était à 50m du ruin pub Szimpla Kert. Endroit déjanté à la déco surprenante, c’est vraiment un endroit à découvrir à Budapest. Retrouvez mon article sur le bar en ruines Szimpla Kert, un lieu immanquable de Budapest.
Ce qu’on a aimé à Budapest : nos 10 raisons de s’envoler pour Budapest !
Ville à la fois jolie, pas chère et qui bouge : Budapest réunit les 3 à la fois ! Et elle n’est qu’à 2h de chez nous.
La vie à Budapest n’est vraiment pas chère : C’est l’occasion de tester les nombreux restaurants de la ville, à tous les repas et à toute heure ! Avis aux foodies, Budapest offre un condensé de cuisine hongroise, cuisines du monde, vegan, sans gluten, carnivore…il y en a vraiment pour tous les goûts et les serveurs hongrois sont toujours sympas ! Pour avoir une idée, la pinte de bière est à 2 euros et l’addition pour 2 dans les jolis restaurants du quartier juif dépasse rarement 30 euros (entrée, plat, dessert, apéro compris !).
Les ruin bars, là où tu voudras passer toutes tes soirées. C’est LE concept que l’on ne trouve pour le moment qu’à Budapest. Les ruin bars sont un mix de pub, galerie d’art, concept store, aménagés dans les anciens bâtiments abandonnés, la plupart situés dans l’ancien ghetto juif de la ville. Aménagés avec un peu n’importe quoi mais surtout du matériel de récup, l’ambiance y est vraiment cool.
La population est jeune, la ville est animée tous les soirs. Un peu trop même car le prix de la pinte de bière y est dérisoire.
Il y a des thermes d’eau chaude dans toute la ville. A choisir entre Prague, Berlin ou Budapest pour un petit week end en hiver, les thermes de Budapest sont la cerise sur le gâteau ! Se délasser dans les nombreux bassins de 8° à 40° en plein hiver après avoir apenté les rues dans le froid est un vrai plus !
La nourriture est copieuse et bonne. De tous les restaurants que nous avons testé, nous avons tout apprécié ! Vive le paprika.
On trouve des patisseries juives à tous les coins de rue et encore plus sur les marchés de Noël.
Il y a de nombreux parcs et espaces verts (colline de Buda, Parc Varosliget, île Ste Marguerite, Mont Géllert…).
De très beaux monuments qui rappellent le lourd passé de la ville.
Les nombreux marchés de noël typiques disséminés dans toute la ville. Ambiance de noël magique !
Informations pratiques
Arrivée depuis l’aéroport
Depuis Marseille, il y a 2h de vol. L’aéroport est situé à environ 40 min de bus du centre ville, qui s’avère un moyen peu cher et rapide pour rejoindre le centre ville. Les tickets s’achètent sur les bornes automatiques situées au niveau de la sortie et des taxis.
le bus 100E : acheter un ticket « shuttle » aux bornes situées devant l’arrêt du bus (600ft soit 2 euros). Le bus dessert deux arrêts au centre ville. Le terminus est ASTORIA.
le bus 200E : acheter un ticket simple aux bornes
Comment se repérer dans la ville ?
Budapest est composée de deux villes Buda et Pest, séparées par le Danube. Pest est le centre ville animé tandis que Buda est plus arborée et domine Pest. Située sur une colline, Buda abrite des quartiers résidentiels plus cossus, et quelques monuments connus de Budapest tels que le château de Buda, le Mont Gellert, le bastion des pêcheurs et l’Eglise St Mathias.
Où loger à Budapest ?
Il est toujours difficile de savoir où réserver son hôtel dans une ville que l’on ne connaît pas. A Budapest, optez sans aucune hésitation pour Pest, dans le quartier juif (7ème arrondissement) et plus précisément aux alentours de la grande synagogue (secteur encadré sur la carte). C’est un secteur qui regorge de petits restaurants adorables et c’est aussi ici que vous trouverez les ruin pubs, où vous adorerez passer vos soirées ! C’est également dans ce quartier que se situait notre Airbnb et on vous recommande chaudement de chercher vous aussi votre logement dans ce coin si vous allez à Budapest, car vous aurez tous les restaurants, cafés et bars à côté, et le reste de la ville est accessible à pied.
Depuis la synagogue, vous ne serez qu’à 10 min à pieds des principaux marchés de Noël, et à 15min des rives du Danube et du pont des chaînes.
Appartement Air Bnb Shallot Studio Situation idéale pour ce joli appartement situé dans un vieux bâtiment d’époque. L’appartement est situé au fond d’une cour, au calme. Situé à 50m du Simpla Kert, le plus connu des ruin bars, d’un petit food court en plein air et de tous les restaurants.
Où manger à Budapest ?
La majorité des adresses gourmandes où nous avons été sont situées dans le quartier juif, le quartier assez jeune et branché de Budapest, car il regorge de bonnes adresses à chaque coin de rue. Un paradis pour les foodies ! De très nombreux restaurants proposaient des plats vegan ou sans gluten, c’est quasiment toujours indiqué par des pictogrammes sur les cartes des restaurants.
Bonnes adresses où manger : Koleves (Kazinczy utca 41, Budapest) Excellent restaurant proposant certains plats vegan ou sans gluten. Les plats sont très bien présentés et copieux.
